Univers de poésie d'un auteur

Texte:Ablixa

A Propos du Texte

Un voyage dans les psychotropes et la réalité, vous en sortirez troublé (e) .

Le Texte

Docteur Benzodia est entouré de carabins et jeunes infirmières. Il pavane dans les couloirs des Urgences psychiatriques. Il passe d’un brancard à l’autre avec son regard fuyant. Il exerce depuis dix ans dans un CHU. Son cortège le suit et tous sont en admiration devant lui avec cette pensée récurrente : « mon objectif, devenir LUI. » Mais très vite, Dr B. s’ennuie et retourne à son bureau. Un bureau d’hôpital où seul un tableau de Miro égaie la pièce. Pour améliorer ses honoraires, il fait un certain nombre de gardes et exerce aussi en clinique psy pour l’entrée de nouveaux patients. Dr B. vit au-delà des vitesses autorisées. A bord de sa belle Maserati, il se la joue Italiano dans son costume Armani. Tous les jours, il s’autorise une demi-heure sur le temps de sa pause méridienne pour courir avec son confrère le Dr Libidmann, tout aussi trousseurs de jupons que lui. Leur vie n’est qu’une course contre la montre. Il faut aller vite, ne jamais se poser, autrement, c’est la chute. Lorsque Dr B. rentre dans sa villa au-dessus de la pollution grenobloise, l’attendent femme et enfants. Le premier a deux ans, Luca et la dernière, Sarah, 6 mois et demi. Sa profession, il l’a choisie pour contrer une phobie sociale et bipolarité, appelée autrefois syndrome maniaco-dépressif. Il a bien tenté le golf comme ses confrères mais aucun intérêt. Il n’a pas trouvé mieux que courir et nager le crawl. Faire des longueurs jusqu’à l’épuisement.
Les week-ends, c’est repas en famille. Madame est aussi dans le médical mais comme cadre administratif. Il l’a épousée car il avait trente ans et qu’il en avait assez des bars à putes et des soirées de beuveries entre camarades. Mais le soir, quand Madame est au lit, discrètement, il se rend à son bureau, se connecte sur Internet pour chatter avec des minettes de moins de vingt ans qui l’excitent. Souvent, il en invite à l’hôtel et passe une heure avec. Il peut enfin lâcher tous ses fantasmes. Parfois, il paye pour aller jusqu’au bout de ses désirs. En rentrant chez lui, enfin, il ne se trouve plus minable ; la culpabilité, il ne connaît plus. Le mariage, c’est une « couverture ». Et il est agréable d’être accueilli tard le soir et de voir rire ses enfants, d’avoir un bon petit plat qui l’attend dans le frigo et qu’il n’a plus qu’à faire réchauffer au micro-ondes.
Ses patients, il les oublie dès la porte de sortie du CHU. Seul un patient bipolaire a toutes ses faveurs et son estime, il pense à lui jour et nuit. Son savoir l’impressionne. Il se demande pourquoi lui, Dr B. s’en est presque sorti et pourquoi son patient, David vit reclus dans sa prison intérieure et ses excès destructeurs. Il a été tenté d’écrire un témoignage sur David avec son consentement mais c’est un piètre écrivain. Il lit uniquement les revues spécialisées, le Lancet neurology et toutes les biographies de Philippe Pinel, Jean-Etienne Esquirol, Henri Laborit, Bruno Bettelheim… Pas le temps pour le roman, l’imaginaire. Tout doit être utile. La futilité, il la consacre à ses parties de jambes en l’air avec les filles. Il les traite mieux que l’ancien Président du FMI mais il se lasse vite de chacune d’entre elles. Sans parler de sa femme dont il oublie l’âge de son anniversaire ou de leur année de mariage.
Un jour, il arrêtera cette vie de fausses apparences. Il se promet de traiter mieux son assistante. Il lui arrive même de lui offrir des fleurs pour la fête des secrétaires, chaque troisième jeudi du mois d’avril. A Noël, c’est un ballotin de chocolats Jeff de Bruges.
Mais sa pensée revient toujours à David, il a la quarantaine. Il possède une forte personnalité et un charme certain. Sa culture est encyclopédique. Il lit comme il respire. Il écrit en oubliant de se sustenter. Il cite Cioran, Schopenhauer pour leur côté sombre. Il étudie l’histoire de la psychiatrie de l’antiquité à nos jours. Il parle couramment l’anglais et l’italien. Quand David revoit sa mère, il lui fait travailler la mémoire sous forme de jeux de société depuis qu’elle a eu une légère amnésie.
Dr B. n’aime pas jouer. C’est un mauvais perdant. Si, parfois, lors d’une nuit de garde, il joue aux échecs en attendant une urgence. Demain, il se lèvera tôt. Sa femme se doute de quelque chose mais elle ne lui dit rien. Il ne laisse traîner aucune preuve. Pour entrer dans son ordinateur, il faut un code secret et sur son portable les filles s’appelle Sénèque pour Sarah, Freud pour Fanny… Aura-t-il le courage de prendre la route comme Jack Kerouac ? Ou continuer à vivre comme un pauvre toubib qui aime si peu sa vie, entouré d’amis qui n’en sont pas ? Où est Caro qu’il a tant aimée et qui l’a quitté un jour de déconnade avec ses potes ? Pour l’instant, c’est David qui l’obsède. Il lui a donné son numéro de portable, tellement peur qu’il fasse une connerie. Pour lui, il est joignable 24 heures sur 24. David n’a encore jamais appelé mais cela le rassure. Il s’en ai confié au Dr B. David n’aime pas parler de sa sexualité. Cela le dégoûte et pourtant il a tout essayé, les hommes comme les femmes, les lieux à partouzes, les endroits glauques. Pourtant, il a toujours voulu être amoureux ; oui, mais d’hommes impossibles, qui ne sont pas fait pour lui, si sensible, si vulnérable. Quelquefois, il se fait des rails de coke au sein même de l’unité psy où il est soigné. Si facile à se procurer ! Mais il veut s’arrêter. D’ailleurs, sans en parler au Dr B. , il lui a demandé de reprendre Effeor qui lui fait le même effet.
David connaît les quarante molécules les plus prescrites dans le monde. Il connaît leur nom commercial et le nom générique. David est atrocement seul. Il en est à sa 8e TS. « A quand la prochaine », pense tout bas le Dr B. ? Dr B. ferait tout pour le sauver. S’il pouvait, il l’inviterait chez lui, s’il n’y avait pas sa put
in de femme. Il lui aménagerait une pièce à l’étage de sa villa. Il le ferait passer pour son petit frère ou un cousin proche. Il se ferait limoger pour lui.
Dr B. sait fort bien qu’il ne finira pas psychiatre ou alors, il deviendra complètement aliéné. Non, il enseignera aux tout-petits. Il apprendra la paix aux Israéliens et Palestiniens. Il leur apprendra l’anglais et les rudiments de médecine. Chaque semaine, il leur fera concocter un repas à thème pour leur apprendre le monde et sa culture via la nourriture. Ce jour-là, il sera fier de lui. Pour l’instant, sa femme l’appelle, il est l’heure de dîner. Dr B. n’a pas faim. Il a plutôt soif. Un bon whisky écossais et s’il pouvait la faire taire…

