Univers de poésie d'un auteur

Prose:Désillusion.

La Prose

Ça y est, enfin elle l’espère, elle va quitter son petit appartement, situé en centre ville, coincé, sans lumière. A souhaité l’éclaircir par sa décoration, en vain, les petites fenêtres ne laissent entrer ce soleil qu’elle recherche. Un vieil escalier de bois, qu’elle doit descendre, remonter au troisième étage. Odeur d’ancien, couloirs écaillés, la peinture, un triste beige foncé, s’écroule quotidiennement au sol, décrépitude…
Son travail aussi, elle va l’arrêter, ouf… Femme de ménage, dures et physiques journées. Mais il faut s’en sortir, pourtant diplômée, pas le choix à quarante cinq ans, licenciée n’a pu retrouver un poste dans la région proche. Sa joie, son bonheur, son fidèle Max, un énorme bouledogue anglais. Il bave, perd ses poils, pète et rote ! Mais une gentillesse sans pareil. De plus, il l’a protège, elle se sent en sécurité avec cet ami, âgé de deux ans, encore bien fougueux. Encore ces marches, descendre et trouver après un bon bout de chemin un endroit herbeux, puis remonter.
Elle a aussi sa fille Élise qui habite à l’autre bout de la France, près de Biarritz âgée de vingt quatre ans.
Maryse divorcée depuis dix ans, et dorénavant luttant pour subsister, ho sa vie n’est pas toujours facile !
Son petit plaisir, son PC, ne trouvant pas un homme lui convenant, comme ça, pour essayer, elle s’est inscrite sur un site de rencontre. Les trois premières personnes qu’elle a rencontrées après quelques mois de discussions, déçue par tous ! Le premier rendez-vous aurait suffit à la dissuader de poursuivre ses recherches. Puis elle voit cet homme, après quatre mois de relation virtuelle, Ils se rencontrent dans un bistro sympa à Meaux, elle y habite, le midi un repas simple mais délicieux, ici tout est frais, et cuisiné maison.
Jean Paul âgé de cinquante ans, toujours célibataire, vétérinaire dans la région de Sarlat dans le Périgord. Il y habite dans une grande propriété avec sa maman, une agréable présentation, bel homme blond élancé et sportif. Tout deux ont parlé de sujets très variés, dans leurs phrases aucun trou, un homme cultivé, un esprit riche, une intelligence des choses de la vie. Durant une année ils se rencontrent, elle l’accueille une fois chez elle, se sentant de plus en plus à l’aise.
Puis deux mois de cela, il lui propose de tout abandonner, son travail, son domicile, et de venir vivre auprès de lui, pas de soucis, financièrement il veut l’entretenir, et si elle le souhaite un mi-temps dans son cabinet où elle sera à la réception des patients, aimant les animaux ce poste devrait la combler, mais seulement si elle le désire, il ne l’a force pas. Et dans un an où deux lui dit-il, peut-être nous marierons-nous.
Voilà, dans une semaine elle déménage, ses meubles il lui gardera dans les communs de la vaste propriété. Bien située, lui a t-il dit, et pas si loin de la mer, et plus proche de chez ta fille. Tu verras je suis certain que tu vas t’y plaire. Puis pas de problèmes pour Max, tu l’emmènes. Maryse n’y voit que des bons atouts.
Arrivée ! Une splendide journée ensoleillée, impressionnée, que c’est beau, une grande villa ! Dès l’entrée, deux immenses grilles de fer forgé peintes dans un rouge basque, donnant l’accès à une longue allée bordée de tilleuls, les années ont fait d’eux des majestueux arbres imposants. Derrière chaque rangée de ceux-ci, de chaque côté, immense pelouse parsemée de parterres fleuris, d’arbustes décoratifs. L’habitation en pierres chaudes de la région, vaste, splendide. De chaque côté les communs, dans ces bâtiment un endroit est réservé pour ses biens domestiques, sa voiture, déjà ancienne, elle l’a vendu, il lui en achètera une autre.
Ils entrent, la visite est longue, comme c’est spacieux ! Meublé avec goût et moyens,
des toiles accrochées un peu partout. Au sol dans toutes les pièces du bas, des tommettes rouges, brillantes, astiquées. À l’étage, du parquet, l’ancien, l’authentique sentant la cire d’abeille. Des fenêtres donnant devant, derrière et sur les côtés, à l’arrière de la maison une petite forêt, précédée d’un grand espace herbeux, sauvage. Au milieu une fontaine entourée de sculptures d’angelots, et dominant le tout une statue de Diane, à ses pieds un chien, semblant être un braque, et un cerf couché.
Un rideau de gerbes d’eau, étincelant comme des milliers de fins diamants, brillants sous les rayons du soleil. À une bonne distance, de part et d’autre de cette fontaine, quatre autres sculptures, deux lions agressifs et deux loups semblant hurler. Un sentier se perd dans la forêt, loin on aperçoit ce qui semble être une cabane.
Le village à environ deux kilomètres, comprenant lui dit-il les magasins nécessaires pour éviter d’aller à la grosse ville la plus proche, à huit kilomètres.
Pas de chance pour Max, deux chats, pas de chiens, mais elle sait qu’avec eux il fera vite la paix. Ce lieu se nomme le Non Retour, écrit à l’ancienne sur une plaque noire en fer ornée d’épines et roses entrelacées, forgées à même le métal. Bien, elle s’avoue ne pas désirer quitter ce lieu.
La maman de Jean-Paul n’est pas là, en séjour à Lourdes, très pratiquante, c’est le mois d’Août, chaque année Marie-France y reste un mois. Dans deux semaines elle sera de retour, Maryse est un peu angoissée, il l’a rassure, mais un mauvais présage se construit dans son imagination…
Il est en vacances, et reprendra son travail la deuxième semaine du mois de Septembre. Sa mère revient au début de ce mois.
Il lui semble rêver, se retrouver dans une si belle demeure, le confort partout présent, cette région que déjà elle adore.
Certains détails la gênent un peu, partout vierges et crucifix, tout est en ordre, figé. Une femme de ménage vient trois fois dans la semaine, elle râle à cause des poils et traces de bave de Max, aussi ses pattes ramènent un peu de salissures. Jean-Paul, ses vêtements ne sont pas dans l’air du temps, très classique, ne se parfume que de lavande. Maryse s’habille très jeune, se parfume avec Dole et Vita de chez Dior, cheveux méchés blonds, elle aime se maquiller, se bronzer sur la pelouse en maillot de bain échancré. Lui non, il refuse de s’exposer comme cela au soleil, très mauvais pour la peau lui dit-il, ses lectures sont intellectuelles, elle plutôt romans d’amour Arlequin.
