Poème:S’intégrer Sans S’oublier

Seule et oubliée, triste et fanée
Loin du soleil et de ses amours
On a laissé la fleur de papayer
S’envoler, comme ça, un jour
Elle est partie pour étudier
Sa passion, son rêve de toujours
Cette vieille folie de dessin animé

Dans le froid et le temps lourd
De la ville de Montpellier
Je vis seule dans un quartier
Où les silences sont sourds
Où les oiseaux ne savent plus chanter
C’est dur, il n’y a personne autour
Pour m’empêcher de déprimer

J’ai besoin de mon île éloignée
Ici, les gens ne disent pas bonjour
Ils sont bien trop occupés
Pour voir ce qui les entourent
Quant à leurs journées
Leur temps est trop court
Et leurs nuits ne sont pas étoilées

Cela fait longtemps qu’ils ont arrêtés
Les hommes, de ralentir aux carrefours
De respecter les priorités
J’ai peser les contres et les pours
De leur vie en société
Et je n’ai vu tournoyer que des vautours
Sur leur prétendu communauté

Je n’ai plus de repères, résister
Ne pas appellé au secour
Parce qu’on se sent abondonné
Ne pas sécher les cours
Quand on a qu’une envie, tout quitter
Je n’ai pas laissé passer mon tour
J’ai continué, J’ai joué, j’ai avancé

Je me suis souvent perdue apeurée
Sur le chemin de la vie et ses détours
Car je n’avais de mes souvenirs gardés
Que les flous contours
J’ai fini par gagner, je me suis adaptée
Maintenant j’apréhende mon retour
A quel point suis-je transformée ?

Seule et oubliée, triste et fanée
Le cafard accourt
Serais-je devenu comme ces français ?