Univers de poésie d'un auteur

Texte:La Course !

A Propos du Texte

Dans le cadre d’un atelier d’écriture, il m’a été demandé d’écrire sur un expérience intense : douleur, joie, plaisir, exaltation, peur, angoisse, fièvre en explorant le mode synesthétique…

Le Texte

Course synesthétique

Au détour du chemin, je sens mon cœur gronder, mon souffle se raccourcir et mon rythme cardiaque s’accélérer. Je m’essouffle et manquant d’air et d’oxygène, je suis en train de me colorer en violet ou en pourpre, je ne sais exactement. Ce qui est sûr, c’est que mon cœur résonne voire il cogne dans ma poitrine en montant en rythme comme je le souhaitais. Après le premier kilomètre, il peine toujours, étant plutôt dans le rouge, mon cœur pour autant commence à ne plus râler contre moi. Ne comprenant pas au départ mon choix stupide d’aller courir, courir après quoi et pour qui, en tout cas pas pour lui, surtout après une journée de travail stressante. Resté assis toute la journée, sans transition, je lui demande de se réveiller et de s’accélérer pour propulser ces jambes restées passives depuis ce matin. Ces jambes toutes transparentes d’efforts commencent elles aussi à prendre de la couleur. Cette couleur n’est pas encore arrêtée ou bien déterminée. Elle est en déclinaison directe avec le haut du corps lui aussi en situation de chauffe sur des tons pourpres. Le coup est de suite transpirant comme le front qui lui est suintant, hésitant entre un rose dégoulinant et un rouge pale qui c’est sûr, ira plus tard vers l’éclatant.

A ce moment là, je sens mes doigts de pied exister dans mes baskets au contact des cailloux écrasés par mes pas dans ces fines semelles de mes ballerines de noir uni. C’est à partir de ses premières sensations que je me mets à exister, à relier mon intellect et mes pensées à mes doigts de pied, à écouter mon corps, ce corps qui crie mais qui enfin existe. J’entends dans mes pensées les voix de ce reportage de France inter où ce médecin marathon-man explique ses recherches sur les bienfaits de la course à pied, débarrassé de tout artifice, courant sans chaussures à cru ou pieds nus. C’est prouvé déclame t-il, le psyché est exclusivement connecté aux pieds afin d’assurer sa protection contre toutes les agressions de cette partie du corps laissée à même le sol. Le corps et l’esprit réunis, même avec mes chaussons de course, je le sens, ils forment tous deux un même arc, une même odeur celle de la vie en mouvement.
C’est une odeur particulière que celle de la vie qui s’oppose très distinctement à celle de l’immobilité et de l’inertie. Cette odeur s’approche elle-même de cette odeur si particulière qui est l’odeur de la mort. Autant l’empreinte olfactive de la mort pénètre et ne vous quitte pas rentrant dans vos narines et votre âme, elle vous paralyse autant l’odeur de la vie est multiple. Elle est une succession d’expressions de tout ce qui vous entoure, de tout ce qui s’additionne et se marie. A ce moment du mouvement de ma vie, je sens la moindre parcelle de vie. Même en allant vite, tout est détail et ralenti. En frôlant ce buis, en écrasant cette pousse de thym et de romarin, mes narines enflent. Je visualise ce ragoût de pommes de terre qui a mijoté des heures durant en conversation permanente avec ces herbes aromatiques. Il précède ce plateau de fromages crémeux que j’arroserai d’extraits de ces olives qui m’entourent. Quand je les regarde de prés, elles sont déjà pressées de se transformer et font déjà de l’huile. Mes narines identifient et enregistrent toutes ces différentes senteurs et leurs donnent à chacune un nom, une couleur qui éclatent dans ma tête. Je sors de la douleur et rentre y compris avec mon cœur devenu mauve fuchsia dans la saveur d’être là, vivant plein d’arômes et de senteurs dans cette nature vibrante qui m’accueille, me reconnaît, me salue et m’encourage à continuer.

