Prose:Sur Le Fil

Quand l’esprit sombre et meurt,
L’espoir n’est plus de mise.
Je vois ce monde avec horreur,
Enfin je lâche prise.

Toute vêtu de noir,
Dans sa robe fourreau.
Ma dame laisse choir,
Son costume de corbeau.

Elle laisse alors entrevoir,
Ses plus beaux atours.
Avec honte je fixe du regarde,
Ses courbes et ses contours.

Avec force je l’empoigne,
Et dans un long soupir.
Je souhaite qu’elle m’épargne,
Mais également le pire.

Dans mes pleurs et mes souffrances,
J’entends le chant du cygne.
Elle arrive comme une évidence,
Je dois me montrer digne.

Sa pureté est visible,
Mais elle entre sans vergogne.
En moi l’être insipide,
Elle s’acquitte de sa besogne.

Le fil immaculé de ses lèvres,
Coule de vermeille.
Et je sens monter la fièvre,
Je la regarde et m’émerveille.

Après chacune de ses morsures,
Je me sens défaillir.
A présent je ne suis plus sûr,
De vouloir vraiment partir.

Quand ma dame eu enfin fini,
Sa belle et maudite entreprise.
Je restais là de glace presque endormie,
A regarder cette insoumise.

Le corps gelé et le regard blême,
J’entrevois enfin mon oraison funèbre.
Mes pensées se tourne vers celle j’aime,
Celle qui m’a perdus noyé dans les ténèbres.