Leurs rapports intimes se passent sans fantaisie, bon un homme sage pense-t-elle, pas ces hommes pervers. Il écoute beaucoup de musique classique, la radio, France Culture, il lui parle de pièces de théâtre, d’opéra, elle déteste celui-ci ! Se demande pourquoi l’a t-il choisi, leurs goûts diffèrent, par contre un homme attentionné, doux, agréable.
Le soir tard, il aime se promener seul dans la partie boisée de la propriété, ne revient que deux où trois heures après, il lui dit aimer se trouver dans le silence, la nuit, pour méditer. Elle l’attend en lisant ou regardant la télévision.
Le jour qu’elle redoute tant arrive, oui, le retour de sa belle mère, y penser la perturbe… Ils vont la chercher à la gare, son cœur bat, une dame vêtue de noir, cheveux poivre et sel, disons plus sel, descend du train, c’est elle !
- « Maman, je te présente Maryse, je t’en avais parlé, enfin tu vas peut-être marier ton fils ! »
Il se tourne vers Maryse et lui dépose un léger baiser sur les lèvres, la prenant par la taille. La maman, Marie-France, la toise d’un regard, du haut en bas, son visage reste sévère, pas l’ombre d’un maquillage, nu et austère ce physique. Elle l’embrasse sans chaleur et ne dit rien.
- « Jean-Paul, il est onze heures, arrête-moi un instant à l’église au retour, j’ai ramené des chapelets et diverses bricoles pour monsieur le curé. »
Aïe, ça ne commence pas terriblement bien ! Tout ce qu’elle avait imaginé, là, devant ses yeux ! Elle ne va pas m’apprécier pense-t-elle. Le chemin du retour, grand calme dans la voiture, une Mercedes grise, à l’intérieur aucune décoration, sauf un sachet de lavande, bien sûr Mozart les accompagne !
Trois jours après, complètement démoralisée, pauvre Maryse pleure en cachette. Elle appelle sa fille pour lui parler de sa détresse, ainsi qu’un couple d’amis, ses voisins à Meaux. Tous lui conseillent de partir, une fois de plus ce n’est pas le bon ! Hélas plus d’appartement, plus de travail, et pas de chômage, ayant démissionné. Là, il l’entretient, à part ses quelques pauvres économies…
Quoi faire ? Lui elle l’aime, mais sa mère, la mégère en personne !
Elle va se balader, pour se changer les idées, dans le village l’après-midi seule avec son cher chien, s’arrête dans un bistro, s’assoit et prend un café. Un homme s’avance vers elle, lui dit bonjour et ils commencent à parler. Ils parlent longuement de tout, vaguement, dans le cours de la conversation elle lui annonce qu’elle habite à la villa du « Non Retour ».
- « Ha, chez le vétérinaire, bizarres ces gens… Sa maman, une vraie grenouille de bénitier, bien vous devez vous y amuser !
À cet instant elle ne retient plus ses sanglots, et se livre à cet inconnu. Il l’écoute, puis lui parle de ce qu’il sait, étant natif de ce village.
- » Vous êtes chez une grande et bonne famille, sa mère veuve depuis dix années environ, son mari était vétérinaire, comme son fils, il possédait des chevaux, et s’en est allé des suites d’une mauvaise chute sur l’un d’entre eux. Tous elle les a vendus. Elle, une fille de gens très respectables et pieux, sa sœur cadette est religieuse, la propriété appartenait à ses parents. Ho ! Elle n’est pas drôle, ni bien aimable, ici peu de personnes l’apprécient, sauf le prêtre. Elle s’occupe du catéchisme, son fils parfois vient lui donner un coup de main. On le trouve spécial, il regarde d’une façon particulière les enfants, certains se demandent s’il ne serait pas pédophile… Il n’a jamais eu de femme, ni d’amoureuse connue, sa maman le surveille, je me demande ce que vous faîtes avec lui.
L’homme un musclé costaud, brun des grosses moustaches, il est déménageur, divorcé lui dit-il et sans enfants, trente cinq ans, bien sympathique. Il blague et parle beaucoup, dans ce bistro de la musique moderne, et ça cause, c’est gai !
Élise, sa fille, arrive bientôt accompagnée de son petit ami, impatiente de les voire !
Le jour de son arrivée la mégère commence à crier, hurlant que c’est un bazar épouvantable, et voici Max voulant lui dire bonjour. Mais non, il se recule et grogne, rarement il le fait.
- « Comment ! Tu le sais pas d’animaux à l’intérieur de la maison, en plus je déteste ces mochetés, ils sont méchants, dangereux ces molosses, juste les chats, je les tolère mais dehors. »
- « Madame, vous vous trompez, il est très gentil, mais je constate que vous ne l’aimez pas, il le sent, voilà pourquoi il vous grogne. »
- « Madame, mademoiselle ? Vous paraissez bien jeune, je sais votre âge, votre façon de vous vêtir ne lui convient pas. Puis votre parfum, entêtant, je vous prie de ne pas le porter en ma présence. Aussi vous sentez la cigarette, je déteste ! Mon fils m’a peu parlé de vous, je comprends pourquoi !
Elle se tourne vers Jean-Paul,
- » Bien mon petit, tu me déçois, qu’elle idée t’a prise ! «
Jean-Paul est gêné, il se tord les mains comme un gosse qui aurait fait une bêtise.
- » Maman, tu devras t’y faire, je l’aime et je la souhaite comme femme que ça te plaise ou non ! «
Là, sa mère quitte la pièce, mauvaise entrée en relation. Il invite Maryse dans un restaurant pour déjeuner, elle emmène son chien, les yeux humides.
Quelques jours se sont passés, bien monotones. Maryse préfère s’en aller, que supporter les réflexions déplaisantes et continuelles de sa belle mère.
Ce matin sa fille arrive, elle se sent mieux.
Dix heures le matin, journée brumeuse et lourde, on sonne à la grille, ils sont là !
Ils s’embrassent, Maryse accompagné de Jean-Paul les précède dans la demeure, Max leur fait une fête brutale, il est tout joyeux !
Marie-France leur tend simplement la main, et hurle au bouledogue de se coucher dans son panier.
L’ambiance est refroidie, le repas se passe calme, trop, Maryse aide à servir, une cuisinière dès que la mégère est revenue a repris son service, les repas sont bons, raffinés, ça elle le reconnait. Mais pâtes-jambon mangés en bonne compagnie, elle préfère !
Élise est très jolie, cheveux longs roux, des beaux yeux verts-dorés, vêtue souvent d’un jean, de dos nus de couleurs vives, elle fume elle aussi. Son copain, un grand et joli garçon aux cheveux noirs, d’origine algérienne, habillé d’un bagui, de longs the shirts, vantant des marques prestigieuses pour les jeunes, une casquette sur la tête, visière à l’arrière, et pire, il fume le shit, malheur ! Ils ont un amstaff, mais l’ont laissé en garde chez des amis.
La mamie, la vieille, ne peut les supporter, mais son fils l’a fait taire, et souvent !

