Prose:Un Visiteur Impromptu

Alors que l’orage grondait sur Paris,
Que Roland-Garros se mourrait d’ennui
Que l’après-midi devenait morne
Ma sonnette d’entrée résonna à ma porte.
Qui pouvait braver les intempéries pour sonner chez moi,
Qui était ce visiteur impromptu qui ne craignait pas le froid.
Surpris j’ouvris la porte à l’individu trempé.
Devant moi un couple de bobos, sourires crispés.
- « Je te le laisse » murmura la poupée à son binôme,
Je l’aperçus prendre les escaliers à toute gomme,
Ne restait plus que le visiteur au sourire économe.

- « Bonjour Monsieur, je suis un marcheur
Je viens visiter les français pour leur bonheur,
Avec Emmanuel Macron nous réparerons la maison France
J’ai besoin de votre avis pour retrouver la confiance. »

Ainsi avais je devant moi l’un des marcheurs du cynique Macron,
Comment allais je pouvoir me débarrasser de son triste compagnon.

- « Macron, c’est celui qui fête la Pucelle à Orléans » demandais je

Décontenancé mon marcheur répondit :

- « C’est surtout le ministre de l’économie,
Le porteur des sans -voix,
Pour sauver de la regression notre Pays
Il se lève pour partir au combat. »

- « Oui bien sur, je crois qu’il a entendu comme Jeanne des voix,
Elles venaient d’Angleterre, celle de Margaret Thatcher
Ont bien sonnée à ses oreilles contre le prolétariat,
Pour les sans -dents une politique de fer »

A voir son sourire crispé, son visage devenir pâle
je proposais un café au petit gars.

- « JAMAIS je ne boirai un café proposé par un mélanchoniste,
Un gégétiste, un terroriste, un socialiste. »

D’un caractère plutôt aimable la sortie du cuistre
Enflamma mes gênes d’anarchiste.

- « Et ton Macron, Lecanuet du pauvre, t’as la gueule d’un jeune gisgardien,
Ton Emmanuel c’est le toutou à son pépère Gattaz,
Dégage de mon palier où j’appelle le chien
Il adore mordre les mollets avec extase »

Pardonnez mon mensonge, je n’ai qu’un chat,
Une brave mémère qui n’aime pas les souris,
Qui mène une douce vie de pacha,
Mais je n’en pouvais plus de cet abruti.
Le voilà qui décampe rejoindre sa donzelle,
alors que je le vois monter à toute vitesse
je ne peux m’empêcher de lui donner un conseil :

- « Passe la journée avec ta poupée,
Plutôt que travailler pour le baron,
je suis sur qu’elle préfèrerait tes baisers
Que de recevoir des tonnes d’eaux sur le menton ! »