Poème:Lueurs Froides

Au loin le soleil pataud se lève sur un jour nouveau,
Un jour de plus qui me laisse seul et sans joie.
La nuit je scrute les ténèbres dans l’espoir sans mots,
De te croiser au détour d’un chemin, juste une fois.

Mais tu n’es pas la et je cours dans les ruelles,
Fouillant des yeux et du cœur les fenêtres aveugles.
Je te cherche, je te rêve, toi ma belle cruelle,
Mais en vain et je me terre dans un silence terrible.

Tu n’es pas la, tu ne m’écris pas, tu ne me vois pas,
Je suis un fantôme, un esprit qui sans trêve erre.
Sans la réalité de tes yeux, sans la douceur de tes bras,
Qui me rappelle que je ne suis pas seul sur terre.

Je crie des je t’aime muets, dans un ciel impitoyable,
Mais seul l’écho moqueur me répond en riant.
Cries, cries, seulement fanfaron, poète pitoyable,
Tes efforts seront vains, restes donc sanglotant.

Et je me tais les yeux dans l’infini glacé des étoiles,
Lueurs froides vous ne m’êtes d’aucun secours.
Lumières mortes cessez ces moqueries misérables
Laissez moi à ma peine, a ma tristesse sans recours.