Un soir, il est sorti comme à son habitude, Maryse décide d’aller se balader accompagnée de sa fille et son copain, avec Max, il est vingt trois heures, la nuit est douce. Jamais encore, elle ne s’est aventurée jusqu’au fond de ce grand parc, le chien tire sur sa laisse, voulant se diriger vers ce qui semble être une cabane. Une petite fenêtre volets clos, la porte d’entrée en bois brut, finalement pas si petite que ça ! De la lumière philtre, Rachid, son gendre, sans prévenir ouvre d’un coup la porte, Maryse crie :
- » Non, attend, ça ne se fait pas ! «
Trop tard, elle le voit se figer, pétrifié ! Elles sont à son niveau, sur le pas de l’entrée, et de même, stoppent prisent de stupeur.
A l’intérieur, un jeune garçon, nu dans les bras de Jean-Paul, dénudé lui aussi, Maryse devient blanche, se sent très mal et vomit. Cette vision d’horreur, sordide devant elle, elle se met à crier, hurle :
- » Mais c’est monstrueux, tu es un fou, un salaud, je vais te dénoncer à la police, et j’ai des témoins ! Elle le sait ta mère ? Son petit fiston sérieux, ho ! Bonnes manières, culs bénits, et j’en passe ! Tu es dégoutant, écœurant, fini. Je te quitte ! «
Jean-Paul remet vivement ses vêtements, le petit garçon en fait de même, Élise et Rachid partent vite devant Maryse, Max suivant, arrivés à la villa, ils ouvrent la porte, et la claquent derrière eux, la mère qui ne dormait pas hurle :
- » Attention, non mais en voilà des manières ! «
Là, Maryse l’appelle.
- » Ma petite, pourquoi descendrais-je, j’espère que ce n’est pas pour une pacotille ? «
A peine arrivée sur la dernière marche de l’escalier, sa future belle fille l’agresse,
- » Toi, la mégère ferme-la, quand on a un fils pédophile, on se tait. Ton p’tit chéri fait l’amour avec un enfant, un jeune garçon, tu le savais ? Ha ça t’en bouche un coin ! Pas vrai ? "
Elle l’a tutoie, oubliant le respect qu’elle lui doit, tant sa fureur est grande !
Ils entendent la sirène de la police, Rachid les a appelés devant la cabane, sans perdre de temps.
Ils le cherchent, il a pris la fuite, le petit aussi, ils vont dans la petite maison, et y trouvent quantité de livres pornos compromettants, des vidéos et même des photos, le tout de caractère ayant relation à la pédophilie.
Le lendemain Jean-Paul se rend de lui même aux policiers, et avoue tout. De toute façon, un des garçons, même grands maintenant aurait parlé.
Marie-France, le soir précédent, à l’arrivée des policiers, la pauvre vieille à fait un malaise, emmenée par les pompiers et hospitalisée.

Maryse repart deux jours après ces évènements, laissant les clés au commissariat. Elle va rester un peu chez sa fille, avant son départ, elle cherche dans le village l’homme qui lui avait parlé dans le bistro, elle se souvient de son prénom, ils le connaissent bien. Ils se rencontrent, elle lui raconte toutes ces horreurs, il en est guère étonné !
Il déménagera ses meubles dans une semaine, direction chez sa fille ! Max à leur arrivée fait la connaissance de la belle chienne Amstaff, finalement ils s’entendent très bien.

Un an plus tard, Maryse revient dans ce village avec son compagnon, le déménageur, moins riche, simple, mais avec lui pas de belle mère revêche, on rit, on s’amuse, bref elle est heureuse. Elle travaille dans la ville voisine, dans une grande surface, un emploi de caissière, son chien est épanoui et profite du jardin de la petite maison, et surtout il est aimé, reçoit plein de caresses !
Jean-Paul est en prison, sa maman vit encore là-bas, toujours seule, voutée et vieillie, son fils elle l’aime toujours autant, et prie fort pour lui. C’est une mère, elle pardonne à son enfant.
Désormais, Maryse conseille de ne pas se laisser aveugler par les apparences, de se méfier de ces gens connus sur un site, que mieux vaut vivre simplement, que richement et malheureuse !
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Poeme de Coco-Nini

