Poésie : A la plus belle de mes yeux : Gilon
Écrit par Germain-Colin Bucher
Devant les dieux de clémence et concorde
Et devant toi, fille non comparable,
De qui mon âme attend miséricorde,
Je fais un voeu solennel et durable.
Que la grand' grâce en ton corps admirable
Ne me fait point poursuivre ta merci,
Non ta beauté sur Hélène exemplable,
Non ta maison, non ta richesse aussi ;
Mais tes vertus sans plus me font transi
Et telle amour en mon coeur ont éprise
Que je n'ai rien, fors toi seule en souci ;
Seule tu es que j'honore, aime et prise.
Aime-moi donc : point n'en seras reprise,
Car mon amour vient de bon jugement
Qui conduira l'amoureuse entreprise
Par les secrets de doux allégement.
Et devant toi, fille non comparable,
De qui mon âme attend miséricorde,
Je fais un voeu solennel et durable.
Que la grand' grâce en ton corps admirable
Ne me fait point poursuivre ta merci,
Non ta beauté sur Hélène exemplable,
Non ta maison, non ta richesse aussi ;
Mais tes vertus sans plus me font transi
Et telle amour en mon coeur ont éprise
Que je n'ai rien, fors toi seule en souci ;
Seule tu es que j'honore, aime et prise.
Aime-moi donc : point n'en seras reprise,
Car mon amour vient de bon jugement
Qui conduira l'amoureuse entreprise
Par les secrets de doux allégement.