Poème:L’air Absent

Dans mes pensées balconières
Habituelles et profondes fumisteries
Une onde passagère
Revient trouver son abri

Comme une pensée arrière
Revenue au printemps
Après un court hiver
Se nicher dans le vent

De mes élucubrations routinières
Où elle propage par son passage
Les ravages d’un enfant pas sage
Reveillé par la vague passagère

Ce gosse déletère
Malade de ce mal trop connu
Poursuit l’onde familière
Corps et âme perdus

Comme une tornade coléroptère
Que par mes considérations
J’essaye de faire taire
A coups de morales questions

Mais l’écho éphémère
De l’onde épervière
De répondre persévère
Et résonne dans l’air

De mon imaginaire
Coloré de tes arômes
Chantés par le môme
Dans sa course incendiaire

Il anime l’univers
Qu’en moi je fonde
Sur l’espoir que l’onde
De ta voix printanière

A mes tympans sincères
Chante une nouvelle fois
Cet air d’autrefois
Où je suis devenu ce pauvre hère

Dont le souhait cher
Est de chanter cette vérité
T’offrir toutes les vérités
D’aujourd’hui ou d’hier

Continuer demain et hier
A préserver le bonheur
De ton mystérieux univers
De ce monde que j’effleure

A chaque écho salutaire
De l’onde que tu donnes
A chaque heureuse personne
Assez chanceuse pour se taire
Le temps que frémisse l’air
Et s’écrive le conte danseur
Et s’efface le souffle porteur
Et s’éternisent les longues heures
Passées à n’écouter que le silence
De ton absence