Poète Coco-Nini

Coco-Nini a publié sur le site 133 écrits. Coco-Nini est membre du site depuis l'année 2013.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Désillusion.sa i ε, ɑ̃fɛ̃ εllə lεspεʁə, εllə va kite sɔ̃ pəti apaʁtəmɑ̃, sitye ɑ̃ sɑ̃tʁə vilə, kwɛ̃se, sɑ̃ lymjεʁə. a suεte leklεʁsiʁ paʁ sa dekɔʁasjɔ̃, ɑ̃ vɛ̃, lε pətitə fənεtʁə- nə lεse ɑ̃tʁe sə sɔlεj kεllə ʁəʃεʁʃə. œ̃ vjεj εskalje də bwa, kεllə dwa desɑ̃dʁə, ʁəmɔ̃te o tʁwazjεmə etaʒə. ɔdœʁ dɑ̃sjɛ̃, kulwaʁz- ekaje, la pɛ̃tyʁə, œ̃ tʁistə bεʒə fɔ̃se, sekʁulə kɔtidjεnəmɑ̃ o sɔl, dekʁepitydə…
sɔ̃ tʁavaj osi, εllə va laʁεte, uf… famə də menaʒə, dyʁəz- e fizik ʒuʁne. mεz- il fo sɑ̃ sɔʁtiʁ, puʁtɑ̃ diplome, pa lə ʃwa a kaʁɑ̃tə sɛ̃k ɑ̃, lisɑ̃sje na py ʁətʁuve œ̃ pɔstə dɑ̃ la ʁeʒjɔ̃ pʁoʃə. sa ʒwa, sɔ̃ bɔnœʁ, sɔ̃ fidεlə maks, œ̃n- enɔʁmə bulədɔɡ ɑ̃ɡlε. il bavə, pεʁ sε pwal, pεtə e ʁɔtə ! mεz- ynə ʒɑ̃tijεsə sɑ̃ paʁεj. də plys, il la pʁɔtεʒə, εllə sə sɑ̃ ɑ̃ sekyʁite avεk sεt ami, aʒe də døz- ɑ̃, ɑ̃kɔʁə bjɛ̃ fuɡø. ɑ̃kɔʁə sε maʁʃə, desɑ̃dʁə e tʁuve apʁεz- œ̃ bɔ̃ bu də ʃəmɛ̃ œ̃n- ɑ̃dʁwa εʁbø, pɥi ʁəmɔ̃te.
εllə a osi sa fijə elizə ki-abitə a lotʁə bu də la fʁɑ̃sə, pʁε də bjaʁits aʒe də vɛ̃t- katʁə ɑ̃.
maʁizə divɔʁse dəpɥi diz- ɑ̃, e dɔʁenavɑ̃ lytɑ̃ puʁ sybziste, o sa vi nε pa tuʒuʁ fasilə !
sɔ̃ pəti plεziʁ, sɔ̃ pe se, nə tʁuvɑ̃ pa œ̃n- ɔmə lɥi kɔ̃vənɑ̃, kɔmə sa, puʁ esεje, εllə sεt- ɛ̃skʁitə syʁ œ̃ sitə də ʁɑ̃kɔ̃tʁə. lε tʁwa pʁəmjεʁə pεʁsɔnə kεllə a ʁɑ̃kɔ̃tʁez- apʁε kεlk mwa də diskysjɔ̃, desɥ paʁ tus ! lə pʁəmje ʁɑ̃de vuz- oʁε syfi a la disɥade də puʁsɥivʁə sε ʁəʃεʁʃə. pɥiz- εllə vwa sεt ɔmə, apʁε katʁə mwa də ʁəlasjɔ̃ viʁtɥεllə, il sə ʁɑ̃kɔ̃tʁe dɑ̃z- œ̃ bistʁo sɛ̃pa a mo, εllə i-abitə, lə midi œ̃ ʁəpa sɛ̃plə mε delisjø, isi tut- ε fʁε, e kɥizine mεzɔ̃.
ʒɑ̃ pɔl aʒe də sɛ̃kɑ̃tə ɑ̃, tuʒuʁ selibatεʁə, veteʁinεʁə dɑ̃ la ʁeʒjɔ̃ də saʁla dɑ̃ lə peʁiɡɔʁ. il i-abitə dɑ̃z- ynə ɡʁɑ̃də pʁɔpʁjete avεk sa mamɑ̃, ynə aɡʁeablə pʁezɑ̃tasjɔ̃, bεl ɔmə blɔ̃t- elɑ̃se e spɔʁtif. tu døz- ɔ̃ paʁle də syʒε tʁε vaʁje, dɑ̃ lœʁ fʁazəz- okœ̃ tʁu, œ̃n- ɔmə kyltive, œ̃n- εspʁi ʁiʃə, ynə ɛ̃tεlliʒɑ̃sə dε ʃozə də la vi. dyʁɑ̃ ynə ane il sə ʁɑ̃kɔ̃tʁe, εllə lakœjə ynə fwa ʃez- εllə, sə sɑ̃tɑ̃ də plysz- ɑ̃ plysz- a lεzə.
pɥi dø mwa də səla, il lɥi pʁɔpozə də tut- abɑ̃dɔne, sɔ̃ tʁavaj, sɔ̃ dɔmisilə, e də vəniʁ vivʁə opʁε də lɥi, pa də susi, finɑ̃sjεʁəmɑ̃ il vø lɑ̃tʁətəniʁ, e si εllə lə suεtə œ̃ mi tɑ̃ dɑ̃ sɔ̃ kabinε u εllə səʁa a la ʁesεpsjɔ̃ dε pasjɑ̃, εmɑ̃ lεz- animo sə pɔstə dəvʁε la kɔ̃ble, mε sələmɑ̃ si εllə lə deziʁə, il nə la fɔʁsə pa. e dɑ̃z- œ̃n- ɑ̃ u dø lɥi di til, pø tεtʁə nu maʁjəʁɔ̃ nu.
vwala, dɑ̃z- ynə səmεnə εllə demenaʒə, sε məbləz- il lɥi ɡaʁdəʁa dɑ̃ lε kɔmœ̃ də la vastə pʁɔpʁjete. bjɛ̃ sitye, lɥi a te il di, e pa si lwɛ̃ də la mεʁ, e plys pʁoʃə də ʃe ta fijə. ty veʁa ʒə sɥi sεʁtɛ̃ kə ty va ti plεʁə. pɥi pa də pʁɔblεmə puʁ maks, ty lɑ̃mεnə. maʁizə ni vwa kə dε bɔ̃z- atu.
aʁive ! ynə splɑ̃didə ʒuʁne ɑ̃sɔlεje, ɛ̃pʁesjɔne, kə sε bo, ynə ɡʁɑ̃də vila ! dε lɑ̃tʁe, døz- imɑ̃sə ɡʁijə də fεʁ fɔʁʒe pɛ̃tə dɑ̃z- œ̃ ʁuʒə baskə, dɔnɑ̃ laksεz- a ynə lɔ̃ɡ ale bɔʁde də tijəl, lεz- anez- ɔ̃ fε dø dε maʒεstɥøz- aʁbʁəz- ɛ̃pozɑ̃. dəʁjεʁə ʃakə ʁɑ̃ʒe də sø si, də ʃakə kote, imɑ̃sə pəluzə paʁsəme də paʁteʁə- fləʁi, daʁbystə dekɔʁatif. labitasjɔ̃ ɑ̃ pjeʁə- ʃodə də la ʁeʒjɔ̃, vastə, splɑ̃didə. də ʃakə kote lε kɔmœ̃, dɑ̃ sε ba=ti=mɑ̃ œ̃n- ɑ̃dʁwa ε ʁezεʁve puʁ sε bjɛ̃ dɔmεstik, sa vwatyʁə, deʒa ɑ̃sjεnə, εllə la vɑ̃dy, il lɥi ɑ̃n- aʃεtəʁa ynə otʁə.
ilz- ɑ̃tʁe, la vizitə ε lɔ̃ɡ, kɔmə sε spasjø ! məble avεk ɡu e mwajɛ̃,
dε twaləz- akʁoʃez- œ̃ pø paʁtu. o sɔl dɑ̃ tutə lε pjεsə dy ba, dε tɔmεtə ʁuʒə, bʁijɑ̃tə, astike. a letaʒə, dy paʁkε, lɑ̃sjɛ̃, lotɑ̃tikə sɑ̃tɑ̃ la siʁə dabεjə. dε fənεtʁə- dɔnɑ̃ dəvɑ̃, dəʁjεʁə e syʁ lε kote, a laʁjεʁə də la mεzɔ̃ ynə pətitə fɔʁε, pʁesede dœ̃ ɡʁɑ̃t- εspasə εʁbø, sovaʒə. o miljø ynə fɔ̃tεnə ɑ̃tuʁe də skylptyʁə dɑ̃ʒəlo, e dɔminɑ̃ lə tut- ynə statɥ də djanə, a sε pjez- œ̃ ʃjɛ̃, sɑ̃blɑ̃ εtʁə œ̃ bʁakə, e œ̃ sεʁf kuʃe.