Deux ans ont passé.
La femme du Docteur B. est condamnée d’un cancer du sein droit.
David a subi une RTMS (Stimulation Magnétique Transcranienne. ) Il est méconnaissable. Toute sa création s’est éteinte. Il ne pense qu’à mourir. Dr B. se ronge les sangs. Il lui a prescrit une nouvelle molécule : Ablixa. David devient somnambule et de plus en plus en phase de surexcitation. Il se rappelle le film de Steven Soderbegh, Side effects et sa vie devient un cauchemar. Tous les mercredis, Docteur B. reçoit un visiteur médical. David les entend rire fort de là où il patiente. David quitte précipitamment la salle d’attente. Il emporte avec lui le dernier numéro de l’Express et court de tout son souffle jusqu’à sa bagnole. Ensuite, il démarre comme un forcené et il brûle stops et feux rouges à la chaîne. Il roule trop vite sur l’autoroute. Il ne sait plus où aller. A qui peut-il faire confiance ? Sa mère est devenue Alzheimer. Il décide de partir pour le Nord, pour revoir Calais et la chaleur humaine de ses habitants…

6 mois plus tard.
Une infirmière appelle David sur son téléphone portable : « David, Dr B. s’est donné la mort… » Avant que l’infirmière eut fini la conversation, David raccroche. Il fait beau sur Calais. Le beffroi de la mairie est entouré de fleurs. Tout près, un accordéoniste joue du Marcel Azzola devant quelques curieux. Les baraques à frites et à glaces marchent du feu de Dieu. Un passant lui sourit. David se rend à la plage. Il est 11 h 03. L’eau n’est pas trop froide. Au loin, un ferry Seafrance fait sa traversée. Les mouettes sont au rendez-vous. David respire l’iode à pleins poumons. Demain, il commence un emploi d’écrivain public. Il vit en co-habitation avec une charmante étudiante. L’eau lui arrive aux hanches. Il se mouille la nuque et se jette à l’eau.
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PostScriptum

