Prose:Comme Une Explosion De Gaz

Incolore, inodore, invisible, je souffre… cette effroyable maladie ressemble à s’y méprendre à une fuite de gaz. Soyer imaginatifs ou bien entrer dans la métaphore, mais n’ayer crainte de réveiller en vous ce mal invisible qui me rend si vulnérable et impulsive !
Quand le gaz fuit dans une pièce aérée, personne n’y porte vraiment attention. En effet le gaz est invisible, incolore et inodore, mais tellement dangereux… si on l’oubli, ou si on y expose une étincelle ça fait BOUM ! ! !
L’environnement explose et c’est une déchirure, un effondrement, un drame… mais, ce n’est pas la fin, l’homme peut reconstruire et faire que tout reprenne « comme avant »… Et bien je souffre de cette explosion d’éthane ou propane… ça s’appelle l’anxiété

C’est identique à cette fuite de gaz, insidieuse et malsaine, imprévisible… identique !

Le malaise se faufile dans mon corps comme un fantôme et s’installe doucement sans faire de bruit, inexorablement. Le mal être s’échappe alors par petite dose : colère, irritabilité, sensibilité exaspérée. Le mal s’installe ensuite de façon indolore au creux de mon ventre, au sein de mes entrailles et me pousse au-delà de mes propres limites… tout, autour de moi me paraît négatif et mauvais, je perds confiance en moi et je pleure. Là, je sais, le mal est fait et mon corps peut exploser à tout moment : C’est ce qu’on appelle la crise d’angoisse avec un grand A…
BOUM !
Le corps, la tête explosent au rythme incessant d’un cœur qui ne peut plus suivre la cadence, et, la pression artérielle s’affole et c’est la chute… le corps dit stop, j’ai peur de mourir et l’air me manque, la cocotte minute aimerait laisser s’échapper la vapeur d’eau, mais le couvercle est coincé… l’explosion est là… trop tard !

Ensuite, il faut se reconstruire, souffler, reprendre du temps pour soi, assumer sa pathologie, comprendre les symptômes, et accepter d’être malade. Repartir au travail et répondre aux « Ça va mieux ? » par des « oui, pour l’instant ! »
Mensonge !

Je mens, car je ne vais pas mieux aujourd’hui, les réparations seront longues, et d’ailleurs, vont elles ses faire ?

La brèche est ouverte et le gaz continu de fuir… je colmate parfois et puis « pouf ! » pour je ne sais quelle raison, quel mot… ça fait de nouveau BOUM !

L’anxiété c’est une horreur, ça ne se soigne pas, c’est comme ça et peu de monde accepte de comprendre… je veux juste dire que cela me pourri la vie !
Je pleure pour rien, je me pose des tas de questions auxquelles je n’aurai jamais de réponses de toute façon.
Que faire : colmater la fuite de temps en temps, surveiller le cœur et la tension artérielle, se reposer et profiter de chaque instant comme un bouquet de bonheur.
AIMER et me sentir Aimer

infiniment moi.