œ̃ ʁido də ʒεʁbə- do, etɛ̃səlɑ̃ kɔmə dε milje də fɛ̃ djamɑ̃, bʁijɑ̃ su lε ʁεjɔ̃ dy sɔlεj. a ynə bɔnə distɑ̃sə, də paʁ e dotʁə də sεtə fɔ̃tεnə, katʁə otʁə- skylptyʁə, dø ljɔ̃z- aɡʁesifz- e dø lu sɑ̃blɑ̃ yʁle. œ̃ sɑ̃tje sə pεʁ dɑ̃ la fɔʁε, lwɛ̃ ɔ̃n- apεʁswa sə ki sɑ̃blə εtʁə ynə kabanə.
lə vilaʒə a ɑ̃viʁɔ̃ dø kilɔmεtʁə, kɔ̃pʁənɑ̃ lɥi di til lε maɡazɛ̃ nesesεʁə puʁ evite dale a la ɡʁɔsə vilə la plys pʁoʃə, a ɥi kilɔmεtʁə.
pa də ʃɑ̃sə puʁ maks, dø ʃa, pa də ʃjɛ̃, mεz- εllə sε kavεk øz- il fəʁa vitə la pε. sə ljø sə nɔmə lə nɔ̃ ʁətuʁ, ekʁi a lɑ̃sjεnə syʁ ynə plakə nwaʁə ɑ̃ fεʁ ɔʁne depinəz- e ʁozəz- ɑ̃tʁəlase, fɔʁʒez- a mεmə lə metal. bjɛ̃, εllə savu nə pa deziʁe kite sə ljø.
la mamɑ̃ də ʒɑ̃ pɔl nε pa la, ɑ̃ seʒuʁ a luʁdə, tʁε pʁatikɑ̃tə, sε lə mwa daut, ʃakə ane maʁi fʁɑ̃sə i ʁεstə œ̃ mwa. dɑ̃ dø səmεnəz- εllə səʁa də ʁətuʁ, maʁizə εt- œ̃ pø ɑ̃ɡwase, il la ʁasyʁə, mεz- œ̃ movε pʁezaʒə sə kɔ̃stʁɥi dɑ̃ sɔ̃n- imaʒinasjɔ̃…
il εt- ɑ̃ vakɑ̃sə, e ʁəpʁɑ̃dʁa sɔ̃ tʁavaj la døzjεmə səmεnə dy mwa də sεptɑ̃bʁə. sa mεʁə ʁəvjɛ̃ o deby də sə mwa.
il lɥi sɑ̃blə ʁεve, sə ʁətʁuve dɑ̃z- ynə si bεllə dəməʁə, lə kɔ̃fɔʁ paʁtu pʁezɑ̃, sεtə ʁeʒjɔ̃ kə deʒa εllə adɔʁə.
sεʁtɛ̃ detaj la ʒεne œ̃ pø, paʁtu vjεʁʒəz- e kʁysifiks, tut- εt- ɑ̃n- ɔʁdʁə, fiʒe. ynə famə də menaʒə vjɛ̃ tʁwa fwa dɑ̃ la səmεnə, εllə ʁalə a kozə dε pwalz- e tʁasə də bavə də maks, osi sε patə ʁamεne œ̃ pø də salisyʁə. ʒɑ̃ pɔl, sε vεtəmɑ̃ nə sɔ̃ pa dɑ̃ lεʁ dy tɑ̃, tʁε klasikə, nə sə paʁfymə kə də lavɑ̃də. maʁizə sabijə tʁε ʒənə, sə paʁfymə avεk dɔlə e vita də ʃe djɔʁ, ʃəvø meʃe blɔ̃, εllə εmə sə makje, sə bʁɔ̃ze syʁ la pəluzə ɑ̃ majo də bɛ̃ eʃɑ̃kʁe. lɥi nɔ̃, il ʁəfyzə də sεkspoze kɔmə səla o sɔlεj, tʁε movε puʁ la po lɥi di til, sε lεktyʁə sɔ̃t- ɛ̃tεllεktɥεllə, εllə plyto ʁɔmɑ̃ damuʁ aʁləkɛ̃.
lœʁ ʁapɔʁz- ɛ̃timə sə pase sɑ̃ fɑ̃tεzi, bɔ̃ œ̃n- ɔmə saʒə pɑ̃sə tεllə, pa sεz- ɔmə pεʁve. il ekutə boku də myzikə klasikə, la ʁadjo, fʁɑ̃sə kyltyʁə, il lɥi paʁlə də pjεsə də teatʁə, dɔpeʁa, εllə detεstə səlɥi si ! sə dəmɑ̃də puʁkwa la te il ʃwazi, lœʁ ɡu difεʁe, paʁ kɔ̃tʁə œ̃n- ɔmə atɑ̃sjɔne, du, aɡʁeablə.
lə swaʁ taʁ, il εmə sə pʁɔməne səl dɑ̃ la paʁti bwaze də la pʁɔpʁjete, nə ʁəvjɛ̃ kə døz- u tʁwaz- œʁz- apʁε, il lɥi di εme sə tʁuve dɑ̃ lə silɑ̃sə, la nɥi, puʁ medite. εllə latɑ̃t- ɑ̃ lizɑ̃ u ʁəɡaʁdɑ̃ la televizjɔ̃.
lə ʒuʁ kεllə ʁədutə tɑ̃ aʁivə, ui, lə ʁətuʁ də sa bεllə mεʁə, i pɑ̃se la pεʁtyʁbə… il vɔ̃ la ʃεʁʃe a la ɡaʁə, sɔ̃ kœʁ ba, ynə damə vεtɥ də nwaʁ, ʃəvø pwavʁə e sεl, dizɔ̃ plys sεl, desɑ̃ dy tʁɛ̃, sεt- εllə !
« mamɑ̃, ʒə tə pʁezɑ̃tə maʁizə, ʒə tɑ̃n- avε paʁle, ɑ̃fɛ̃ ty va pø tεtʁə maʁje tɔ̃ fis ! »
il sə tuʁnə vεʁ maʁizə e lɥi depozə œ̃ leʒe bεze syʁ lε lεvʁə, la pʁənɑ̃ paʁ la tajə. la mamɑ̃, maʁi fʁɑ̃sə, la twazə dœ̃ ʁəɡaʁ, dy-o ɑ̃ ba, sɔ̃ vizaʒə ʁεstə sevεʁə, pa lɔ̃bʁə dœ̃ makjaʒə, ny e ostεʁə sə fizikə. εllə lɑ̃bʁasə sɑ̃ ʃalœʁ e nə di ʁjɛ̃.
« ʒɑ̃ pɔl, il εt- ɔ̃zə œʁ, aʁεtə mwa œ̃n- ɛ̃stɑ̃ a leɡlizə o ʁətuʁ, ʒε ʁaməne dε ʃapəlεz- e divεʁsə- bʁikɔlə puʁ məsjø lə kyʁe. »
aj, sa nə kɔmɑ̃sə pa teʁibləmɑ̃ bjɛ̃ ! tu sə kεllə avε imaʒine, la, dəvɑ̃ sεz- iø ! εllə nə va pa mapʁesje pɑ̃sə tεllə. lə ʃəmɛ̃ dy ʁətuʁ, ɡʁɑ̃ kalmə dɑ̃ la vwatyʁə, ynə mεʁsədə ɡʁizə, a lɛ̃teʁjœʁ okynə dekɔʁasjɔ̃, sof œ̃ saʃε də lavɑ̃də, bjɛ̃ syʁ mɔzaʁ lεz- akɔ̃paɲə !
tʁwa ʒuʁz- apʁε, kɔ̃plεtəmɑ̃ demɔʁalize, povʁə maʁizə plœʁə ɑ̃ kaʃεtə. εllə apεllə sa fijə puʁ lɥi paʁle də sa detʁεsə, ɛ̃si kœ̃ kuplə dami, sε vwazɛ̃z- a mo. tus lɥi kɔ̃sεje də paʁtiʁ, ynə fwa də plys sə nε pa lə bɔ̃ ! ela plys dapaʁtəmɑ̃, plys də tʁavaj, e pa də ʃomaʒə, εjɑ̃ demisjɔne. la, il lɑ̃tʁətjɛ̃, a paʁ sε kεlk povʁəz- ekɔnɔmi…
kwa fεʁə ? lɥi εllə lεmə, mε sa mεʁə, la meʒεʁə ɑ̃ pεʁsɔnə !