J’entends maintenant les oiseaux, un chardonneret et un rouge gorge qui me parlent et me remercient, ils attendaient depuis longtemps ma visite. Je leurs réponds sans même émettre le moindre son, je suis en communion avec eux et avec tant d’autres espèces. Le lézard que j’ai évité d’écraser se retourne pour me remercier et me souhaite une belle journée. Sa voix est profonde et emprunte plusieurs tons, je parierais sur un violon car son coffre est si petit alors qu’il s’agît bien d’un violoncelle. J’entends les cigales qui ne sont pas encore arrivées, elles préparent à coup de séries d’abdos leurs cymbales et l’été qui ne serait tarder. Quelle joie, quelle plénitude, c’est du bleu azur immaculé et profond qui s’est emparé de mon esprit et aiguisent mes sens, il sourit sans discontinuer. Je cours, je sue mais je suis, je vis… Je suis un sanglier de la famille des écureuils qui court, grimpe et saute plus léger que les plumes qui poussent sur ma tête.

Je m’approche de ce sentier vertigineux, celui qui serpente tout en haut du massif montagneux, sur les crêtes. J’ai maintenant une vue à 360 degrés et mon regard est plus précis et puissant que celui du rapace qui vole au dessus de ma tête. Lui guette sa proie et moi, je guette chaque détail de ce panorama XXL. Je vois avec ce temps clair le soleil reluire au loin sur la surface de l’eau, sur cette Mer, ma Mer préférée, la Méditerranée, petite Mer rageuse. Je sens son odeur en étant à plus de 60 kilomètres de sa surface ainsi que son goût de coquillages et d’iode. Je vois avec précision tous ses mouvements et même sous l’eau, cette telline qui creuse dans le sable son habitat, cette mouette hurluberlue à la surface de la vague qui vient me chanter son refrain licencieux.

Je pousse ma mire, mon compas sur le massif d’en face me rapprochant dangereusement du vide, mes chaussures dérapent puis glissent, je chute sans même émettre un cri ni la moindre plainte. Je suis comme dans un manège, je sens tout autour des effluves de barbe à papa. J’accepte la chute et l’écueil du douloureux atterrissage en contrebas mais ce n’est pas une glissade, une chute de 2 ou 3 mètres. Dans ce grand huit, le précipice est abyssal, je ne m’en rends compte que maintenant. Jamais je n’avais détecté cette faille. Masqué par la végétation, nonobstant la précision de mon regard que je croyais de Lynx, je n’avais pas repéré ce trou énorme, profond de plus de 100 mètres.

C’est trop tard, c’est le chaos, le noir absolu, je n’essaie même pas de lutter. Ce noir est silencieux jusqu’à ce que j’entende ces quelques mots qui soulagent ou est-ce plutôt l’outrenoir de Pierre SOULAGES. Pas de chanson, aucun film, aucune vidéo, pas de tic, pas de TOC ni de TIKTOK qui ne jaillissent dans mon esprit. C’est étrange alors que tous mes sens semblaient quelques secondes auparavant comme aiguisés, démultipliés, là plus rien. Une odeur lointaine se rapproche, ce n’est pas une odeur de fraise ni de glace, ni de barbe à papa. Dans la chute, mon corps a déjà percuté plusieurs fois et violemment des obstacles. Comment ce manège a t-il pu échapper à ce point au contrôle de la commission de sécurité ? Un rouge plus vif que le nez du clown et qui ressemble à la couleur de mon sang, oui, à la couleur de mon sang a taché mon costume de somnambule équilibriste.
Tout m’apparaît comme cotonneux, c’est tout blanc, neige-t-il ? Seraient-ce des nuages ?
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PostScriptum

Dans le cadre d’un atelier d’écriture, il m’a été demandé d’écrire sur un expérience intense : douleur, joie, plaisir, exaltation, peur, angoisse, fièvre en explorant le mode synesthétique…

Poeme de David T...

