Poème:Réflexion

Il fait chaud ce soir dans ma chambre
Je me demande si c’est le cas en mon cœur
Le passé toujours en boucle et m’encombre
Sur mon crâne quelques gouttes de sueur
Accoutumé à penser, noyé dans les tréfonds de mon chagrin
Pour étancher ma soif, d’un trait fin je dessine demain
Et c’est avec un trait fort que je raye hier.
La vie, un train sans retour je suis à la gare ferroviaire
Puis je réfléchis…
Je parle seul, je suis en relation réflexive
Sur mon bureau, des mots sur mes feuilles froissées
Dépressif, je ne sais même pas ce que mes mains écrivent
Envie de tout quitter comme si de ce monde je n’ai vu assez
La réalité est dure et ils disent que mon art me ment !
Ils étaient ou quand ma plume était mon seul armement ?
La nuit j’écris jusqu’à l’épuisement total de l’inspiration
Je me détruis continuellement perdant des kilogrammes
Sans laisser couler les larmes, que des lettres en extirpation
Et l’ébullition au fond de moi dysfonctionne le cardiogramme
Et j’entends…
J’entends la cadence de ce même battement
Tantôt accéléré, tantôt au ralenti
J’essaye de déchiffrer la langue de son règlement
Brusquement, je me mets à penser à elle qui est partie
Sans elle dans le noir je souffre mornement
On se comprend plus c’est comme si on parle morse
Il fallait se séparer pour qu’on puisse gérer nos vies
Mais depuis qu’elle s’est éclipsée mon cœur c’est Tchernobyl
Pour en oublier ses radiations je travaille comme un forcené
Je dois être tout le temps occupé pour ne pas m’écrouler
J’ai de sérieux problèmes, mais je pense que c’est de là que ma force née