εllə va sə balade, puʁ sə ʃɑ̃ʒe lεz- ide, dɑ̃ lə vilaʒə lapʁε midi sələ avεk sɔ̃ ʃεʁ ʃjɛ̃, saʁεtə dɑ̃z- œ̃ bistʁo, saswa e pʁɑ̃t- œ̃ kafe. œ̃n- ɔmə savɑ̃sə vεʁz- εllə, lɥi di bɔ̃ʒuʁ e il kɔmɑ̃se a paʁle. il paʁle lɔ̃ɡəmɑ̃ də tu, vaɡəmɑ̃, dɑ̃ lə kuʁ də la kɔ̃vεʁsasjɔ̃ εllə lɥi anɔ̃sə kεllə-abitə a la vila dy « nɔ̃ ʁətuʁ ».
« a, ʃe lə veteʁinεʁə, bizaʁə- sε ʒɑ̃… sa mamɑ̃, ynə vʁε ɡʁənujə də benitje, bjɛ̃ vu dəve vuz- i amyze !
a sεt ɛ̃stɑ̃ εllə nə ʁətjɛ̃ plys sε sɑ̃ɡlo, e sə livʁə a sεt ɛ̃kɔny. il lekutə, pɥi lɥi paʁlə də sə kil sε, etɑ̃ natif də sə vilaʒə.
» vusz- εtə ʃez- ynə ɡʁɑ̃də e bɔnə famijə, sa mεʁə vəvə dəpɥi diz- anez- ɑ̃viʁɔ̃, sɔ̃ maʁi etε veteʁinεʁə, kɔmə sɔ̃ fis, il pɔsedε dε ʃəvo, e sɑ̃n- εt- ale dε sɥitə dynə movεzə ʃytə syʁ lœ̃ dɑ̃tʁə ø. tusz- εllə lεz- a vɑ̃dys. εllə, ynə fijə də ʒɑ̃ tʁε ʁεspεktabləz- e pjø, sa sœʁ kadεtə ε ʁəliʒjøzə, la pʁɔpʁjete apaʁtənε a sε paʁɑ̃. o ! εllə nε pa dʁolə, ni bjɛ̃ εmablə, isi pø də pεʁsɔnə lapʁesje, sof lə pʁεtʁə. εllə sɔkypə dy kateʃismə, sɔ̃ fis paʁfwa vjɛ̃ lɥi dɔne œ̃ ku də mɛ̃. ɔ̃ lə tʁuvə spesjal, il ʁəɡaʁdə dynə fasɔ̃ paʁtikyljεʁə lεz- ɑ̃fɑ̃, sεʁtɛ̃ sə dəmɑ̃de sil nə səʁε pa pedɔfilə… il na ʒamεz- y də famə, ni damuʁøzə kɔnɥ, sa mamɑ̃ lə syʁvεjə, ʒə mə dəmɑ̃də sə kə vu fεtəz- avεk lɥi.
lɔmə œ̃ myskle kɔsto, bʁœ̃ dε ɡʁɔsə mustaʃə, il ε demenaʒœʁ, divɔʁse lɥi di til e sɑ̃z- ɑ̃fɑ̃, tʁɑ̃tə sɛ̃k ɑ̃, bjɛ̃ sɛ̃patikə. il blaɡ e paʁlə boku, dɑ̃ sə bistʁo də la myzikə mɔdεʁnə, e sa kozə, sε ɡε !
elizə, sa fijə, aʁivə bjɛ̃to akɔ̃paɲe də sɔ̃ pəti ami, ɛ̃pasjɑ̃tə də lε vwaʁə !
lə ʒuʁ də sɔ̃n- aʁive la meʒεʁə kɔmɑ̃sə a kʁje, yʁlɑ̃ kə sεt- œ̃ bazaʁ epuvɑ̃tablə, e vwasi maks vulɑ̃ lɥi diʁə bɔ̃ʒuʁ. mε nɔ̃, il sə ʁəkylə e ɡʁɔɲə, ʁaʁəmɑ̃ il lə fε.
« kɔmɑ̃ ! ty lə sε pa danimoz- a lɛ̃teʁjœʁ də la mεzɔ̃, ɑ̃ plys ʒə detεstə sε moʃəte, il sɔ̃ meʃɑ̃, dɑ̃ʒəʁø sε mɔlɔsə, ʒystə lε ʃa, ʒə lε tɔlεʁə mε dəɔʁ. »
« madamə, vu vu tʁɔ̃pe, il ε tʁε ʒɑ̃til, mε ʒə kɔ̃statə kə vu nə lεme pa, il lə sɑ̃, vwala puʁkwa il vu ɡʁɔɲə. »
« madamə, madəmwazεllə ? vu paʁεse bjɛ̃ ʒənə, ʒə sε vɔtʁə aʒə, vɔtʁə fasɔ̃ də vu vεtiʁ nə lɥi kɔ̃vjɛ̃ pa. pɥi vɔtʁə paʁfœ̃, ɑ̃tεtɑ̃, ʒə vu pʁi də nə pa lə pɔʁte ɑ̃ ma pʁezɑ̃sə. osi vu sɑ̃te la siɡaʁεtə, ʒə detεstə ! mɔ̃ fis ma pø paʁle də vu, ʒə kɔ̃pʁɑ̃ puʁkwa !
εllə sə tuʁnə vεʁ ʒɑ̃ pɔl,
» bjɛ̃ mɔ̃ pəti, ty mə deswa, kεllə ide ta pʁizə ! «
ʒɑ̃ pɔl ε ʒεne, il sə tɔʁ lε mɛ̃ kɔmə œ̃ ɡɔsə ki oʁε fε ynə bεtizə.
» mamɑ̃, ty dəvʁa ti fεʁə, ʒə lεmə e ʒə la suεtə kɔmə famə kə sa tə plεzə u nɔ̃ ! «
la, sa mεʁə kitə la pjεsə, movεzə ɑ̃tʁe ɑ̃ ʁəlasjɔ̃. il ɛ̃vitə maʁizə dɑ̃z- œ̃ ʁεstoʁɑ̃ puʁ deʒəne, εllə ɑ̃mεnə sɔ̃ ʃjɛ̃, lεz- iø ymidə.
kεlk ʒuʁ sə sɔ̃ pase, bjɛ̃ monotɔnə. maʁizə pʁefεʁə sɑ̃n- ale, kə sypɔʁte lε ʁeflεksjɔ̃ deplεzɑ̃təz- e kɔ̃tinɥεllə də sa bεllə mεʁə.
sə matɛ̃ sa fijə aʁivə, εllə sə sɑ̃ mjø.
diz- œʁ lə matɛ̃, ʒuʁne bʁymøzə e luʁdə, ɔ̃ sɔnə a la ɡʁijə, il sɔ̃ la !
il sɑ̃bʁase, maʁizə akɔ̃paɲe də ʒɑ̃ pɔl lε pʁesεdə dɑ̃ la dəməʁə, maks lœʁ fε ynə fεtə bʁytalə, il ε tu ʒwajø !
maʁi fʁɑ̃sə lœʁ tɑ̃ sɛ̃pləmɑ̃ la mɛ̃, e yʁlə o bulədɔɡ də sə kuʃe dɑ̃ sɔ̃ panje.
lɑ̃bjɑ̃sə ε ʁəfʁwadi, lə ʁəpa sə pasə kalmə, tʁo, maʁizə εdə a sεʁviʁ, ynə kɥizinjεʁə dε kə la meʒεʁə ε ʁəvənɥ a ʁəpʁi sɔ̃ sεʁvisə, lε ʁəpa sɔ̃ bɔ̃, ʁafine, sa εllə lə ʁəkɔnε. mε patə ʒɑ̃bɔ̃ mɑ̃ʒez- ɑ̃ bɔnə kɔ̃paɲi, εllə pʁefεʁə !
elizə ε tʁε ʒɔli, ʃəvø lɔ̃ɡ ʁu, dε boz- iø vεʁ dɔʁe, vεtɥ suvɑ̃ dœ̃ ʒɑ̃, də do nys də kulœʁ vivə, εllə fymə εllə osi. sɔ̃ kɔpɛ̃, œ̃ ɡʁɑ̃t- e ʒɔli ɡaʁsɔ̃ o ʃəvø nwaʁ, dɔʁiʒinə alʒeʁjεnə, abije dœ̃ baɡi, də lɔ̃ɡ tə ʃiʁ, vɑ̃tɑ̃ dε maʁk pʁεstiʒjøzə puʁ lε ʒənə, ynə kaskεtə syʁ la tεtə, vizjεʁə a laʁjεʁə, e piʁə, il fymə lə ʃi, malœʁ ! ilz- ɔ̃ œ̃n- amstaf, mε lɔ̃ lεse ɑ̃ ɡaʁdə ʃe dεz- ami.
la mami, la vjεjə, nə pø lε sypɔʁte, mε sɔ̃ fis la fε tεʁə, e suvɑ̃ !