Écrivain David T...

David T... a publié sur le site 88 écrits. David T... est membre du site depuis l'année 2020.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : La Course !kuʁsə sɛ̃εstetikə

o detuʁ dy ʃəmɛ̃, ʒə sɑ̃s mɔ̃ kœʁ ɡʁɔ̃de, mɔ̃ suflə sə ʁakuʁsiʁ e mɔ̃ ʁitmə kaʁdjakə sakseleʁe. ʒə mesuflə e mɑ̃kɑ̃ dεʁ e dɔksiʒεnə, ʒə sɥiz- ɑ̃ tʁɛ̃ də mə kɔlɔʁe ɑ̃ vjɔlε u ɑ̃ puʁpʁə, ʒə nə sεz- εɡzaktəmɑ̃. sə ki ε syʁ, sε kə mɔ̃ kœʁ ʁezɔnə vwaʁə il kɔɲə dɑ̃ ma pwatʁinə ɑ̃ mɔ̃tɑ̃ ɑ̃ ʁitmə kɔmə ʒə lə suεtε. apʁε lə pʁəmje kilɔmεtʁə, il pεnə tuʒuʁ, etɑ̃ plyto dɑ̃ lə ʁuʒə, mɔ̃ kœʁ puʁ otɑ̃ kɔmɑ̃sə a nə plys ʁale kɔ̃tʁə mwa. nə kɔ̃pʁənɑ̃ pa o depaʁ mɔ̃ ʃwa stypidə dale kuʁiʁ, kuʁiʁ apʁε kwa e puʁ ki, ɑ̃ tu ka pa puʁ lɥi, syʁtu apʁεz- ynə ʒuʁne də tʁavaj stʁesɑ̃tə. ʁεste asi tutə la ʒuʁne, sɑ̃ tʁɑ̃zisjɔ̃, ʒə lɥi dəmɑ̃də də sə ʁevεje e də sakseleʁe puʁ pʁɔpylse sε ʒɑ̃bə ʁεste pasivə dəpɥi sə matɛ̃. sε ʒɑ̃bə tutə tʁɑ̃spaʁɑ̃tə defɔʁ kɔmɑ̃se εlləz- osi a pʁɑ̃dʁə də la kulœʁ. sεtə kulœʁ nε pa ɑ̃kɔʁə aʁεte u bjɛ̃ detεʁmine. εllə εt- ɑ̃ deklinεzɔ̃ diʁεktə avεk lə-o dy kɔʁ lɥi osi ɑ̃ sitɥasjɔ̃ də ʃofə syʁ dε tɔ̃ puʁpʁə. lə ku ε də sɥitə tʁɑ̃spiʁɑ̃ kɔmə lə fʁɔ̃ ki lɥi ε sɥɛ̃tɑ̃, ezitɑ̃ ɑ̃tʁə œ̃ ʁozə deɡulinɑ̃ e œ̃ ʁuʒə palə ki sε syʁ, iʁa plys taʁ vεʁ leklatɑ̃.

