Poème:L’ange En Miette

Douceur d’une fleur,
Elle perdait son parfum vanille,
Pourtant les anges toujours brillent
Et jamais ne pleurent.

Peu à peu, le puits se creusait,
Jour après jour, son âme s’enfonçait
Dans les noirs tréfonds de la solitude,
Bientôt sans le moindre interlude.

Des ombres dans son ciel,
Des siphons dans ses mers,
L’ange ne battait plus des ailes,
L’ange en miette chutait des airs
Sans un répit
Dans l’agonie.

Les êtres des cieux pouvaient-ils souffrir ?
Ne pouvaient-ils guérir ?
Cet être ne descendait pas des cieux,
C’était juste une humaine
Chez qui la bonté était reine,
Dont la compassion scintillait des yeux.

Malgré ses aspects angéliques,
Elle gardait ses failles de mortel,
Elle endurait ses pics
Qui la rongeaient jusqu’à la moelle
Sans mots pour les décrire,
Cent maux pour l’affaiblir.

Des mains étaient tendues
Et des bras lui étaient ouverts,
Mais elle restait assise à se taire
Sous le poids de cette souffrance défendue,
Peur dans ses yeux,
Peur des aveux.

Devant elle se dressait l’Everest,
Devant elle se tenait un cordage ;

Comme sans peur, il n’y a de courage
Et comme le soleil se lève à l’est, L’éclat est toujours semé de mots à bannir,
Mais sa route est plus aisée parue de sourire.