œ̃ swaʁ, il ε sɔʁti kɔmə a sɔ̃-abitydə, maʁizə desidə dale sə balade akɔ̃paɲe də sa fijə e sɔ̃ kɔpɛ̃, avεk maks, il ε vɛ̃t- tʁwaz- œʁ, la nɥi ε dusə. ʒamεz- ɑ̃kɔʁə, εllə nə sεt- avɑ̃tyʁe ʒysko fɔ̃ də sə ɡʁɑ̃ paʁk, lə ʃjɛ̃ tiʁə syʁ sa lεsə, vulɑ̃ sə diʁiʒe vεʁ sə ki sɑ̃blə εtʁə ynə kabanə. ynə pətitə fənεtʁə vɔlε klo, la pɔʁtə dɑ̃tʁe ɑ̃ bwa bʁyt, finaləmɑ̃ pa si pətitə kə sa ! də la lymjεʁə filtʁə, ʁaʃid, sɔ̃ ʒɑ̃dʁə, sɑ̃ pʁevəniʁ uvʁə dœ̃ ku la pɔʁtə, maʁizə kʁi :
» nɔ̃, atɑ̃, sa nə sə fε pa ! «
tʁo taʁ, εllə lə vwa sə fiʒe, petʁifje ! εllə sɔ̃t- a sɔ̃ nivo, syʁ lə pa də lɑ̃tʁe, e də mεmə, stɔpe pʁize də stypœʁ.
a lɛ̃teʁjœʁ, œ̃ ʒənə ɡaʁsɔ̃, ny dɑ̃ lε bʁa də ʒɑ̃ pɔl, denyde lɥi osi, maʁizə dəvjɛ̃ blɑ̃ʃə, sə sɑ̃ tʁε mal e vɔmi. sεtə vizjɔ̃ dɔʁœʁ, sɔʁdidə dəvɑ̃ εllə, εllə sə mεt a kʁje, yʁlə :
» mε sε mɔ̃stʁyø, ty ε œ̃ fu, œ̃ salo, ʒə vε tə denɔ̃se a la pɔlisə, e ʒε dε temwɛ̃ ! εllə lə sε ta mεʁə ? sɔ̃ pəti fistɔ̃ seʁjø, o ! bɔnə manjεʁə, kyl beni, e ʒɑ̃ pasə ! ty ε deɡutɑ̃, ekeyʁɑ̃, fini. ʒə tə kitə ! «
ʒɑ̃ pɔl ʁəmε vivəmɑ̃ sε vεtəmɑ̃, lə pəti ɡaʁsɔ̃ ɑ̃ fε də mεmə, elizə e ʁaʃid paʁte vitə dəvɑ̃ maʁizə, maks sɥivɑ̃, aʁivez- a la vila, ilz- uvʁe la pɔʁtə, e la klake dəʁjεʁə ø, la mεʁə ki nə dɔʁmε pa yʁlə :
» atɑ̃sjɔ̃, nɔ̃ mεz- ɑ̃ vwala dε manjεʁə ! «
la, maʁizə lapεllə.
» ma pətitə, puʁkwa desɑ̃dʁε ʒə, ʒεspεʁə kə sə nε pa puʁ ynə pakɔtijə ? «
a pεnə aʁive syʁ la dεʁnjεʁə maʁʃə də lεskalje, sa fytyʁə bεllə fijə laɡʁεsə,
» twa, la meʒεʁə fεʁmə la, kɑ̃t- ɔ̃n- a œ̃ fis pedɔfilə, ɔ̃ sə tε. tɔ̃ ptit ʃeʁi fε lamuʁ avεk œ̃n- ɑ̃fɑ̃, œ̃ ʒənə ɡaʁsɔ̃, ty lə savε ? a sa tɑ̃ buʃə œ̃ kwɛ̃ ! pa vʁε ? ɡjmε
εllə la tytwa, ubljɑ̃ lə ʁεspε kεllə lɥi dwa, tɑ̃ sa fyʁœʁ ε ɡʁɑ̃də !
ilz- ɑ̃tɑ̃de la siʁεnə də la pɔlisə, ʁaʃid lεz- a apəle dəvɑ̃ la kabanə, sɑ̃ pεʁdʁə də tɑ̃.
il lə ʃεʁʃe, il a pʁi la fɥitə, lə pəti osi, il vɔ̃ dɑ̃ la pətitə mεzɔ̃, e i tʁuve kɑ̃tite də livʁə- pɔʁno kɔ̃pʁɔmεtɑ̃, dε videoz- e mεmə dε fɔto, lə tu də kaʁaktεʁə εjɑ̃ ʁəlasjɔ̃ a la pedɔfili.
lə lɑ̃dəmɛ̃ ʒɑ̃ pɔl sə ʁɑ̃ də lɥi mεmə o pɔlisje, e avu tu. də tutə fasɔ̃, œ̃ dε ɡaʁsɔ̃, mεmə ɡʁɑ̃ mɛ̃tənɑ̃ oʁε paʁle.
maʁi fʁɑ̃sə, lə swaʁ pʁesedɑ̃, a laʁive dε pɔlisje, la povʁə vjεjə a fε œ̃ malεzə, aməne paʁ lε pɔ̃pjez- e ɔspitalize.

