Poème:Mamie Nivéa Pour Ma Douce Mémère

Comme je pouvais aimer l’odeur que laissait échapper ma grand-mère,
Ma Mamie Nivéa…
Cette petite crème familière qui a survécu à la modernité,
Laissant quelques places à ces crèmes autrement fabriquées
Au doux mélange de produits chimiques,
Elle reste cependant malgré ses rivales bien encrée dans mon cœur,
Je ne peux m’empêcher quand je m’en badigeonne les mains,
De penser à celle qui préconisait cette mixture contre les rides du temps qui passe,
Je ne peux que constater qu’elle avait raison
Puisque qu’à 80 ans, peu de marques encombraient son visage,
Et les soucis Dieu sait qu’elle en a eu ma mamie Nivéa…
Mais cela n’a pas marqué son si beau visage,
Souvent je lui disais :
Mais que ton visage est doux, lisse, comment fais tu bon sang !
Crème nivéa j’en mets depuis toujours me répondait elle…
C’est le remède contre le temps qui court,
Je répondais en rigolant,
Disant que ladite crème au parfum alléchant était une véritable glue du visage,
Elle me rétorquait : mais mets en doucement et peu dans ta main,
Tu seras belle aujourd’hui comme demain…
J’ai toujours un tube chez moi,
Allongé ou ovale, il m’arrive lors de mes soirs de cafard de venir la sentir,
Et grâce à elle, je retrouves traces de ma grand-mère
De son parfum quand son visage frôlait le mien,
L’odeur de son rose à lèvres que j’ai gardé comme un trésor !
Ne mets pas n’importe quoi sur ton visage,
Vers la Nivéa cela serait un véritable outrage…
Je dois avouer que ma Grand-mère avait bien raison,
Elle était si belle, avec sa peau de poupon,
Les odeurs des siens, il faut savoir les retrouver,
Une crème, un parfum…
Dans mon tiroir la couleur bleutée de son tube me cligne de l’oeil,
En me disant tout bas,
- Reviens dans les souvenirs d’autrefois -…
Et sans réticence aucune, j’y reviens avec plaisir
Retrouver ma peau de poupon parfumée de mon amour de Mamie Nivéa