Poème:Elle

Miroir, mon beau miroir suis-je la plus belle
Ainsi s’exprimait la charmante Isabelle
En souhaitant à tout moment que sa psyché
Ne soit pas, comme pour la blanche-Neige, hantée
Tressant avec plaisir ses longues mèches blondes
Elle se préparait doucement à aller dans le monde
Autant que possible attirer de nombreux regars
Et conquérir tout le monde sans aucun retard
Ceci était au fond d’elle sa plus secrète ambition
Et lire dans les yeux de chacun que de l’admiration
De se parer avec plaisir de nombreux bijoux
Mettre ainsi la plupart de ses admirateurs à genoux
A l’aide d’une brosse elle allongeait ses cils
S’emparant de sa pince elle épilait ses sourcils
Et dans ungeste de samain dorénavant experte
De rouge elle soulignait sa bouche entrouverte
D’un feston de dentelle elle avait couvert ses seins
A son cou pendait l’or de la médaille d’un saint
Une jupe à la mode, de forme évasée
Lui donnait sans difficultée une forme élancée
Ses longues jambes gainées de soie noire
Lui plaisaient dans le reflet de son miroir
Elle partait, ainsi parée à la conquête du monde
Redoutant l’accroc, la tache, à chaque seconde
Elle était belle ainsi, sans conteste
De l’avis unanime, elle avait de beaux reste
Malgré ses soixante années
Elle savait plaire dans toutes les assemblées
Sa conversation était d’une tonalité agréable
Ses avis, ou opinions s’avéraient souvent profitables
Elle croyait que tout résidait dans son aspect
Mais, réellement ses idées attiraient le respect
Elle rfusait d’être une triste intellectuelle
Tout simplement elle était une femme actuelle
Concédant quelques temps à son physique
Et de temps en temps aux cours de gymnastique
Elle avait toujours aimé être admirée, et plaire
Sans pour, au milieu de ses pairs, chercher à le faire
Elle était elle, sure et bien en place
Peu lui importait ce que lui dirait sa glace