Poème:Là-Haut

Que ces jours, ces nuits s’éteignent
En souffrant, mon cœur se révolte
Mon esprit, ton esprit se dédaignent
Que cet instant se récolte.

Que je t’aime, folie du soir
À tes soieries merveilleuses
M’abreuver de ton grimoire
De tes harangues silencieuses.

Me délectant, je ris, suffoque
Me plonge dans le clair océan
D’une essence équivoque
Où d’amour je fus déposant.

Enfin que le ciel t’accueillit
D’ailes vernies je vis ta brillance
Monter vers le zénith affaibli
Où reposent mon cœur et ma puissance.

Seul avec moi je fuis le temps
De toi ne s’attisent les vacarmes
À même tes souvenirs répétant
Je puise mes plus grandes larmes.

Quand dans l’orgueil de mes rêves
S’esquissent ta peau, ta lèvre,
Vacillent tes yeux comme deux fèves,
Précieuse, je suis ton orfèvre.

À présent séparés par ce nuage
Nous irons, blessés par mille fois
Nous aimer, sous l’écho d’un orage
D’amour, je briserai ma voix.