Texte:Celle Qui Aurait Pu M’être
Le Texte
J’ai traversé la vie dans une voiture de course.
Brèves pauses,
Haltes superficielles,
Amours artificielles,
Et me voici usé de tant de brèves routes.
Un parcours effréné,
Tous ces baisers volés,
Tous ces corps dévastés,
Ces corps que je revois,
Maintenant dans mes rêves,
Mes promesses brisées,
Par tant d’autres possibles.
Charmé par un sourire,
Divertit par un autre,
Visages après visages,
Le soir à la pénombre
Viennent me visiter.
Je ne sais pas leur nom,
Je n’ai pas demandé,
Je n’voulais pas savoir.
Elle tourmente mes jours
Celle dont je me rappelle
Ni le nom, ni l’odeur,
Celle qui m’a attendu
Et reste à mes côtés
Sans sourire,
Sans causer,
Sans même me regarder,
Qui écrit ma vie
En noir et en blanc,
Sur un papier fantôme
Qui hurle de douleur.
Celle qui est trop sage
Qui m’a donné sa vie
Et m’a offert sa mort
Et me guette à la porte
De l’enfer
Qui m’attend.
Écrivain Fabienne Reynolds Meyer
Fabienne Reynolds Meyer a publié sur le site 7 écrits. Fabienne Reynolds Meyer est membre du site depuis l'année 2020.Lire le profil de l'auteur poète Fabienne Reynolds MeyerSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Celle Qui Aurait Pu M’être
mε vwajaʒəz- ubljez- e mε kɔ̃kεtəz- aʒeʒε tʁavεʁse la vi dɑ̃z- ynə vwatyʁə də kuʁsə.
bʁεvə pozə,
altə sypεʁfisjεllə,
amuʁz- aʁtifisjεllə,
e mə vwasi yze də tɑ̃ də bʁεvə ʁutə.
œ̃ paʁkuʁz- efʁene,
tus sε bεze vɔle,
tus sε kɔʁ devaste,
sε kɔʁ kə ʒə ʁəvwa,
mɛ̃tənɑ̃ dɑ̃ mε ʁεvə,
mε pʁɔmesə bʁize,
paʁ tɑ̃ dotʁə- pɔsiblə.
ʃaʁme paʁ œ̃ suʁiʁə,
divεʁti paʁ œ̃n- otʁə,
vizaʒəz- apʁε vizaʒə,
lə swaʁ a la penɔ̃bʁə
vjεne mə vizite.
ʒə nə sε pa lœʁ nɔ̃,
ʒə nε pa dəmɑ̃de,
ʒə nvulε pa savwaʁ.
εllə tuʁmɑ̃tə mε ʒuʁ
sεllə dɔ̃ ʒə mə ʁapεllə
ni lə nɔ̃, ni lɔdœʁ,
sεllə ki ma atɑ̃dy
e ʁεstə a mε kote
sɑ̃ suʁiʁə,
sɑ̃ koze,
sɑ̃ mεmə mə ʁəɡaʁde,
ki ekʁi ma vi
ɑ̃ nwaʁ e ɑ̃ blɑ̃,
syʁ œ̃ papje fɑ̃tomə
ki yʁlə də dulœʁ.
sεllə ki ε tʁo saʒə
ki ma dɔne sa vi
e ma ɔfεʁ sa mɔʁ
e mə ɡεtə a la pɔʁtə
də lɑ̃fe
ki matɑ̃.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
La comparaison de la vie à la voiture de course, j’aime beaucoup, ça paraît simple mais fallait la trouver. Sur la route de la vie il y a beaux paysages, obstacles et distractions. Il y a plusieurs chemins, on ne sait pas trop lequel choisir, on fonce et on verra. On rencontre beaucoup de personnes dans notre vie que ça arrive qu’on oublie tout d’une discussion, d’un visage, d’une senteur qui aurait pu se manifester au rendez-vous. Hurler de douleur à l’écrit, à continuer et que l’allègement de la douleur arrive vite. Le paradis vous attend mon amie. Fabienne un grand bravo pour ces vers géniaux, beaux. Merci beaucoup du partage poétique.
Très beau poème. Vos vers sont courts sans être tronqués, ce qui n’est pas aisé à réaliser.
Une introspection douloureuse,un texte très riche et bien écrit,cette course effrénée à procuré bien des plaisirs mais ne laisse place à aucun souvenir, reste ce joli poème Merci