Prose:158275 - Sans Titre
La Prose
MARCEL
L’œil droit de Marcel s’ouvrit. Clock !
Il considéra la pâle lueur de l’aube qui pointait à l’Est.
Il se leva, étira ses ergots. Déploya l’aile gauche puis la droite et doucement il se dirigea vers le point le plus haut du poulailler.
Il se dressa, tendit le cou, gonfla au mieux ses poumons puis poussa son chant matinal.
Avec l’âge, sa voix était devenue de plus en plus enrouée, faisant de son chant un tintamarre détestable.
Son devoir accompli, Marcel, tête basse, les ailes retournées dans le dos descendit du perchoir et entra dans de profondes pensées.
Il se souvenait que jadis, il était fort.
Majestueux.
Au plumage soyeux.
Il impressionnait toute la basse cours par sa prestance, son aura.
Né en ces lieux il avait passé une jeunesse joyeuse et tumultueuse.
Jeune coquelet, puis coq, il avait su s’imposer face à ses concurrents.
Lors de la disparition du vieux coq, son père, l’ensemble de la basse cours l’avait immédiatement nommé Roi.
Son harem était bien garni, sa progéniture fut nombreuse.
Ses premières poules avaient, depuis bien des années, disparues du poulailler.
Il avait enterré bon nombre de fils et filles.
Ses successeurs potentiels avaient quitté les lieux afin de dominer d’autres royaumes.
« Je suis un bien vieux coq ! » Se dit ce pharaon emplumé.
D’ailleurs, les poules n’avaient d’yeux que pour ce jeune coquelet, ce blanc bec récemment arrivé.
L’heure de la retraite avait sonné !
Enfin, plutôt l’heure de la Gamelle !
En effet, sa propriétaire, avait envisagé à son égard un bien différent et plus funeste avenir.
L’heure de l’exécution était programmée pour samedi matin après le petit déjeuné.
Un coq au vin sera servit Dimanche !
L. ROUSSELOT
L’œil droit de Marcel s’ouvrit. Clock !
Il considéra la pâle lueur de l’aube qui pointait à l’Est.
Il se leva, étira ses ergots. Déploya l’aile gauche puis la droite et doucement il se dirigea vers le point le plus haut du poulailler.
Il se dressa, tendit le cou, gonfla au mieux ses poumons puis poussa son chant matinal.
Avec l’âge, sa voix était devenue de plus en plus enrouée, faisant de son chant un tintamarre détestable.
Son devoir accompli, Marcel, tête basse, les ailes retournées dans le dos descendit du perchoir et entra dans de profondes pensées.
Il se souvenait que jadis, il était fort.
Majestueux.
Au plumage soyeux.
Il impressionnait toute la basse cours par sa prestance, son aura.
Né en ces lieux il avait passé une jeunesse joyeuse et tumultueuse.
Jeune coquelet, puis coq, il avait su s’imposer face à ses concurrents.
Lors de la disparition du vieux coq, son père, l’ensemble de la basse cours l’avait immédiatement nommé Roi.
Son harem était bien garni, sa progéniture fut nombreuse.
Ses premières poules avaient, depuis bien des années, disparues du poulailler.
Il avait enterré bon nombre de fils et filles.
Ses successeurs potentiels avaient quitté les lieux afin de dominer d’autres royaumes.
« Je suis un bien vieux coq ! » Se dit ce pharaon emplumé.
D’ailleurs, les poules n’avaient d’yeux que pour ce jeune coquelet, ce blanc bec récemment arrivé.
L’heure de la retraite avait sonné !
Enfin, plutôt l’heure de la Gamelle !
En effet, sa propriétaire, avait envisagé à son égard un bien différent et plus funeste avenir.
L’heure de l’exécution était programmée pour samedi matin après le petit déjeuné.
Un coq au vin sera servit Dimanche !
