Poème:Le Tissage

Je sens couler le fil de ma vie, tissage sans fin,
Trame de mon existence qui se déroule devant moi.
Dites-moi donc à quel moment j’ai perdu la main
A quel moment me suis je trompé de voie ?

Je marche le long de ces rues sombres et solitaires,
Je suis le dernier des mohicans loin de ma forêt.
Mes sentiers sont des pistes de volutes légères,
Tracées par la fumée des grandes cheminées.

Voyez la solitude cruelle, ma seule compagne,
Elle m’enveloppe de ces voiles aux reflets satinés.
Mes pas ne sont qu’illusions, bulles de champagnes
Ils disparaissent dans l’obscurité aussitôt nés.

Mes choix furent de longues listes d’erreur cruelles
Aujourd’hui je suis dans cette ville aux murs froids
J’ai froid la nuit me semble souffrance éternelle.
Dans laquelle je me recroqueville transi d’effroi.

J’aimerai un jour te rencontrer, me guider à ta lumière.
Rencontrer la chaleur du jour ne fut ce qu’un instant
Sentir ta présence d’une douceur trop éphémère
Et me laisser aller à pleurer comme un enfant