Poème:A Audre (Y)

Laisse les autres se voiler le cœur,
Et parlons de ce que nous aimons,
Écrivons plus encore et avec ardeur,
Alors on atteindra le sommet des monts.

Légèreté, retiens ce beau mot,
Tu ne dois pas le perdre de vue,
Car lui seul peut discerner le vrai du faux,
Ah ! Tu seras si fière de ton aventure, lue.

Ceci est une dédicace, une simple dédicace
À une ado qui aime l’implicite et l’explicite,
Même lorsqu’un innocent corps s’efface,
Pour ça, cette âme te félicite.

Et, plus que tout, tu es une amie,
La seule qui voit la noblesse de l’Art,
Tu sais qu’il faut apprécier la vie,
Mieux vaut retarder cet inutile départ !

Mais tu ignores le plus important :
Apprends à connaître ton talent,
Connais-le mieux que maintenant,
Et apprivoise ton cœur débordant.

Quand tu auras finalement ouvert les yeux,
Tu comprendras l’étrange nuée,
On pourra dés lors créer à deux
Un poème plus beau qu’une fée.

Il sera tout ce que nous pouvons être,
À la fois le plus absolu qui soit,
Comme l’écrirait un prétendu maître,
Et basé sur les tourments du Moi.

J’impatienterai jusqu’à l’instant
Où nos mots, nés du cœur,
Suivront ce que le temps
Nous dictera comme meilleur.