Aux héros du combat quotidien pour aller bien

Poeme de David L

Écrivain David L

David L a publié sur le site 100 écrits. David L est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Ablixadɔktœʁ bɑ̃zɔdja εt- ɑ̃tuʁe də kaʁabɛ̃z- e ʒənəz- ɛ̃fiʁmjεʁə. il pavanə dɑ̃ lε kulwaʁ dεz- yʁʒɑ̃sə psiʃjatʁik. il pasə dœ̃ bʁɑ̃kaʁ a lotʁə avεk sɔ̃ ʁəɡaʁ fyiɑ̃. il εɡzεʁsə dəpɥi diz- ɑ̃ dɑ̃z- œ̃ ʃy. sɔ̃ kɔʁtεʒə lə sɥi e tus sɔ̃t- ɑ̃n- admiʁasjɔ̃ dəvɑ̃ lɥi avεk sεtə pɑ̃se ʁekyʁɑ̃tə : « mɔ̃ ɔbʒεktif, dəvəniʁ lɥi. » mε tʁε vitə, de εʁ be. sɑ̃nɥi e ʁətuʁnə a sɔ̃ byʁo. œ̃ byʁo dopital u səl œ̃ tablo də miʁo eɡε la pjεsə. puʁ ameljɔʁe sεz- onoʁεʁə, il fε œ̃ sεʁtɛ̃ nɔ̃bʁə də ɡaʁdəz- e εɡzεʁsə osi ɑ̃ klinikə psi puʁ lɑ̃tʁe də nuvo pasjɑ̃. de εʁ be. vit o dəla dε vitesəz- otɔʁize. a bɔʁ də sa bεllə mazəʁati, il sə la ʒu italjano dɑ̃ sɔ̃ kɔstymə aʁmani. tus lε ʒuʁ, il sotɔʁizə ynə dəmi œʁ syʁ lə tɑ̃ də sa pozə meʁidjεnə puʁ kuʁiʁ avεk sɔ̃ kɔ̃fʁεʁə lə de εʁ libidman, tut- osi tʁusœʁ də ʒypɔ̃ kə lɥi. lœʁ vi nε kynə kuʁsə kɔ̃tʁə la mɔ̃tʁə. il fo ale vitə, nə ʒamε sə poze, otʁəmɑ̃, sε la ʃytə. lɔʁskə de εʁ be. ʁɑ̃tʁə dɑ̃ sa vila o dəsy də la pɔlysjɔ̃ ɡʁənɔblwazə, latɑ̃de famə e ɑ̃fɑ̃. lə pʁəmje a døz- ɑ̃, lyka e la dεʁnjεʁə, saʁa viʁɡylə si- mwaz- e dəmi. sa pʁɔfesjɔ̃, il la ʃwazi puʁ kɔ̃tʁe ynə fɔbi sɔsjalə e bipɔlaʁite, apəle otʁəfwa sɛ̃dʁomə manjako depʁesif. il a bjɛ̃ tɑ̃te lə ɡɔlf kɔmə sε kɔ̃fʁεʁə mεz- okœ̃ ɛ̃teʁε. il na pa tʁuve mjø kə kuʁiʁ e naʒe lə kʁawl. fεʁə dε lɔ̃ɡœʁ ʒyska lepɥizəmɑ̃.
lε wik ɑ̃d, sε ʁəpaz- ɑ̃ famijə. madamə εt- osi dɑ̃ lə medikal mε kɔmə kadʁə administʁatif. il la epuze kaʁ il avε tʁɑ̃tə ɑ̃ e kil ɑ̃n- avε ase dε baʁz- a pytəz- e dε swaʁe də bəvəʁiz- ɑ̃tʁə kamaʁadə. mε lə swaʁ, kɑ̃ madamə εt- o li, diskʁεtəmɑ̃, il sə ʁɑ̃t- a sɔ̃ byʁo, sə kɔnεktə syʁ ɛ̃tεʁnεt puʁ ʃate avεk dε minεtə də mwɛ̃ də vɛ̃t- ɑ̃ ki lεksite. suvɑ̃, il ɑ̃n- ɛ̃vitə a lotεl e pasə ynə œʁ avεk. il pø ɑ̃fɛ̃ laʃe tus sε fɑ̃tasmə. paʁfwa, il pεj puʁ ale ʒysko bu də sε deziʁ. ɑ̃ ʁɑ̃tʁɑ̃ ʃe lɥi, ɑ̃fɛ̃, il nə sə tʁuvə plys minablə, la kylpabilite, il nə kɔnε plys. lə maʁjaʒə, sεt- ynə « kuvεʁtyʁə ». e il εt- aɡʁeablə dεtʁə akœji taʁ lə swaʁ e də vwaʁ ʁiʁə sεz- ɑ̃fɑ̃, davwaʁ œ̃ bɔ̃ pəti pla ki latɑ̃ dɑ̃ lə fʁiɡo e kil na plys ka fεʁə ʁeʃofe o mikʁo ɔ̃də.
sε pasjɑ̃, il lεz- ubli dε la pɔʁtə də sɔʁti dy ʃy. səl œ̃ pasjɑ̃ bipɔlεʁə a tutə sε favœʁz- e sɔ̃n- εstimə, il pɑ̃sə a lɥi ʒuʁ e nɥi. sɔ̃ savwaʁ lɛ̃pʁesjɔnə. il sə dəmɑ̃də puʁkwa lɥi, de εʁ be. sɑ̃n- ε pʁεskə sɔʁti e puʁkwa sɔ̃ pasjɑ̃, david vit ʁəklys dɑ̃ sa pʁizɔ̃ ɛ̃teʁjəʁə e sεz- εksε dεstʁyktœʁ. il a ete tɑ̃te dekʁiʁə œ̃ temwaɲaʒə syʁ david avεk sɔ̃ kɔ̃sɑ̃təmɑ̃ mε sεt- œ̃ pjεtʁə ekʁivɛ̃. il li ynikəmɑ̃ lε ʁəvɥ spesjalize, lə lɑ̃sε nəʁɔlɔʒi e tutə lε bjɔɡʁafi də filipə pinεl, ʒɑ̃ ətjεnə εskiʁɔl, ɑ̃ʁi labɔʁi, bʁyno bεtεlεm… pa lə tɑ̃ puʁ lə ʁɔmɑ̃, limaʒinεʁə. tu dwa εtʁə ytilə. la fytilite, il la kɔ̃sakʁə a sε paʁti də ʒɑ̃bəz- ɑ̃ lεʁ avεk lε fijə. il lε tʁεtə mjø kə lɑ̃sjɛ̃ pʁezide dy fmi mεz- il sə lasə vitə də ʃakynə dɑ̃tʁə εllə. sɑ̃ paʁle də sa famə dɔ̃ il ubli laʒə də sɔ̃n- anivεʁsεʁə u də lœʁ ane də maʁjaʒə.
