Poème:Le Dernier Soir

Blanc. Je ne vois plus que du blanc.
Que m’arrive-t-il ? Je sombre lentement.
Un doux rêve s’empare de moi,
Il s’infiltre en moi et je n’ai plus froid.
Qu’est-ce donc que tout ce silence ?
Il y a juste une ombre noire avec qui je danse.

Pire que tout, je me laisse porter.
Elle à l’air sombre, mais si intrigante.
Je lui souris. Je sens que je pars et sa me tente.
Plus de problèmes ailleurs, je vais y rester.
Je n’ai que ce que je mérite, après tout.
Il ne faut pas tricher sur l’amour, c’est tout.

Rouge. Il se mélange à la boue, autour de moi.
Bon dieu, je sais bien que je meurs.
Mais là encore, devant ce sang, je pense à toi…
Et brusquement, je n’ai plus du tout peur.
Mon corps a heurté le sol, c’est presque la fin.
Mon portable vibre éperdument dans ma main.

Je sais que c’est toi qui m’appelle,
Pour me prévenir que ton mari a tout apprit.
Et qu’il arrive pour venger sa peine,
Qu’il est là pour mettre fin à ma vie.
Tant pis pour l’amour, il ne triomphe jamais.
C’est que le pouvoir et la force ne sont pas si niais.

Au loin j’entends l’ambulance.
Au mieux j’aurais une chance.
Plus d’importance, je paie un tribut trop lourd.
Je tombe dans les abysses, par le chemin le plus court.
C’est triste une vie, ça commence et ça finit.
On y peut rien, tout est écrit…