Poésie : Arbres feuillus, dont la verdeur première

Écrit par Joachim Bernier De La Brousse

Arbres feuillus, dont la verdeur première
Ombrage l'huis du palais non pareil
Où le destin tient enclos ce bel oeil
Qui me ravit de sa vive lumière,

Las ! plût au fils de la blonde Écumière,
Qu'un jour préfix, dès l'Aube au doigt vermeil,
Jusqu'au coucher des coursiers du Soleil,
Je fusse vif sous votre écorce ormière !

Depuis ce point, je verrais curieux
Ma belle Nymphe éclatante à mes yeux,
Sans offenser ses beautés que j'adore.

Ô grand Amour, des grands dieux le plus beau,
Pour exalter le brandon qui t'honore,
Fais qu'en ce lieu je ressemble un ormeau !

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