Poème:D’amour En Si Peu De Haine

D’amour ou de si petite chose
J’ai comme une envie qui me poursuit
D’être ici bas ou éloigné de tout corps
J’cavale avec moi-même en tandem
Et si je connais pas la donne
J’veux qu’on se réclame, qu’on se damne
Et si j’veux connaître le monde
J’veux aussi me traîner à ses pieds
Y laisser un peu de moi-même
Oublier qu’on a tout
Et qu’on gaspille sans compter
Et qu’on gaspille sans aimer

D’amour ou de si petite chose
J’aimerai compter une rencontre
Et de l’instant qui transforme
Une seconde en romance
Mais comme tout fuit et se délit
Il faut aussi que je vous dise
Qu’il faut de fil en aiguille
Coudre les cœurs et arrêter de battre
Les idées et les actes sont tangents
Il suffit d’un rien pour dériver
Y laisser un peu de soi-même
Oublier qu’on use tout
Et qu’on gaspille sans compter
Et qu’on gaspille sans aimer

D’amour ou de si petite chose
Quand on est loin de soi
L’amour est loin de nous
Et sous les canons de l’ambition
Le verbe s’envole en effusion
L’on peut crier sa rage, on nage…
J’ai beau l’écrire de long en large
On a beau s’envoler sur les plus hautes cimes
Au loin, nos courses restent des voyages
Le lendemain il faut faire demi tour
Pour des demi déesses sans ivresse
Pour des demi tour en sens inverse
Le problème de notre mère terre
C’est qu’elle tourne sur elle-même !
Ah le beau défaut, la belle garce !

D’amour ou de si petite chose
J’enrage et je me fais mal
J’ai presque tout sauf que
Je suis presque tout… seul
D’amour ou de si petite chose
Il manque une corde à mon cœur
La fleur au fusil si j’avais su…
J’t’aurais dégommée et déflorée
D’amour en si peu de haine
Je bois le calice jusqu’à la lie
Il suffit d’un rien pour dériver
Et si l’amour amoindrit
La haine hyperbolise
Mes tourments sont au carré
Et ma peine m’enracine
Je finis comme tout a commencé
A gémir comme les nouveaux nés
A finir par crier son nom
Mais quoiqu’il m’en coûte
Jamais je ne dirai pardon.