Poème:Mieux

J’ai le dos qui se voûte, comme si je voulais embrasser la terre.
Je pli un peu mais je ne casse pas.
Les maux me coûtent, comme avant moi mon père.
Je ne vis que peu mais je ne me lasse pas.

La main qui tremble si je l’oublie.
Le point serré retient mon souvenir.
Le pas qui semble et puis qui gît.
Le mât fendu, a encré le navire.

Je n’ai jamais courbé l’échine dans mes exploits.
J’ai suivi tel un funambule sans balancier.
Beaucoup de témoins de ma vie ne sont plus là.
Puis ceux qui reste font le pour et les contres dans le secret.

Le monde en veut à mon ancien éclat.
Pourtant, il est là et il ne donne pas tort.
Aux lumières dans la nuit que moi je vois,
Même si ce sont des soleils déjà morts.

A défaut d’être pire, je préfère dire que j’ai fait au mieux.
Je défie le monde jusqu’à ma propre chair qui s’égare.
De dresser un empire, à en souffrir jusqu’au creu.
La vie m’inonde de ma colère, de mon regard.

Tu as mon dos et mon doute, comme pour te dire adieu.
Je nie quoi que tu fasse de toi,
Mes mots te coûtent, mais je serais toujours plus grand toujours plus vieux.
Quoiqu’il se passe, quoiqu’il en soit.