L. ROUSSELOT
Poète Loic Rousselot
Loic Rousselot a publié sur le site 120 écrits. Loic Rousselot est membre du site depuis l'année 2014.Lire le profil du poète Loic RousselotSyllabation De L'Écrit
Phonétique : 158275 - Sans Titre
maʁsεllœj dʁwa də maʁsεl suvʁi. klɔk !
il kɔ̃sideʁa la palə lɥœʁ də lobə ki pwɛ̃tε a lεst.
il sə ləva, etiʁa sεz- εʁɡo. deplwaja lεlə ɡoʃə pɥi la dʁwatə e dusəmɑ̃ il sə diʁiʒa vεʁ lə pwɛ̃ lə plys-o dy pulaje.
il sə dʁesa, tɑ̃di lə ku, ɡɔ̃fla o mjø sε pumɔ̃ pɥi pusa sɔ̃ ʃɑ̃ matinal.
avεk laʒə, sa vwa etε dəvənɥ də plysz- ɑ̃ plysz- ɑ̃ʁue, fəzɑ̃ də sɔ̃ ʃɑ̃ œ̃ tɛ̃tamaʁə detεstablə.
sɔ̃ dəvwaʁ akɔ̃pli, maʁsεl, tεtə basə, lεz- εlə ʁətuʁne dɑ̃ lə do desɑ̃di dy pεʁʃwaʁ e ɑ̃tʁa dɑ̃ də pʁɔfɔ̃də pɑ̃se.
il sə suvənε kə ʒadi, il etε fɔʁ.
maʒεstɥø.
o plymaʒə swajø.
il ɛ̃pʁesjɔnε tutə la basə kuʁ paʁ sa pʁεstɑ̃sə, sɔ̃n- oʁa.
ne ɑ̃ sε ljøz- il avε pase ynə ʒənεsə ʒwajøzə e tymyltɥøzə.
ʒənə kɔkəlε, pɥi kɔk, il avε sy sɛ̃poze fasə a sε kɔ̃kyʁɑ̃.
lɔʁ də la dispaʁisjɔ̃ dy vjø kɔk, sɔ̃ pεʁə, lɑ̃sɑ̃blə də la basə kuʁ lavε imedjatəmɑ̃ nɔme ʁwa.
sɔ̃-aʁεm etε bjɛ̃ ɡaʁni, sa pʁɔʒenityʁə fy nɔ̃bʁøzə.
sε pʁəmjεʁə puləz- avε, dəpɥi bjɛ̃ dεz- ane, dispaʁy dy pulaje.
il avε ɑ̃teʁe bɔ̃ nɔ̃bʁə də fisz- e fijə.
sε syksesœʁ pɔtɑ̃sjεlz- avε kite lε ljøz- afɛ̃ də dɔmine dotʁə- ʁwajomə.
« ʒə sɥiz- œ̃ bjɛ̃ vjø kɔk ! » sə di sə faʁaɔ̃ ɑ̃plyme.
dajœʁ, lε pulə navε diø kə puʁ sə ʒənə kɔkəlε, sə blɑ̃ bεk ʁesamɑ̃ aʁive.
lœʁ də la ʁətʁεtə avε sɔne !
ɑ̃fɛ̃, plyto lœʁ də la ɡamεllə !
ɑ̃n- efε, sa pʁɔpʁjetεʁə, avε ɑ̃vizaʒe a sɔ̃n- eɡaʁ œ̃ bjɛ̃ difeʁɑ̃ e plys fynεstə avəniʁ.
lœʁ də lεɡzekysjɔ̃ etε pʁɔɡʁame puʁ samədi matɛ̃ apʁε lə pəti deʒəne.
œ̃ kɔk o vɛ̃ səʁa sεʁvi dimɑ̃ʃə !
εl. ʁusəlo
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
28/05/2014 22:49Coburitc
La pauvre destinée du coq, pour Nougaro il aime une pendule et finit coq au vin, en tout cas votre texte ne finira pas à la casserole.
Amitié
Jean-Pierre
29/05/2014 01:13Daniel
Lecture appréciée....
Dan....
29/05/2014 19:46La Mouche
Belle écriture et quel hommage au coq !
Moi qui aime le coq au vin, je verrai mon repas d’une toute autre manière à l’évidence !
Amitiés
Prose - Sans Thème -
Du 28/05/2014 19:02
L'écrit contient 296 mots qui sont répartis dans 9 strophes.