Prose:Les Trois Aveugles
La Prose
Voilà une étrange procession sur les routes,
Trois aveugles en file avancent sans ralentir
Guidés par le premier et sa canne qui sans faillir
Sur le chemin écarte toutes déroutes.
Le second entre ses compères semble moins courageux,
Il agrippe son guide comme si sa vie en dépendait,
Le troisième marche guilleret comme un baudet
A peine touche-t-il l’épaule du pauvre peureux.
Où va-t-il cet étrange cortège filant dans la campagne,
Si vite que même les oiseaux les accompagnent,
Les sombres corbeaux à leurs cotés ricanent
Attendant une bêtise de la grande canne.
Car la pauvre bande file vers un grand précipice,
Un trou profond où n’existe plus d’artifices,
Ils vont comme tous les voyants vers la Nuit :
La Mort sans avoir la peine de prendre un sauf-conduit.
Quand le premier sent le sol se dérober sous ses pieds
Il entraine le peureux dans son incroyable culbute,
Le baudet plonge à son tour pour les rejoindre dans la chute ;
La solitude l’effraie bien plus que de tomber.
La neige couvrira leurs empreintes d’un blanc manteau,
Les corbeaux d’avoir perdu leur festin seront maussades,
Les petits enfants chanteront la folle escapade
Des trois aveugles autour d’un bon gâteau.
Trois aveugles en file avancent sans ralentir
Guidés par le premier et sa canne qui sans faillir
Sur le chemin écarte toutes déroutes.
Le second entre ses compères semble moins courageux,
Il agrippe son guide comme si sa vie en dépendait,
Le troisième marche guilleret comme un baudet
A peine touche-t-il l’épaule du pauvre peureux.
Où va-t-il cet étrange cortège filant dans la campagne,
Si vite que même les oiseaux les accompagnent,
Les sombres corbeaux à leurs cotés ricanent
Attendant une bêtise de la grande canne.
Car la pauvre bande file vers un grand précipice,
Un trou profond où n’existe plus d’artifices,
Ils vont comme tous les voyants vers la Nuit :
La Mort sans avoir la peine de prendre un sauf-conduit.
Quand le premier sent le sol se dérober sous ses pieds
Il entraine le peureux dans son incroyable culbute,
Le baudet plonge à son tour pour les rejoindre dans la chute ;
La solitude l’effraie bien plus que de tomber.
La neige couvrira leurs empreintes d’un blanc manteau,
Les corbeaux d’avoir perdu leur festin seront maussades,
Les petits enfants chanteront la folle escapade
Des trois aveugles autour d’un bon gâteau.
Poète Coburitc
Coburitc a publié sur le site 580 écrits. Coburitc est membre du site depuis l'année 2014.Lire le profil du poète CoburitcSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Les Trois Aveugles
vwala ynə etʁɑ̃ʒə pʁɔsesjɔ̃ syʁ lε ʁutə,tʁwaz- avøɡləz- ɑ̃ filə avɑ̃se sɑ̃ ʁalɑ̃tiʁ
ɡide paʁ lə pʁəmje e sa kanə ki sɑ̃ fajiʁ
syʁ lə ʃəmɛ̃ ekaʁtə tutə deʁutə.
lə səɡɔ̃t- ɑ̃tʁə sε kɔ̃pεʁə sɑ̃blə mwɛ̃ kuʁaʒø,
il aɡʁipə sɔ̃ ɡidə kɔmə si sa vi ɑ̃ depɑ̃dε,
lə tʁwazjεmə maʁʃə ɡjʁε kɔmə œ̃ bodε
a pεnə tuʃə til lepolə dy povʁə pəʁø.
u va til sεt etʁɑ̃ʒə kɔʁtεʒə filɑ̃ dɑ̃ la kɑ̃paɲə,
si vitə kə mεmə lεz- wazo lεz- akɔ̃paɲe,
lε sɔ̃bʁə- kɔʁboz- a lœʁ kɔte ʁikane
atɑ̃dɑ̃ ynə bεtizə də la ɡʁɑ̃də kanə.
kaʁ la povʁə bɑ̃də filə vεʁz- œ̃ ɡʁɑ̃ pʁesipisə,
œ̃ tʁu pʁɔfɔ̃t- u nεɡzistə plys daʁtifisə,
il vɔ̃ kɔmə tus lε vwajɑ̃ vεʁ la nɥi :
la mɔʁ sɑ̃z- avwaʁ la pεnə də pʁɑ̃dʁə œ̃ sof kɔ̃dɥi.
kɑ̃ lə pʁəmje sɑ̃ lə sɔl sə deʁɔbe su sε pje
il ɑ̃tʁεnə lə pəʁø dɑ̃ sɔ̃n- ɛ̃kʁwajablə kylbytə,
lə bodε plɔ̃ʒə a sɔ̃ tuʁ puʁ lε ʁəʒwɛ̃dʁə dɑ̃ la ʃytə,
la sɔlitydə lefʁε bjɛ̃ plys kə də tɔ̃be.
la nεʒə kuvʁiʁa lœʁz- ɑ̃pʁɛ̃tə dœ̃ blɑ̃ mɑ̃to,
lε kɔʁbo davwaʁ pεʁdy lœʁ fεstɛ̃ səʁɔ̃ mosadə,
lε pətiz- ɑ̃fɑ̃ ʃɑ̃təʁɔ̃ la fɔlə εskapadə
dε tʁwaz- avøɡləz- otuʁ dœ̃ bɔ̃ ɡato.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
05/01/2016 10:06Df
Comme Snow, le même vers me parle à moi aussi... "les trois aveugles", comme une fable tragi-comique, j’aime beaucoup, partagée entre la beauté de la forme réussie et la tristesse du drame humain..
Ne sommes nous pas tous des aveugles ?
Sa réussite c’est peut-être aussi de proposer ce regard sur la réalité de nos chemins de vie en aveugle....
05/01/2016 14:02Loulette
QUELLE BALADE....Ravie de ne pas être entre le peureux et le "baudet"!!!
J’ai bien aimé ce texte,finalement,il relate la vie.
L’infortune de ne pas voir.....La tristesse de la solitude...Les aléas de la vie......
Malgré,"la chute" bien triste,c’est vrai qu’on lit ce texte comme une belle histoire
Prose Vie
Du 05/01/2016 08:54
L'écrit contient 209 mots qui sont répartis dans 6 strophes. Toutes les strophes sont composés de 4 vers. La composition des vers de ce poème suivent la forme classique du Rondeau redoublé.