Prose:Écrit Perdu

Sans idée précise je commence à écrire laissant mes idées voguer librement, liberté conditionnée, l’esprit libre mais le corps emprisonné.
Comment vous dire que je ne suis pas heureux, le bonheur m’a trompé, m’a dupé me laissant croire que je l’étais. Comprenez-vous que mon seul souhait est de m’évader, crocheter la cellule de la liberté, pouvoir enfin m’exprimer. Peine de mort déjà prononcée, dans le couloir de la mort surveillée j’attends mon tour mon sort est désormais celé, fermé à double tour impossible d’y échapper.

Le cœur a durcit, à travers ces mots je ne cherche pas ta compassion, mon cœur s’est lassé de l’affection, habitué à la désolation, la tristesse est devenue quotidienne, la douleur ma gardienne, lunatique et nostalgique, mon quotidien est tragique, d’un air cynique il me jette des piques ne sait pas ce que je vis, ce que je ressens, situation ironique, un regard dans le miroir du passé, l’impression d’avoir été sous antalgique.

Ce bonheur n’était qu’un tissu de mensonge, j’aimerais que mon esprit soit dopé à la morphine, j’aimerais tant arrêter de penser. Mes souvenirs trop envahissants ne me laissent plus vivre complètement comprimé par tous ces méfaits, dites moi comment m’en débarrasser, le chemin de la guérison est long, j’aimerais tant me laisser à l’abandon, cette vie n’est qu’du bidon, si je t’ai fais mal je te demande pardon.

J’ai émis tant de signaux de détresse, ici bas personne ne m’a répondu, complètement abattu, le venin du regret m’a mordu, je ne peux résister à cet appel du passé, mon passé un champ de bataille ravagé, je le sais j’ai tout foiré. Comment m’en remettre ?
Comment me faire passer pour une victime alors que dans le cœur de certains j’ai semé l’amertume et la rancune, je le sais tout va recommencer. Je ne mérite pas d’être heureux, j’ai rendu des gens malheureux.

Le seul moyen d’oublier est de changer, s’évader, se refaire une santé. Le temps ne t’attendra pas, impossible de l’arrêter, tu ne vois donc pas qu’il se joue de toi, il n’attend que ça, que tu mordes à son appât.

J’aime penser à la mort, elle m’aide à réaliser qu’ici bas rien n’est acquis, le souvenir de la vie lui te trompe et te laisse divaguer jusqu’à te rendre compte que tu t’es égaré.
Il ne suffit pas de voir avec les yeux, regardes donc avec ton cœur tu verras que cette vie n’est qu’objet de dégoût, entre fantasme et duperie, le faux est le maître mot dans cette vie.