Poème:Ode À La Fusion

D’une larme d’amour, elle soupirait,
Sentant que leurs cœurs s’entrelaçaient,
Elle accueillait la douceur du pacte,
Redoutait la vile sécession de l’acte,
Savourait la douleur de l’âme,
Brûlante d’une passion infâme.
Eclairée d’un fin rayon lunaire,
Elle adorait adorer et se faire adorer,
Divinité de marbre, Strazza l’eût implorée,
De sculpter son buste dans la pierre.
Ô éternelle merveille de chaire,
Dont nul n’oserait jamais se défaire,
Tu enserres les corps, tu absorbes la mort,
D’une promesse indicible, couronnes le sort,
D’un destin où seule se retrouve, en paix,
L’union délibérée de deux sang-mêlé,
Mêlés par le vice, noyés dans un océan sonore,
Où s’élancent les cris d’amour ; Pandore,
Echouant à propager les tourments et les maux,
Se déferle une vague de suaves mots.

ZV