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Il y a des nuits que arrivent à temps pour oublier le jour sans fin
j’attends l’ouverture du Frida, sans doute un clin d’œil à une peintre mexicaine, j’ai cru lire qu’elle était bisexuelle
je n’arrive plus à lire juste un magazine ou deux
tout cela peut sembler bien fade et trop personnel mais j’en suis sûr que d’autres vivent ce même vide
on est invités deux fois sans la semaine, semaine où l’on travaille aussi
on attend un peu le vendredi à 17 h et on se demande pourquoi
il y aura sans doute une activité en commun le dimanche, un repas maternel et combien de blanc à noircir
il y a la ville censée nous distraire mais souvent en solo
qu’est-ce qu’il est difficile d’aller vers l’autre et quoi dire puisque que l’on ne fait rien ou si peu
on réfléchit sur le choix d’une association pour se rendre utile après les confinements stoppant toute initiative
il y a les coups de fil du soir ou les échanges Whatsapps.
Il y a tout un été, une année à chercher l’amour
on pense qu’Il arrive, on achète deux billets A/R et puis à 48 h on sent que l’Autre est moins intéressé et le lendemain nous demande d’annuler tout
c’est l’épreuve de trop, on avale des anxiolytiques, on oublie de prévenir le travail, on ne comprend pas ce qu’il nous arrive, on se dit que l’espoir se meurt et nous, on attache à quoi alors ?
On veux de la nouveauté, de nouvelle portes, on veut sortir de cette ville qui nous a vu naître, on prendre la voiture direction le Sud, seul comme un mot banal et quand on retourne chez soi, on est entre la sensation d’avoir réussi et l’autre d’avoir fait du sur place mais la première moitié prend le dessus car il faut un peu de fierté pour continuer
je suis invité dans un château, l’ambiance est communautaire
je ne m’attends pas à l’invitation du lendemain, elle m’aide beaucoup à oublier le chagrin
on me dit qu’on ne tombe pas amoureux après 10 jours sans avoir toucher la personne mais qu’en savent-ils ? Est-ce eux qui ont vécu ce sentiment de complicité entre Lui et moi ? Ces chamailleries, nos vérités, les phrases comme : j’ai hâte de t’avoir dans mes bras, etc.
il n’y a pas toujours de règle dans les rêves, celui-ci s’approchait à la réalité proche
j’ai pleuré, j’ai été en colère, pétrifié
je sais très bien que si cette histoire avait existé, je ne l’aurais pas raconté, d’ailleurs, je n’aurais plus écrit
je n’écris que pour une ou deux personne alors à quoi bon continuer ?
Je suis parti à Paris, nous étions 5 autour de la table, j’ai profité ces moments sans me rendre compte qu’il y aurait une fin
J’ai pris un train tardif pour ne pas avoir le moins de temps de me poser
le lendemain, c’était la reprise du travaille
heureusement, il y avait quelque chose à raconter puis il y eut le déjeuner et surtout l’après, aucun échange de messages enflammés, seul l’attente des rdv médicaux pour apaiser
comment trouver le lien affectif ? L’autre à ses côtés ?
Quand on regarde dans la ville, il y a souvent deux personnes dans une voiture, deux personnes qui marchent côte à côte, deux personnes qui mangent face à face
j’inonde de message de désespoir et j’en ai honte à la fois
j’oublie une invitation au bord d’un lac ou du moins elle m’effraie car je ne peux pas toujours me plaindre
la personne qui m’a proposé ce moment au lac m’appelle et ne comprend pas mon silence. Je ne suis pas clair dans mes propos, je bafouille, je descend la voir et je passe une excellent soirée
au fond, c’est assez facile la vie encore faut-il accepter la rencontre, y trouver un sens, ne pas la place en deuxième position mais l’Amour prend tellement de place comme toute chose rare
le lac paraît tellement lisse, inhabité, fade car le paysage sans amour est une terre brûlée.