Prose:Par Goût Des Femmes

Cela fessait désormais cinq ans que je côtoyais ma matrone, elle fut a mes côtés à instant chaque de ma vie. Elle n’avait qu’à ouvrir ses sages paupières pour que le monde s’arrête de tourner. Le temps n’avait point de limite près d’elle, je ne me pouvais me lasser de sa présence. C’était une déesse. elle ne m’appartenait pas encore. Mais c’était dans mes projets. On ne joues pas avec Satan, on ne lui retire pas sa Muse. Je me fais emporter par le flot de ses yeux, sa silhouette se tracer avec tant de grâce. Quand aux traits de son visage, aussi beau que les rayons de soleil qui venait se perdre dans ses cheveux d’ébène. Son parfum, semblable à ceux qu’exhalent les fleurs qui s’exhibent au printemps.
Un soir de décembre, je l’invita chez moi et elle vint. Elle allait désormais rejoindre un autre monde où seuls les anges vagabondent. Elle débuta sa lecture de poèmes en langue Irlandaise. Une voix paisible récitant les vers venait chatouiller mes tympans, soudain je pressa sur la détente, son corps d’un geste artistique rejoignit le sol, ses cheveux ne se distinguait plus de l’ébène. Je la contempla. Plus belle que jamais, son teint devint pale. Un fleuve cramoisi se déversa d’elle. Ses paupières se fermèrent tel un battement d’aile de monarque. Son rouge à lèvre écarlate commençait à perdre sa couleur. Mon cœur était plus pétulant que jamais. Une envie me vint à l’esprit ; gouter à son corps, sa beauté, sa grâce, sa douceur, sa bonté, sa délicatesse, sa perfection. Rien ne m’en empêchais et je n’étais pas prêt d’y renoncer. J’en brulais d’envie. La tentation me rendais fou. Dorénavant, elle m’appartient. Je veux la garder en moi. Je veux qu’elle reste en moi. Je veux qu’elle sois en moi. Je veux qu’elle réside en moi. Je veux qu’elle sois à moi seul. Je la démantibula d’une manière perverse. Le couteau glisse sur sa peau et fait d’écouler d’elle mille et une couleurs. Je découpe un morceau de son corps passif. C’est un acte passionnel. Son sang se mélange au mien au fond de mon organisme. Elle m’accorda ce passe-droit. Ce fut un plaisir ultime, je me senti plus vivant que jamais. Ainsi qu’un petit écureuil fessant ses provisions pour l’hiver, je devais emmagasiner le reste de son corps. Je ne suis pas de nature généreuse, tout est a moi. J’atteins mon apogée. Ce fut un rêve auquel j’ai toujours cru en tant qu’artiste. Je revendiquerais jusqu’à mon dernier souffle le caractère esthétique de mon acte. Je vous sens frissonner. Vous vivez en direct cette preuve d’amour ultime que vous caractériserez de meurtre par la suite. Vous le vivez, sans image, votre imagination est bien meilleure. Vous venez de vivre ma pastiche. En quoi vous privez de tout loisirs fait de vous quelqu’un de bon ? Voilà que vous vous enivrez de mes paroles, mes douces paroles berçantes votre haine. La haine qui vous ronge depuis longtemps. Longtemps que vous attendez ce moment. Ce moment de partage.