œ̃ ʒuʁ, il aʁεtəʁa sεtə vi də fosəz- apaʁɑ̃sə. il sə pʁɔmε də tʁεte mjø sɔ̃n- asistɑ̃tə. il lɥi aʁivə mεmə də lɥi ɔfʁiʁ dε flœʁ puʁ la fεtə dε sεkʁetεʁə, ʃakə tʁwazjεmə ʒødi dy mwa davʁil. a nɔεl, sεt- œ̃ balɔtɛ̃ də ʃɔkɔla ʒεf də bʁyʒə.
mε sa pɑ̃se ʁəvjɛ̃ tuʒuʁz- a david, il a la kaʁɑ̃tεnə. il pɔsεdə ynə fɔʁtə pεʁsɔnalite e œ̃ ʃaʁmə sεʁtɛ̃. sa kyltyʁə εt- ɑ̃siklɔpedikə. il li kɔmə il ʁεspiʁə. il ekʁi ɑ̃n- ubljɑ̃ də sə systɑ̃te. il sitə sjɔʁɑ̃, ʃɔpɑ̃oe puʁ lœʁ kote sɔ̃bʁə. il etydi listwaʁə də la psiʃjatʁi də lɑ̃tikite a no ʒuʁ. il paʁlə kuʁamɑ̃ lɑ̃ɡlεz- e litaljɛ̃. kɑ̃ david ʁəvwa sa mεʁə, il lɥi fε tʁavaje la memwaʁə su fɔʁmə də ʒø də sɔsjete dəpɥi kεllə a y ynə leʒεʁə amnezi.
de εʁ be. nεmə pa ʒue. sεt- œ̃ movε pεʁdɑ̃. si, paʁfwa, lɔʁ dynə nɥi də ɡaʁdə, il ʒu oz- eʃεkz- ɑ̃n- atɑ̃dɑ̃ ynə yʁʒɑ̃sə. dəmɛ̃, il sə lεvəʁa to. sa famə sə dutə də kεlkə ʃozə mεz- εllə nə lɥi di ʁjɛ̃. il nə lεsə tʁεne okynə pʁəvə. puʁ ɑ̃tʁe dɑ̃ sɔ̃n- ɔʁdinatœʁ, il fo œ̃ kɔdə sεkʁε e syʁ sɔ̃ pɔʁtablə lε fijə sapεllə senεkə puʁ saʁa, fʁød puʁ fani… oʁa til lə kuʁaʒə də pʁɑ̃dʁə la ʁutə kɔmə ʒak kəʁuak ? u kɔ̃tinɥe a vivʁə kɔmə œ̃ povʁə tubib ki εmə si pø sa vi, ɑ̃tuʁe dami ki nɑ̃ sɔ̃ pa ? u ε kaʁo kil a tɑ̃ εme e ki la kite œ̃ ʒuʁ də dekɔnadə avεk sε pɔtə ? puʁ lɛ̃stɑ̃, sε david ki lɔpsεdə. il lɥi a dɔne sɔ̃ nymeʁo də pɔʁtablə, tεllmɑ̃ pœʁ kil fasə ynə kɔnəʁi. puʁ lɥi, il ε ʒwaɲablə vɛ̃t- katʁə œʁ syʁ vɛ̃t- katʁə. david na ɑ̃kɔʁə ʒamεz- apəle mε səla lə ʁasyʁə. il sɑ̃n- ε kɔ̃fje o de εʁ be. david nεmə pa paʁle də sa sεksɥalite. səla lə deɡutə e puʁtɑ̃ il a tut- esεje, lεz- ɔmə kɔmə lε famə, lε ljøz- a paʁtuzə, lεz- ɑ̃dʁwa ɡlok. puʁtɑ̃, il a tuʒuʁ vuly εtʁə amuʁø, ui, mε dɔməz- ɛ̃pɔsiblə, ki nə sɔ̃ pa fε puʁ lɥi, si sɑ̃siblə, si vylneʁablə. kεlkəfwa, il sə fε dε ʁaj də kɔkə o sɛ̃ mεmə də lynite psi u il ε swaɲe. si fasilə a sə pʁɔkyʁe ! mεz- il vø saʁεte. dajœʁ, sɑ̃z- ɑ̃ paʁle o de εʁ be. , il lɥi a dəmɑ̃de də ʁəpʁɑ̃dʁə εfə asteʁiskə ɔʁ ki lɥi fε lə mεmə efε.
david kɔnε lε kaʁɑ̃tə mɔlekylə lε plys pʁεskʁitə dɑ̃ lə mɔ̃də. il kɔnε lœʁ nɔ̃ kɔmεʁsjal e lə nɔ̃ ʒeneʁikə. david εt- atʁɔsəmɑ̃ səl. il ɑ̃n- εt- a sa ɥit ə te εs. « a kɑ̃ la pʁoʃεnə », pɑ̃sə tu ba lə de εʁ be. ? de εʁ be. fəʁε tu puʁ lə sove. sil puvε, il lɛ̃vitəʁε ʃe lɥi, sil ni avε pa sa pyt asteʁiskə ɛ̃ də famə. il lɥi amenaʒəʁε ynə pjεsə a letaʒə də sa vila. il lə fəʁε pase puʁ sɔ̃ pəti fʁεʁə u œ̃ kuzɛ̃ pʁoʃə. il sə fəʁε limɔʒe puʁ lɥi.
de εʁ be. sε fɔʁ bjɛ̃ kil nə finiʁa pa psiʃjatʁə u alɔʁ, il dəvjɛ̃dʁa kɔ̃plεtəmɑ̃ aljene. nɔ̃, il ɑ̃sεɲəʁa o tu pəti. il apʁɑ̃dʁa la pε oz- isʁaeljɛ̃z- e palεstinjɛ̃. il lœʁ apʁɑ̃dʁa lɑ̃ɡlεz- e lε ʁydimɑ̃ də medəsinə. ʃakə səmεnə, il lœʁ fəʁa kɔ̃kɔkte œ̃ ʁəpaz- a tεmə puʁ lœʁ apʁɑ̃dʁə lə mɔ̃də e sa kyltyʁə vja la nuʁʁityʁə. sə ʒuʁ la, il səʁa fje də lɥi. puʁ lɛ̃stɑ̃, sa famə lapεllə, il ε lœʁ də dine. de εʁ be. na pa fɛ̃. il a plyto swaf. œ̃ bɔ̃ wiski ekɔsεz- e sil puvε la fεʁə tεʁə…

