Poème:Science Sans Conscience

Dieu avait placé l’homme comme roi de la nature
Mais une affaire de pomme, lui inflige la torture
Privé de connaissance, de l’arbre au fruit pourri
Il connaît la souffrance, de mensonges se nourrit
Il mise tout sur plus tard, la vie n’est qu’une épreuve
Dieu promet le nectar à ceux qui font leurs preuves
Au service de son maître, il définit des règles
Qui livreront les traîtres aux griffes cruelles des aigles

Galilée intervient, faisant naître le doute
Mais c’est Darwin qui tient, en sa main l’ultime goutte
Dieu est assassiné, il a perdu l’Idole
Son rêve déraciné, l’homme cherche une boussole
Il se sent libéré du joug et de ses chaînes
Mais reste sidéré devant sa fin prochaine
Il ne voit son salut qu’en devenant lui-même
Le grand maître absolu au centre du système

Les savants vont sauver les âmes égarées
Fini d’être entravé, la guerre est déclarée
L’homme veut faire le pari que par la connaissance
Ce qui le contrarie sera sous surveillance
Quand tout sera compris, il deviendra le roi
Traitant par le mépris de la nature les droits
Grâce à sa toute puissance, éliminant la mort
Il donnera naissance au plus grand des trésors

Mais les savants défaillent à devenir des Dieux
Et la machine déraille devant l’échec odieux
Quand la croyance se fait plus forte que la raison
La science de l’imparfait mène à la déraison
Les évidences reclus que les mensonges attisent
La vérité n’est plus objet de convoitise
Le doute n’est plus permis, on préfère le factice
La peur est un ami qui ignore la justice