Prose:Moi…

Une nouveauté. Enfin, pas si nouvelle que ça, ça fait 4 ans que « j’y travaille ».
La mutilation, vous connaissez ? Vous connaissez ce sentiment de liberté qui vous submerge lorsque vous enfoncer une lame dans votre chair ? Sentir ce sang couler, ce sang si chaud couler de vos veines ouvertes…
Bref, passons nous des détails. Je veux vous parler d’une délivrance que je dois absolument pouvoir me faire, même si ça vous fait mal, je dois avoir la liberté de me le faire. Si vous ne voulez pas me retrouver morte dans ma chambre, les veines ouvertes ou la gorge tranchée, laissez-moi !
En m’interdisant de me mutiler vous m’avez interdit de vivre ! Voilà pourquoi je me sens mal. Ce n’est pas une souffrance pour moi. J’ai beau me taillader de partout, je ne souffre pas. Surtout pas des blessures. Mais dans mon cœur, bien sûr que je souffre ! Tout le monde souffre dans son cœur, tout le monde a besoin de câlins, de baisers, ou plus simplement de tendresse. M’ouvrir le cœur, le mettre en pièce, voilà ce qu’il me faudrait ! Ne plus avoir à ressentir les choses, sauf la douleur elle-même…
Je suis morbide, vous semblez vous dire. Mais non, je ne suis que moi ! Que « cette personne » saine d’esprit et qui n’a eu que 15 ans il y a quelques temps. Une personne gothique qui aime la musique, qui aime la mort et tout ce qui s’en rapporte. Qui écoute du Marilyn Manson, qui regarde SAW III au cinéma, ou encore Hostel… Qui essaye de voir ce que ça ferait si on lui faisait ce genre de torture, ou encore de ressentir ne serait-ce que légèrement la douleur qui s’échapperait d’elle !
Je vous vois là avec votre tête comme ça -_- et vous disant « ouais, youpi, vive la super gaieté qui existe dans sa vie ! »
Les adultes qui passent par là doivent se dire eux aussi : « Pfff non mais c’est quoi la mentalité des jeunes d’aujourd’hui ? ? La mort ? »
Eh voui, eh voui… enfin pour ceux que je connais ! Et je peux vous dire que y’en a quelques uns/unes.

Revenons à la mutilation. Quand on se coupe maladroitement, par exemple pour sortir le pti* de bouchon qui retient l’eau de la baignoire, qu’on se prend le doigt dedans et qu’il ne faut pas s’étonner s’il nous manque un morceau de notre doigt en le retirant, eh bien moi ça me fait du bien là où ça fait mal ! Non, ce n’est pas une pub synthol… Je n’en dirais pas plus.

Bon, tout ça pour dire que je me sentais mieux avant, je me sentais mieux en m’enfonçant un couteau dans la peau et en pressant la plaque si froide contre ma chair, sentir le sang couler à flot, je me sentais mieux quand je vivais normalement, avec les bras constamment cachés, mais que je vivais normalement sans plus trop de soucis dans la vie à part moi-même. Mais bon, ’Elle" m’a retiré ce beau et doux rêve d’autrefois.

Maman, malgré tout ça, je t’aime.