døz- ɑ̃ ɔ̃ pase.
la famə dy dɔktœʁ be. ε kɔ̃damne dœ̃ kɑ̃se dy sɛ̃ dʁwa.
david a sybi ynə ʁtms (stimylasjɔ̃ maɲetikə tʁɑ̃skʁanjεnə. ) il ε mekɔnεsablə. tutə sa kʁeasjɔ̃ sεt- etɛ̃tə. il nə pɑ̃sə ka muʁiʁ. de εʁ be. sə ʁɔ̃ʒə lε sɑ̃ɡ. il lɥi a pʁεskʁi ynə nuvεllə mɔlekylə : abliksa. david dəvjɛ̃ sɔmnɑ̃bylə e də plysz- ɑ̃ plysz- ɑ̃ fazə də syʁεksitasjɔ̃. il sə ʁapεllə lə film də stəvɛ̃ sɔdεʁbεɡ, sidə efεktz- e sa vi dəvjɛ̃ œ̃ koʃəmaʁ. tus lε mεʁkʁədi, dɔktœʁ be. ʁəswa œ̃ vizitœʁ medikal. david lεz- ɑ̃tɑ̃ ʁiʁə fɔʁ də la u il pasjɑ̃tə. david kitə pʁesipitamɑ̃ la salə datɑ̃tə. il ɑ̃pɔʁtə avεk lɥi lə dεʁnje nymeʁo də lεkspʁεsz- e kuʁ də tu sɔ̃ suflə ʒyska sa baɲɔlə. ɑ̃sɥitə, il demaʁə kɔmə œ̃ fɔʁsəne e il bʁylə stɔpz- e fø ʁuʒəz- a la ʃεnə. il ʁulə tʁo vitə syʁ lotɔʁutə. il nə sε plysz- u ale. a ki pø til fεʁə kɔ̃fjɑ̃sə ? sa mεʁə ε dəvənɥ alzεme. il desidə də paʁtiʁ puʁ lə nɔʁ, puʁ ʁəvwaʁ kalεz- e la ʃalœʁ ymεnə də sεz- abitɑ̃…

