Poème:Ils Furent Des Maux…

Et ils coulent, flammes limpides, rivières ardentes
Comme des lames dansantes dans les tréfonds d’une âme.
Ils s’élèvent, telle la plus obscure des tempêtes,
Ravageant les mornes secrets de mon esprit infâme.

Ils ne sont que des spectres nés de l’amère amertume,
Achevant aussi sûrement qu’une peine mortelle,
Tout espoir d’aubes claires pour une simple lacune,
Certes pas des plus uniques, et pourtant intemporelle.

Ces tristes offenses ne m’étaient guère destinées.
Seulement, jamais autant de ces fleurs acidulées
N’avaient pu enivrer les affres de mon cœur indigne.

Que de honte insolente avaient été ces lèvres pâles,
Bien trop loin de leur innocence toute impartiale
Pour ces mots ignobles ; jugements dénués de charme !