Poème:L’homme.

Je le voyait chaque jour, affalé, dos au mur, face à la rue,
Son teint noir repoussait beaucoup tout ces gens vaniteux,
Ce n’était que douleur qu’il y avait dans ses doux yeux,
Je ne le connaissait que de vue,
Mais chaque fois qu’il demandait un bout de pain,
Je lui donnait une baguette entière pour le voir encore le lendemain,

Il était maigre, la peau sur les os,
Et les gens malgré tout lui tournait le dos,
Seulement à cause de sa couleur de peau,
Moi, je passait outre cette petite différence,
Je ne me fiais pas aux apparences,
Un jour d’hiver je l’invita à venir chez moi au chaud,

Il refusa poliment, j’étais déçu mais je comprenait sa réaction,
Je lui apportait donc chaque jour, des couvertures et parfois même des bonbons,
Car oui j’étais si petite et lui si vieux,
Mais je voulais l’aider, car je voyait en lui un dieu,
Capable de tout supporter,
Les nuits d’hiver comme les jours d’été,

Puis un jour malheureux arriva,
Dans cette rue je ne le trouva pas,
J’appris une bien triste nouvelle,
Il était décédé, je devais faire mon deuil,
Aujourd’hui encore je pense à ce vieillard,
Qui chaque jour me contais mille et une histoire.