Poème:Melanie

Mélanie, comme chaque matin, s’aventure dans la rue pour rejoindre son travail. Elle rejoint son bureau et s’assoit. Il est tout juste 8heures, son patron arrive. Il s’arrête et la regarde avec un sourire pervers. Il s’approche et s’appuie des deux mains sur le bureau de sa secrétaire. Il lui demande les yeux fixés sur sa poitrine.
- Bien, qu’avons-nous de prévu aujourd’hui ?
Mélanie ressere autour d’elle le châle qu’elle porte et lentement énumère les différents rendez-vous et réunions de la journée. La jeune femme tremble sous son calme apparent. Chaque matin se déroulait de la même manière : Mélanie savait ce qui arriverait plus tard dans la journée. Elle redoutait déjà les instants où elle serait seule avec son patron.
Le téléphone sonne et la jeune femme décroche. Son patron s’éloigne vexé par cette interruption.

A midi, Mélanie quitte rapidement son bureau pour sa pause. Elle fuit son patron avant que celui-ci ne revienne de sa réunion.
Lorsque la secrétaire ouvre la porte, il est là. Il fait un pas en avant obligeant Mélanie à faire un pas en arrière. Il continue ainsi et ferme la porte à clé derrière son dos. Il a de nouveau aux lèvres le même sourire pervers que le matin même.
Mélanie recule jusqu’à ce que ses jambes heurtent le bureau. A grands pas, son patron la rejoint. Dans son dos les mains de la jeune femme cherche à tâton quelque chose pour repousser son agresseur. Fébrilement, ses mains se posent sur le pied de la lampe en pierre. Violemment, elle frappe la tête de son patron qui recule et s’effondre au sol alors que son crâne emet un craquement sombre.

Mélanie s’enfuit en courant, dévalant les escaliers, traversant la rue sans regarder… Elle ne voit pas la voiture qui la heurte de plein fouet. Elle meurt avant d’atteindre l’hôpital.