Poème:Distance

Je te prie de me pardonner de ne pouvoir que si peu te donner,
La distance me dépossède de ta présence, laissant ma flamme si proche de ton absence,
Tu me dis : « Tu me manques ! » Au delà de l’espace et du temps !
Je réplique : « Oui ! tu es toujours présent ! »
Saches que le vent s’est arrêté lorsque tu m’as enlassée, ce que nous partagons existe au delà du passé,
Au delà même du présent, du sillage de la raison.

Ma vie n’est pas chose simple, me transportant souvent dans les méandres du semblant,
Labyrinthe glacial ou s’obscursissent mes plans,
Austère et froide, faite de combats, mais mes armes sont toi, et me reposent dans ces moments- là,
Du plus loin que tu sois, tu es présent en moi,
Inlassablement, jamais absent, tu me berces au rythme de ton temps, par ce penchant naissant.
Réel, non plus charnel, cependant vivant, éternel, immortel.

Assez de passages d’amours sans rivages, d’êtres effectuant leurs paquetages,
Lorsque tu lis du Lamartine, mon cœur fond surprenant ta voix cristalline,
Par leurs sonorités fines, tes rimes atteignent mes visions sublimes,
Au petit matin, l’aube et son soleil ivoirin me prennent en leur sein,
Oh ! Immortelle et gracieuse saison !
Aube de la douce mesure, tu as de ta passion pansé mes blessures !
Enfouis sous tes baisers embrasés ces si sombres ouvertures.

Sous ton feu purifié, ces immondices, ces ordures,
Clarifié ces meurtrissures dont ma mémoire s’est imprégnée
Sur mes espoirs qui furent assaillis, putréfiés,
Par la perfidie d’une âme impure et salie,
Dans un lointain passé désormais abolis, par mon enchantement et ta clarté d’esprit !

Cassandre06