Poème:Tu Vires Mal

S’il faut que je me plante pour être à tes pieds,
T’offrir des pensées par milliers,
Courber l’échine et me casser le dos,
T’offrir ma scoliose sur la table de notre amitié,

S’il faut rentrer dans le jeu des sans paroles,
Ou des chiens de faïence parlant avec jactance,
A tour de rôle prendre le dessus,
T’offrir ma haine à porté d’haleine,

Je pourrais le faire,
Mais je n’ai plus le temps,
De regarder à présent,
Tes tristes états à la longue,
Finissent au débarras,

S’il faut par derrière,
Mais pas par plaisir,
Eructer aux autres du vomi verbal,
Oublier ce qu’on a été,
Te livrer en pâture à un parterre de non-initiés,

S’il faut me miner jusqu’à en crever,
Pour avoir un seul de tes yeux sur ma carcasse,
Me mettre dans un triste état limite dégueulasse,
Me rouler dans la fange pour apercevoir ton dégoût intérieur,

Je pourrais le faire,
Mais je n’ai plus le temps,
De regarder à présent,
Tes tristes états à la longue,
Finissent au débarras,

S’il faut faire le pitre pour déclencher une armée de sourires,
Te chatouiller aux endroits délicats même si ça pue,
Te montrer l’envers du décor le soir quand je dors,
En baver à mort,
Exposer ma virilité d’homme fort,