Poème:Médecine Men

Quand tu soulève les morts, les blessés,
Que tu entreprend pour faire régner la vie,
Comme tu me soulève du sol pour m’aimer,
De ta force féline, de ton souffle, tu me soigne aussi.

Lorsque tu parfait et assiste tous ces cœurs abîmés,
Que tu leur procure les moyens d’exister, d’êtres en vie,
De ceux qui sont affligés, ont trop combattus, lutté,
Et qu’ enfin près de moi tu sourie

Après si longtemps, Je te vois identique,
Sans cesse tu gerroye, tu t’acharne,
Contre la souffrance, la mort cynique,
Tu dresse tes instruments, et souvent la désarme.
Losrque tu sais qu’un grand brulé,
Que par’hélicoptère tu accompagne
Un horrible supplice va devoir endurer,
Tu le soutient aufil d’Ariane par ta douceur et ta hargne.

Quand tu viens à moi épuisé,
Que ton âme crie « Assez », a besoin de torpeur,
Par tous ces supplices affectée,
Qu’elle se rend afin d’éffacer ces malheurs.
Ces corps meurtris, décharnés ou flétris,
Te donnant l’envie de hurler,
Ces visions te disant « nul paradis ici »,
Que des larmes et des obscénités.
Tu brise mes défenses de ton humilité,
M’enlacant dans tes bras si forts,
Tu pose sur moi ton regard d’enfant bleuté,
Qui vient retrouver son trésor.
De ta tendresse tu submerge,
Une île lumineuse vers nos libertés
Par le souffle chaud qui la traverse,
Je suis exhalée, aspirée.

Cassandre06