Poème:Pti Frère

Tes silences pti frère, ta manière de parler,
Je peux te dire que tous ça c’est graver,
Dans nos mémoires et ça nous a bien fait chialer.
Tes fringues où tracer en caractère 991 « j’vais t’planter ».
Tu veux que jte dise à la fin j’pouvais même plus les regarder.

Moi, jte parlais de Che, et de révolutions,
Jte faisais partager ma zic, et te trouver des solutions.
Jte disais de te méfier du pouvoir qui tue,
D’éviter tous ce qui trainés dans la rue.
Mais il été bien trop tard et comme un roi en monarchie
Elle été devenu le pourquoi de ta vie.

Pti frère cela faisait longtemps que tu été parti
En bande solitaire aucun de vous n’a souri,
Tu marchais, insouciant, vers les cieux, pour rejoindre les puissants.
Pour toi le couteau avait remplacé le stylo,
En plus, à l’époque tu buvais plus d’eau.

Tu cherchais plus à vivre mais à survivre,
En espérant que les flics n’essayaient pas de te suivre,
Ton but n’été pas de plaire, ni de faire plaisir a ta mère,
Mais bel et bien d’être un frère.
Frère de rue, frère qui tue !
Tu cherchais à écorcher les veines,
En toi il n’y avait que de la haine.

Tu t’es fais passé pour le gosse de l’éducation raté,
J’me rends compte que finalement c’est toi qui à gagné.
J’ai regardé, observé, et j’ai entendu,
Cette voix incessante, dont j’ai fait connaissance : celle de la rue.
Ici face à toi, j’vois en toi ses dédales, et ses pavés.
Mais surtout, pti frère, j’ai vu ton sang libre,
Oui ceux qui font parti de toi, ta bande, en train de vivre,
Votre seul but est de vous protéger, sans trop morfler !

Maintenant, pti frère, il va falloir que tu apprennes,
Ta vie faut qu’elle soit saine, arrêté de faire saigner les veines.
Aujourd’hui il n’y a plus de lois,
2003, 4 millions de délit délinquant.

La haine pti frère, tu la connais bien,
Alors ne fait pas comme si de rien
N’était, crois moi j’vais finir ton travail,
J’ferais pas ça pour la maille,
Ni même pour avoir une quelconque grandeur.

Partout on entendra le son des Beretta,
Au JT il n’y aura plus que des attentats,
Là ils comprendront qu’ils ont eu tord,
Tord, de nous gaver comme des porcs, et de ce crois fort.
Pti frère il est bientôt l’heur.

Guns à la ceinture, couteaux dans les poches,
Sac à dos plein de TNT, la fin est proche.
La mort est dans mon sillage,
Je pressens des condés dans les parages.
Je sens dans mon cœur le doux sentiment du bonheur.

J’fais tous ça sans prétention,
J’prends sans doute le dernier avion,
De la vie, ou le peuple humain,
Est réuni, crois moi, pti frère, chui pas mesquin !
J’offre seulement une seconde chance à tous mes frères à toutes mes sœurs.