Prose:Bazar Féminin

Bazar féminin

L’harmonie n’est pas forcément sonore
Je la sens dans les réverbérations de l’or
Dans le sourire matinal d’une rose éclose
Dans la finesse d’une belle essayant une poses

La Comédienne a marre de son boulot
La voici perplexe, regardant en haut
Elle sait que le rire ne fait plus grand lot
Puisse le métier de mannequin, être beau ?

Puisque les poètes ont changé d’intérêt
Tous leurs thèmes sont devenus démodés
Eux, aussi doivent dire des vers aguichés
Mise à jour d’une poésie digne des défilés !

Je découvre, là, une belle styliste modéliste
Bien connaisseuse de ce qui charme les artistes
Robes, guenilles, dentelles en noir, pas triste
Top modèle digne d’un poème chanté, sur piste

Actrice de nos querelles et de nos compromis
La femme-muse, la mère, la sœur et l’amie
Elle essaye, cette fois, de nouveaux habits
Alors qu’elle nous charme même si elle était nue

Si tout vêtement lourd était vain, sinécure
Seul le petit linge, qui faisait la vraie parure
T"es-tu demandé du charme des chevelures ?
Dont certains hommes s’affolent à mourir

Femmes ! Vous êtes toutes charmes, toutes artistes
Mais pour vous séduire, les poètes, or moi, seront tristes !
J’attendrai encore que vous veniez danser avec moi twist
Pour enrichir de quelques amies, ma longue liste

Tout maquillage n’est pas toujours vrai
Combien de beaux yeux m’ont souvent trompé !
Pas moins tricheurs sont aussi les sourires
Je n’ai encore confiance qu’en la chevelure !
Même les yeux en lentilles que tu admires
Ne sont pas moins para que les mini cures

J’aime les femmes aux cheveux noirs et longs
Qui faisaient nuit pour mes caresses à tâtons
Je les touche et ça me fait un chatouillement
Qui m’excite et me met en orgasme à fond

Quand je la vois venir, ma belle dame
Seule me retient, en elle, la belle chevelure
Elle est, à mon sens, pour toute femme
La plus singulière et remarquable parure
.
Cellulite, silicone, greffe… ne font rien
Gonflage des lèvres dressage des seins
Talent démesuré pour rehausser la taille
Rouge aux lèvres, fond de teint, émail
Sacoche en cuir, sacoche en skaï
Lentilles en couleurs, fards vermeils
Tout ça ne me dit rien, vraiment rien.
La coiffe de la femme fait son identité
Indices d’embrasement et toile d’araignée
Charme redoutable par lequel je suis attiré.
Il m’est fatal de toucher une mèche colorée.
Enfin Dames ! Pas besoin de vous maquiller
Seule une mèche de vos chevelures peut me tuer.
H. Med Mehdi (Le 11/2/2015)