Poème:L’anorexie, C’est Fini.

Petit à petit, j’ai diminué mes portions de nourritures.
Petit à petit, mon poid a baissé.
Petit à petit, j’ai eu plus de courbatures.
Petit à petit, je me suis renfermée.

Je ne perdais pas le sourire pour autant,
Et j’aimais la vie autant qu’avant.
J’ai atteint 30 kilos,
Alors que j’avais 17 ans.
Pour mes ami (e) s et mes parents,
Cela sonnaient faux.

Petit à petit, on m’interdisait de pratiquer mes loisirs.
Petit à petit, je ne désirais plus qu’une chose : m’enfuir.
Petit à petit, je souhaitais juste tout oublier.
Petit à petit, je ne voulais plus que travailler et danser.

Puis un jour, tu t’es juste assis à coté.
J’ai tout simplement cru rêver.
A ce moment là, je ne disais pratiquement plus rien.
J’étais sous médicaments que je détestais à un point…

Petit à petit, je me haissais encore plus.
Petit à petit, je passais du 38 à la taille 32.
Petit à petit, tout mes droits avaient disparus.
Petit à petit, je n’avalais qu’un tout petit peu.

La première fois que je t’avais aperçu,
J’avais souhaité trouver un copain qui te ressemble.
Et lorsque tu m’avais dis que tu voulais qu’on soit ensemble,
J’ai pensé : « Si je ne mange presque rien m’aimeras tu ? »

Petit à petit, j’ai fais des efforts.
Petit à petit, je ne pouvais plus me voir.
Petit à petit, j’avais l’impression d’avoir tort.
Petit à petit, j’évitais tous les miroirs.

Je t’aimais tellement,
Que je ne voulais pas que les autres le sachent.
J’avais tant de sentiments,
Que je ne voulais pas que TU le saches.

Petit à petit, je t’associais à cette maladie.
Petit à petit, j’avais droit à un chantage affectif.
Petit à petit, je ne contrôlais plus ma vie.
Petit à petit, j’étais surveillée d’un façon intempestive.

Je m’étais donnée à toi,
Mais le supportais de moins en moins.
J’avais repris du poids.
Et ne le supportais en rien.

Petit à petit, j’en pleurais tous les soirs
Petit à petit, je préfèrais rester dans le noir.
Petit à petit, je me sentais sale.
Petit à petit, je me sentais de plus en plus mal.

Je savais que tu m’aimais sincérement.
Je me sentais fautive de détester les repas.
Tu ne méritais pas une copine comme ça.
Il fallait que tu partes tant qu’il était encore temps.

Petit à petit, je me sentais indigne.
Petit à petit, je surveillais encore plus ma ligne.
Petit à petit, je me suis mise à me faire vomir.
Petit à petit, je ne voulais plus rien dire.

J’ai réfléchi pendant deux semaines,
Et fais le choix,
De te faire continuer sans moi.
J’ai vu que je t’ai fais beaucoup de peine.
Et j’en ai fait que m’en détester encore plus.
Ma colère contre moi, s’est alors accru.
J’en ai déchiré toutes mes photos.
Je t’aimais, et je ne le voulais pas.
Je me répétais tous les jours que je ne te méritais pas.
Je ne supportais plus aucun mot.
Je pleurais toutes les nuits,
Et savait que si t’avais insité lorsque je te l’avais dit,
Je n’aurais pas pu résister,
Parce qu’à mes yeux tu étais parfait.
Maintenant tu as enfin trouvé quelqu’un,
Et même si j’ai mal, je continu à penser que c’est bien.
Je t’aimerais toujours que je le veuille ou non.
Et jamais je ne t’oublirais.
Je voulais que tu effaces de ta mémoire mon nom.
Je pense que c’est fait.
Mais je voulais juste encore te dire
Que j’ai réussi à m’en sortir.
Merci de m’avoir aimé.