Poème:Te Souviens-Tu

Te souviens-tu de ce jour,
Cette période de la licence
Où mon unique bravoure brava mon silence
Ce fut la primauté de mon audace sur ton indifférence

Te souviens-tu de ce jour
Où de tes lèvres, j’ouï de toute joie :
Tiens, mon numéro, appelle-moi
Notre aventure vit jour

Te souviens-tu
Te souviens-tu de ces moments épistolaires
De ces caractères qui ne me lassaient guère
Car mon destinataire exclusif, tu l’étais devenue

Te souviens-tu encore
Te souviens-tu encore de ces journées toutes aimentées
Où se séparer n’était qu’astreinte tutorale
Tu étais princesse, mon bien-être

Ô te souviens-tu
Te souviens-tu que je t’ai aimée sans t’avoir rencontrée
Que j’ai aimé ta chaleur sans t’avoir câlinée
Que je t’ai désirée sans t’avoir fait mien, le sais-tu ?

Ô saurais tu te souvenir
Saurais tu te souvenir que mes espoirs ont agonisé
Que l’échec de te faire mien m’a brisé
Que sentir son ombre à tes côtés m’assomme à blêmir ?

Ô te souviendrais-tu princesse
Te souviendrais-tu que même dans les bras d’une dulcinée,
Mes fantasmes te sont et te seront réservés
Que même coureur de jupon, tu serais mon centre d’ivresse

Ô souviens-toi à jamais
Tu es la rosée qui humectes le pan de mon esprit malmené, quand je pense à toi
Tu es l’azur qui peint mon visage, quand je me cherche une image de toi.
Tu es, te rappelles-tu, celle qui m’aimait.