Poème:Dix Huit Octobre

Et puis il y a eu dans ton corps
Comme un grand bruit d’orage un frisson
Et tu te demandes encore
Si tu t’en souviens c’était si bon

Ce fut comme un éclair
Dans ton bas ventre un coup de tonnerre
Vous aviez cessé de jouer au docteur
Vous faisiez l’amour de grand coeur

Au bout de quelques semaines
Sous la terre dans sa course à lui
On t’a dit que tu portais le fruit
De cet amour de cet hymen

Puis le voilà qui bouge dans ton ventre
Comme un conquérant, un soldat un guerrier
Le voici dans son antre à te bouffer
Il dévore la vie de façon insolente

De ventre plat au ventre rond
Bientôt il ne restera que son prénom
Tu as eu un grand trou de mémoire
La souffrance la chute un moment de noir

De ce plaisir d’amour d’un moment si fort
Il ne reste rien rien que cette souffrance oubliée
Elle aura un moment marqué ta peau
Avant qu’il ne s’endorme dans son berceau

Et le voilà qui te torture
Te rend la vie si dure
Enfant gâté intrépide
Source de tant de fatigues

Devenu grand le voilà qui s’impatiente
Car il voudrait s’en aller
Partir partir là bas
Cet enfant là Maman c’est moi