a sə mɔmɑ̃ la, ʒə sɑ̃s mε dwa də pje εɡziste dɑ̃ mε baskεz- o kɔ̃takt dε kajuz- ekʁaze paʁ mε pa dɑ̃ sε finə səmεllə də mε balʁinə də nwaʁ yni. sεt- a paʁtiʁ də sε pʁəmjεʁə sɑ̃sasjɔ̃ kə ʒə mə mεtz- a εɡziste, a ʁəlje mɔ̃n- ɛ̃tεllεkt e mε pɑ̃sez- a mε dwa də pje, a ekute mɔ̃ kɔʁ, sə kɔʁ ki kʁi mε ki ɑ̃fɛ̃ εɡzistə. ʒɑ̃tɑ̃ dɑ̃ mε pɑ̃se lε vwa də sə ʁəpɔʁtaʒə də fʁɑ̃sə ɛ̃te u sə medəsɛ̃ maʁatɔ̃ mɑ̃ εksplikə sε ʁəʃεʁʃə syʁ lε bjɛ̃fε də la kuʁsə a pje, debaʁase də tut- aʁtifisə, kuʁɑ̃ sɑ̃ ʃosyʁəz- a kʁy u pje nys. sε pʁuve deklamə te il, lə psike εt- εksklyzivəmɑ̃ kɔnεkte o pjez- afɛ̃ dasyʁe sa pʁɔtεksjɔ̃ kɔ̃tʁə tutə lεz- aɡʁesjɔ̃ də sεtə paʁti dy kɔʁ lεse a mεmə lə sɔl. lə kɔʁz- e lεspʁi ʁeyni, mεmə avεk mε ʃosɔ̃ də kuʁsə, ʒə lə sɑ̃s, il fɔʁme tus døz- œ̃ mεmə aʁk, ynə mεmə ɔdœʁ sεllə də la vi ɑ̃ muvəmɑ̃.
sεt- ynə ɔdœʁ paʁtikyljεʁə kə sεllə də la vi ki sɔpozə tʁε distɛ̃ktəmɑ̃ a sεllə də limɔbilite e də linεʁsi. sεtə ɔdœʁ sapʁoʃə εllə mεmə də sεtə ɔdœʁ si paʁtikyljεʁə ki ε lɔdœʁ də la mɔʁ. otɑ̃ lɑ̃pʁɛ̃tə ɔlfaktivə də la mɔʁ penεtʁə e nə vu kitə pa ʁɑ̃tʁɑ̃ dɑ̃ vo naʁinəz- e vɔtʁə amə, εllə vu paʁalizə otɑ̃ lɔdœʁ də la vi ε myltiplə. εllə εt- ynə syksesjɔ̃ dεkspʁesjɔ̃ də tu sə ki vuz- ɑ̃tuʁə, də tu sə ki sadisjɔnə e sə maʁi. a sə mɔmɑ̃ dy muvəmɑ̃ də ma vi, ʒə sɑ̃s la mwɛ̃dʁə paʁsεllə də vi. mεmə ɑ̃n- alɑ̃ vitə, tut- ε detaj e ʁalɑ̃ti. ɑ̃ fʁolɑ̃ sə bɥi, ɑ̃n- ekʁazɑ̃ sεtə pusə də tim e də ʁɔmaʁɛ̃, mε naʁinəz- ɑ̃fle. ʒə vizɥalizə sə ʁaɡu də pɔmə də teʁə ki a miʒɔte dεz- œʁ dyʁɑ̃ ɑ̃ kɔ̃vεʁsasjɔ̃ pεʁmanɑ̃tə avεk sεz- εʁbəz- aʁɔmatik. il pʁesεdə sə plato də fʁɔmaʒə kʁemø kə ʒaʁozəʁε dεkstʁε də sεz- ɔlivə ki mɑ̃tuʁe. kɑ̃ ʒə lε ʁəɡaʁdə də pʁe, εllə sɔ̃ deʒa pʁese də sə tʁɑ̃sfɔʁme e fɔ̃ deʒa də lɥilə. mε naʁinəz- idɑ̃tifje e ɑ̃ʁəʒistʁe tutə sε difeʁɑ̃tə sɑ̃tœʁz- e lœʁ dɔne a ʃakynə œ̃ nɔ̃, ynə kulœʁ ki eklate dɑ̃ ma tεtə. ʒə sɔʁ də la dulœʁ e ʁɑ̃tʁə i kɔ̃pʁiz- avεk mɔ̃ kœʁ dəvəny movə fyksja dɑ̃ la savœʁ dεtʁə la, vivɑ̃ plɛ̃ daʁoməz- e də sɑ̃tœʁ dɑ̃ sεtə natyʁə vibʁɑ̃tə ki makœjə, mə ʁəkɔnε, mə salɥ e mɑ̃kuʁaʒə a kɔ̃tinɥe.

