Poème:La Mere Et L’enfant

Elle monta dans le train
D’un pas vif et certain
De peur de le rater
La vie ne l’avait point gaté
Elle porta sur son dos
Un balluchon futil mais lourd
C’était bien le fardeau
De ses peines de toujours
Le train de banlieue était plein à craquer
Ne voulant pas rester sur le quai
Elle n’avait trouvé pour place que le parterre
Est ce trop pour une mendiante ? Peu pour une mère
Elle n’avait presque plus de regard
Plus rien ne se lit dans ses yeux
Elle était là, mais l’esprit à mille lieux
Ailleurs certainement quelque part
Des petits cris l’ont fait revenir
Pour subvenir aux vitaux besoins
De son enfant et pour mieux le sentir
L’attira tendrement et lui donna le sein
Comme tout enfant à cet age
Aprés le maternel breuvage
Il se donna le bon temps
Pour jouer avec sa maman
Son rire était angélique
Ses puérils gestes innocents
N’avaient trouvé pour réplique
Qu’un chaleureux baiser sur le front
C’était un véritable trésor
Avec ses quemandeuses mains le souléve
Triomphalement encore, et encore
C’était bien une réalité pas un reve

Ça fait un moment qu’on roule
Ma destination est au prochain arret
Ainsi la vie s’en va et s’écoule
Ai je saisi son sens. Il parait