Prose:Pourquoi ?

Comme le vent qui choisit ses offenses
Comme la mort qui réserve son temps
Elle m’est apparue, ébouriffée
Elle semblait immatérielle
Comme la marée qui fuit les rivages incertains
Comme la lune qui pleure au lever du soleil
Sa bouche était le cri qui souligne les hanches
Ses mains étaient le voile qui recouvre les seins
Comme cet homme vouté
Qui croisa son chemin, qui croisa son rictus
Ses yeux creux ressemblaient aux braises incandescentes
Des volcans effrayants qui redoutent la cendre
J’ai crié, je pressentais la mort mais, ce n’était pas la mienne.
Je me suis réveillé
Et de ce cauchemar, un instant, émana l’oasis
Les champs se recouvraient d’arc-en-ciel éphémères
Ta main posée sur mon front brûlant
Tu me souriais
J’avais peur, je me suis rendormi.
Ce fut ton dernier sourire
Pourquoi es-tu partie si vite ?
Pourquoi es-tu partie si tôt ?
Je sais que tu ne reviendra pas
Maman.