si- mwa plys taʁ.
ynə ɛ̃fiʁmjεʁə apεllə david syʁ sɔ̃ telefɔnə pɔʁtablə : « david, de εʁ be. sε dɔne la mɔʁ… » avɑ̃ kə lɛ̃fiʁmjεʁə y fini la kɔ̃vεʁsasjɔ̃, david ʁakʁoʃə. il fε bo syʁ kalε. lə befʁwa də la mεʁi εt- ɑ̃tuʁe də flœʁ. tu pʁε, œ̃n- akɔʁdeɔnistə ʒu dy maʁsεl azɔla dəvɑ̃ kεlk kyʁjø. lε baʁakz- a fʁitəz- e a ɡlasə maʁʃe dy fø də djø. œ̃ pasɑ̃ lɥi suʁi. david sə ʁɑ̃t- a la plaʒə. il εt- ɔ̃zə aʃ zeʁo tʁwa. lo nε pa tʁo fʁwadə. o lwɛ̃, œ̃ feʁi səafʁɑ̃sə fε sa tʁavεʁse. lε muεtə sɔ̃t- o ʁɑ̃de vu. david ʁεspiʁə ljɔdə a plɛ̃ pumɔ̃. dəmɛ̃, il kɔmɑ̃sə œ̃n- ɑ̃plwa dekʁivɛ̃ pyblik. il vit ɑ̃ ko-abitasjɔ̃ avεk ynə ʃaʁmɑ̃tə etydjɑ̃tə. lo lɥi aʁivə o-ɑ̃ʃə. il sə mujə la nykə e sə ʒεtə a lo.

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
18/02/2021 19:32Naturelle

Quelle histoire ! Le Dr semble être habité par son patient, qui dans un sursaut, se sort de la situation, avec la connaissance acquise de l’autre,qui lui permet de se sauver. L’histoire ne dit pas s’il hérite aussi de ses comportements addictifs. Bel écrit, qui tient en haleine jusqu’au bout.

Texte Existence
Du 18/02/2021 15:21

L'écrit contient 1553 mots qui sont répartis dans 3 strophes.