ʒɑ̃tɑ̃ mɛ̃tənɑ̃ lεz- wazo, œ̃ ʃaʁdɔnəʁε e œ̃ ʁuʒə ɡɔʁʒə ki mə paʁle e mə ʁəmεʁsje, ilz- atɑ̃dε dəpɥi lɔ̃tɑ̃ ma vizitə. ʒə lœʁ ʁepɔ̃ sɑ̃ mεmə emεtʁə lə mwɛ̃dʁə sɔ̃, ʒə sɥiz- ɑ̃ kɔmynjɔ̃ avεk øz- e avεk tɑ̃ dotʁəz- εspεsə. lə lezaʁ kə ʒε evite dekʁaze sə ʁətuʁnə puʁ mə ʁəmεʁsje e mə suεtə ynə bεllə ʒuʁne. sa vwa ε pʁɔfɔ̃də e ɑ̃pʁœ̃tə plyzjœʁ tɔ̃, ʒə paʁjəʁε syʁ œ̃ vjɔlɔ̃ kaʁ sɔ̃ kɔfʁə ε si pəti alɔʁ kil saʒi bjɛ̃ dœ̃ vjɔlɔ̃sεllə. ʒɑ̃tɑ̃ lε siɡalə ki nə sɔ̃ pa ɑ̃kɔʁə aʁive, εllə pʁepaʁɑ̃ a ku də seʁi dabdo lœʁ sɛ̃baləz- e lete ki nə səʁε taʁde. kεllə ʒwa, kεllə plenitydə, sε dy blø azyʁ imakyle e pʁɔfɔ̃ ki sεt- ɑ̃paʁe də mɔ̃n- εspʁi e εɡize mε sɑ̃s, il suʁi sɑ̃ diskɔ̃tinɥe. ʒə kuʁ, ʒə sɥ mε ʒə sɥi, ʒə vis… ʒə sɥiz- œ̃ sɑ̃ɡlje də la famijə dεz- ekyʁəj ki kuʁ, ɡʁɛ̃pə e sotə plys leʒe kə lε plymə ki puse syʁ ma tεtə.

ʒə mapʁoʃə də sə sɑ̃tje vεʁtiʒinø, səlɥi ki sεʁpɑ̃tə tut- ɑ̃-o dy masif mɔ̃taɲø, syʁ lε kʁεtə. ʒε mɛ̃tənɑ̃ ynə vɥ a tʁwa sɑ̃ swasɑ̃tə dəɡʁez- e mɔ̃ ʁəɡaʁ ε plys pʁesiz- e pɥisɑ̃ kə səlɥi dy ʁapasə ki vɔlə o dəsy də ma tεtə. lɥi ɡεtə sa pʁwa e mwa, ʒə ɡεtə ʃakə detaj də sə panɔʁama iks iks εl. ʒə vwaz- avεk sə tɑ̃ klεʁ lə sɔlεj ʁəlɥiʁə o lwɛ̃ syʁ la syʁfasə də lo, syʁ sεtə mεʁ, ma mεʁ pʁefeʁe, la mediteʁane, pətitə mεʁ ʁaʒøzə. ʒə sɑ̃s sɔ̃n- ɔdœʁ ɑ̃n- etɑ̃ a plys də swasɑ̃tə kilɔmεtʁə- də sa syʁfasə ɛ̃si kə sɔ̃ ɡu də kɔkjaʒəz- e djɔdə. ʒə vwaz- avεk pʁesizjɔ̃ tus sε muvəmɑ̃z- e mεmə su lo, sεtə tεllinə ki kʁøzə dɑ̃ lə sablə sɔ̃-abita, sεtə muεtə yʁlybεʁlɥ a la syʁfasə də la vaɡ ki vjɛ̃ mə ʃɑ̃te sɔ̃ ʁəfʁɛ̃ lisɑ̃sjø.

