Poème:Incident De Parcours

La rosée du matin me caresse les pieds
Je cours le pas léger dans ce pré
Cette nuit de folie que tu m’as offerte
Par tes caresses, tes caresses d’expertes

Je cours quand soudain je trébuche
Et me retrouve le nez plongé
Dans ce que j’appellerais une bûche
Une bouse fumante qui vient d’être déposée

Devant moi le bestiau responsable de ma déconvenue
S’en va trottinant et qui plus est l’air content
J’en oubli carrément cette nuit que j’ai connus
Je n’ai qu’une envie lui botter le séant

Mais au loin le fermier veille
Et me regarde d’un œil moqueur
Il part d’un rire sans pareil
Et se tort vraiment de douleur

Je m’approche de lui à grand pas
Les poings serrés le cœur qui bat
Je vais lui défoncer la tête
Et lui éclater les roupettes

Mais en me voyant le fermier repart aux éclats
Il se tient les côtes ne pouvant plus respirer
Je sens que je vais le faire passer de vie à trépas
Mais au milieu de ses larmes il tente de s’excuser

Cet imbécile m’a coupé l’herbe sous les pieds
Je fini par comprendre l’absurdité de la situation
Et je fini par éclater de rirez à ses côtés
Il essais entre deux larme de me tendre un chiffon

Et m’invite à venir chez lui pour me débarbouiller
Nous tentons tous les deux de reprendre le chemin
Mais rien ni fait il nous faut attendre la fin
Peut-être que dans quelques minutes nous pourrons y aller

Quand enfin nous arrivons chez le fermier
Son épouse me lance un regard amusé
Et m’invite à me laver le visage
Afin de donner de moi une autre image

Puis ils me convient à partager leur repas
J’accepte et leurs emboite le pas
Ce qui au départ paraissait tragicomique
M’a permis de connaître des gens fantastiques

Finalement ce n’est pas aussi difficile que ça
Que de rire de ses propres malheurs
Cela montre que l’on a du cœur
Et que l’on peut aimer les autres tout en se moquant de soi