Poème:Le Mystère De L’amour : Prose Poétique

Un soir, alors que je m’en allais sous la pénombre des bois, éclairé par la blanchâtre lumière de la lune, je vis l’ombre d’une dame couverte d’une beauté dévorante. Elle marchait pareil le vent sur les eaux. Et moi, émerveillé par sa beauté inhumaine, je couru à ses pas. Le jour dormait encore. Dès son passage, son parfum aromatique courbait toutes les vertes feuilles des grands arbustes qui respiraient encore. Puis, d’un geste prompt, d’un regard vif et contemplatif j’élevai ma voix vers cette nymphe dont j’ignorais l’origine : - Qui-êtes-vous ? Elle s’arrêta. Et, la dame, d’un geste arrondi au demi-cercle, se retourna vers moi. Mon âme tomba en émoi et mon cœur frémit des fléaux de l’hiver. Mais, de la bouche du silence elle m’en donna la réponse. La nuit et ses décors planaient sur nos têtes, nos fantômes marchaient à nos côtés tandis que les ombres couvraient nos visages. Je suivis la dame encore un instant. La lune était notre témoin. Elle s’en allait avec nous, suivant nos pas. Mais où ? Nul n’avait la lumière, et nul n’était censé l’ignorer pourtant. Or, la dame dont la beauté affaissait les feuilles des arbres, disparaissait peu à peu dans les ondes du vide. Et puis soudain, d’un geste brusque et lent, elle s’arrêta ; Déversa sa divine lumière vers cet ombre qui la suivait. Elle sourit. Le ciel s’ouvrit. Puis, quelques corps du ciel émanés vinrent réveiller le paysage endormi. Cette lumière que je poursuivais marcha vers moi et brisa, enfin, le silence par sa voix de tonnerre : - Réjouit-toi humain. Vas en ton lieu ! Car, moi qui devant toi me tiens, je suis l’Alpha de tout être, car moi qui devant toi me tiens, je suis l’Oméga de toute chose. Car moi qui devant toi me tiens, je Suis l’Amour… Quand elle eut fini de parler, mon âme s’envola dans les airs comme le zéphyr, et, quand je redevins moi-même, je ne la vis plus. Elle s’était envoler vers sa demeure, et laisser, derrière elle, quelques rayons de sa divine lumière qui ouvrirent les yeux du jour.