maʁizə ʁəpaʁ dø ʒuʁz- apʁε sεz- evεnəmɑ̃, lεsɑ̃ lε klez- o kɔmisaʁja. εllə va ʁεste œ̃ pø ʃe sa fijə, avɑ̃ sɔ̃ depaʁ, εllə ʃεʁʃə dɑ̃ lə vilaʒə lɔmə ki lɥi avε paʁle dɑ̃ lə bistʁo, εllə sə suvjɛ̃ də sɔ̃ pʁenɔ̃, il lə kɔnεse bjɛ̃. il sə ʁɑ̃kɔ̃tʁe, εllə lɥi ʁakɔ̃tə tutə sεz- ɔʁœʁ, il ɑ̃n- ε ɡεʁə etɔne !
il demenaʒəʁa sε məblə dɑ̃z- ynə səmεnə, diʁεksjɔ̃ ʃe sa fijə ! maks a lœʁ aʁive fε la kɔnεsɑ̃sə də la bεllə ʃjεnə amstaf, finaləmɑ̃ il sɑ̃tɑ̃de tʁε bjɛ̃.

œ̃n- ɑ̃ plys taʁ, maʁizə ʁəvjɛ̃ dɑ̃ sə vilaʒə avεk sɔ̃ kɔ̃paɲɔ̃, lə demenaʒœʁ, mwɛ̃ ʁiʃə, sɛ̃plə, mεz- avεk lɥi pa də bεllə mεʁə ʁəvεʃə, ɔ̃ ʁit, ɔ̃ samyzə, bʁεf εllə ε œʁøzə. εllə tʁavajə dɑ̃ la vilə vwazinə, dɑ̃z- ynə ɡʁɑ̃də syʁfasə, œ̃n- ɑ̃plwa də kεsjεʁə, sɔ̃ ʃjɛ̃ εt- epanui e pʁɔfitə dy ʒaʁdɛ̃ də la pətitə mεzɔ̃, e syʁtu il εt- εme, ʁəswa plɛ̃ də kaʁesə !
ʒɑ̃ pɔl εt- ɑ̃ pʁizɔ̃, sa mamɑ̃ vit ɑ̃kɔʁə la ba, tuʒuʁ sələ, vute e vjεji, sɔ̃ fisz- εllə lεmə tuʒuʁz- otɑ̃, e pʁi fɔʁ puʁ lɥi. sεt- ynə mεʁə, εllə paʁdɔnə a sɔ̃n- ɑ̃fɑ̃.
dezɔʁmε, maʁizə kɔ̃sεjə də nə pa sə lεse avøɡle paʁ lεz- apaʁɑ̃sə, də sə mefje də sε ʒɑ̃ kɔnys syʁ œ̃ sitə, kə mjø vo vivʁə sɛ̃pləmɑ̃, kə ʁiʃəmɑ̃ e maləʁøzə !

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
30/08/2015 23:03Tulipe Noire

Bonsoir mon amie Coconini.
j’ai lu ton si joli écrit bien détaillé et précis sur les apparences trompeuses et le destin qui est le seul responsable de la réussite et l’échec de chaque personne comme l’est l’héroïne de ton récit, qui à fait autant de chemins pour vivre avec l’espoir de réaliser ce qui s’est avérer un cauchemar, joli texte où écrit que j’ai trouvé du plaisir à lire d’une si belle plume et d’écrivain......Merci....Mes amitiés.

Auteur de Poésie
31/08/2015 08:52Coburitc

En voilà des aventures , finalement tout se termine bien ! comme quoi les sites de rencontre il faut s’en méfier comme de la peste.
Amicalement

Jean-Pierre

Auteur de Poésie
31/08/2015 17:22Coco-Nini

Tulipe Noire merci beaucoup de ton appréciation, j’écris parfois des nouvelles, cette histoire je l’ai imaginée pourtant elle pourrait être véridique! Mes amitiés Tulipe Noire.

Auteur de Poésie
31/08/2015 17:25Coco-Nini

Coburitc, merci aussi de ton commentaire, bonne fin de journée, mes amitiés.

Prose Mensonge
Du 30/08/2015 18:52

L'écrit contient 2969 mots qui sont répartis dans 4 strophes.