ʒə pusə ma miʁə, mɔ̃ kɔ̃pa syʁ lə masif dɑ̃ fasə mə ʁapʁoʃɑ̃ dɑ̃ʒəʁøzəmɑ̃ dy vidə, mε ʃosyʁə deʁape pɥi ɡlise, ʒə ʃytə sɑ̃ mεmə emεtʁə œ̃ kʁi ni la mwɛ̃dʁə plɛ̃tə. ʒə sɥi kɔmə dɑ̃z- œ̃ manεʒə, ʒə sɑ̃s tut- otuʁ dεz- eflyvə də baʁbə a papa. ʒaksεptə la ʃytə e lekœj dy duluʁøz- ateʁisaʒə ɑ̃ kɔ̃tʁəba mε sə nε pa ynə ɡlisadə, ynə ʃytə də døz- u tʁwa mεtʁə. dɑ̃ sə ɡʁɑ̃t- ɥit, lə pʁesipisə εt- abisal, ʒə nə mɑ̃ ʁɑ̃ kɔ̃tə kə mɛ̃tənɑ̃. ʒamε ʒə navε detεkte sεtə fajə. maske paʁ la veʒetasjɔ̃, nonɔpstɑ̃ la pʁesizjɔ̃ də mɔ̃ ʁəɡaʁ kə ʒə kʁwajε də lɛ̃ks, ʒə navε pa ʁəpeʁe sə tʁu enɔʁmə, pʁɔfɔ̃ də plys də sɑ̃ mεtʁə.

sε tʁo taʁ, sε lə ʃao, lə nwaʁ absɔly, ʒə nesε mεmə pa də lyte. sə nwaʁ ε silɑ̃sjø ʒyska sə kə ʒɑ̃tɑ̃də sε kεlk mo ki sulaʒe u ε sə plyto lutʁənwaʁ də pjeʁə sulaʒə. pa də ʃɑ̃sɔ̃, okœ̃ film, okynə video, pa də tik, pa də tɔk ni də tiktɔk ki nə ʒajise dɑ̃ mɔ̃n- εspʁi. sεt- etʁɑ̃ʒə alɔʁ kə tus mε sɑ̃s sɑ̃blε kεlk səɡɔ̃dəz- opaʁavɑ̃ kɔmə εɡize, demyltiplje, la plys ʁjɛ̃. ynə ɔdœʁ lwɛ̃tεnə sə ʁapʁoʃə, sə nε pa ynə ɔdœʁ də fʁεzə ni də ɡlasə, ni də baʁbə a papa. dɑ̃ la ʃytə, mɔ̃ kɔʁz- a deʒa pεʁkyte plyzjœʁ fwaz- e vjɔlamɑ̃ dεz- ɔpstaklə. kɔmɑ̃ sə manεʒə a te il py eʃape a sə pwɛ̃ o kɔ̃tʁolə də la kɔmisjɔ̃ də sekyʁite ? œ̃ ʁuʒə plys vif kə lə ne dy klɔwn e ki ʁəsɑ̃blə a la kulœʁ də mɔ̃ sɑ̃, ui, a la kulœʁ də mɔ̃ sɑ̃ a taʃe mɔ̃ kɔstymə də sɔmnɑ̃bylə ekilibʁistə.
tu mapaʁε kɔmə kɔtɔnø, sε tu blɑ̃, nεʒə til ? səʁε sə dε nɥaʒə ?

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
07/01/2024 12:44Mumu30

Je me suis tout à fait retrouvé dans cette course très sensitive, pratiquant aussi la course à pieds. Les descriptions sensorielles, les pensées, les émotions et la chute ou la fin presque hallucinatoire, tout est vraiment exquis. Un gros coup de coeur.

Auteur de Poésie
10/01/2024 07:37David T...

Merci pour ce retour. J’ai couru un trail dimanche et par moments, je pensais à ce texte et aux expériences sensorielles relatées et cela m’a aidé et a été plaisant.

Texte Corps
Du 07/01/2024 07:58

L'écrit contient 1295 mots qui sont répartis dans 7 strophes.