Poème:Nostalgie

Bien des années déjà, mon cœur reste brisé
Depuis je ne compte plus les nuits, les jours fanés !
J’ai baissé les persiennes de ma vie amoureuse ;
Le bruit de son silence, inertie douloureuse,
A capturé mon âme, bousculant mes pensées
Regimbant tour à tour, infâmes destinées
Martelant mon esprit comme pour me faire expier
De l’avoir laissé fuir de peur de la séduire !
Combien je l’ai aimé sans oser le lui dire,
Lui avouer ma passion, légende de mes désirs ;
Transporterv mon amour aussi loin que la vie
Me permettrait de vivre sans jamais défaillir !
Le désespoir me hante et me fait tréssaillir,
Songeant à son visage impalpable souvenir !
Qu’il est dur de vieillir, sacrifier ses envies
Vivre sans amour, c’est vivre sans harmonie !
Ais-je besoin d’un autre âge pour faire des folies ?
Des folies à mon âge ! Probablement la nuit…
Losque j’suis dans le noir face à mes insomnies !
Tout le monde y passe même mon pire ennemi ;
Les amours de jeunesse, les chagrins, les amis
Les pleurs de mes conquêtes, les soupirs de désirs ;
Désinvoltes maîtresses aux amours sans lendemain
Ténébreuses jalouses, aux fous-rires du matin !
Candides amoureuses aux sourires calins…
Mes yeux se brouillent alors d’un voile cristallin
Je sens mon cœur brûlé d’un amour lointain
Je ne peux oublier la douceur de ses mains
Caressant mon visage, m’appelant chérubin ;
Dieu qu’elle était belle au regard divin !
Tandis que la nuit passe, mes songes prennent fin
Mes paupières s’alourdissent, soudain je m’assoupis
Entraînant songes et rêves dans l’abysse de la nuit…
L’amour dans cette histoire, c’est comme au paradis
Il faut seulement y croire, sans cesse, sans répit !
C’est une étrange histoire que l’amour d’une vie
Je me sens beaucoup mieux de vous avoir tout dit !
Encore un simple mot et se sera fini :
Ne laissez pas s’enfuir l’amour de votre vie
Sinon, comme moi vous vivrez d’insomnies !

Esteban serdan