Poème:Douce Terre

Planète bleue couleur de paradis
L’Humanité fait de toi un taudis,
Tes pôles sont rongés même en hiver,
Elle te veut rouge comme l’enfer.

Douce Terre sur laquelle je vis
En minuscule microbe nanti,
Je t’aime et ne voudrais point te quitter
Contrairement à quelques agités.
Tu me nourris, m’abreuve, me protège,
Tu me distrais quand tu joues les arpèges,
Tes paysages ne sont pas sur toiles,
Tes nuits parfumées de milliers d’étoiles.
Nous virevoltons tournons sans ennui,
Et nous dansons dans l’espace infini
Un lent tango rythmé par mes années
Même si tout nous semble suranné.
Tes saisons filent d’hivers en étés,
Enivrés dans ce tournis entêté
Mes rêves recréent un monde meilleur,
Mais jamais il ne se situe ailleurs :
Félicités, libertés, espérances,
Misères, malheurs tout ceci s’élance
Et forme cette folle farandole
Semblable à une grande banderole.
Elle me plaît cette harmonie sphérique
Avec ses mers et forêts féeriques,
Où cette faune jamais maléfique
Fait d’un seul jour un instant mirifique.
Quand mes peines auront fini d’user
Mon haillon de vie, et sans abuser,
Merci d’accueillir simplement mes cendres
En quelque endroit bien esseulé, mais tendre,
Pour donner vie à l’arbre séculaire,
Aux fleurs et leurs papillons éphémères…