Prose:151752 - Sans Titre
La Prose
Mais il y eut l’orage grandiose, éclaboussant, suggestif de toutes se fulgurances.
Le ciel n’était pas déchiré. En même temps qu’il s’éparpillait à la vitesse des nuages fous, les srtidences des éclairs syncopaient les silences.
De l’océan montaient comme des gerbes toujours amplifiées, des colonnes d’eau démesurées. La nature semblait régler ses orgues au gré de la démence des vagues monstrueuses de force et de beauté.
Ici et là, quelques humains insomniaques attendaient, espéraient l’accalmie.
Nul ne songeait à fuir.
On ne fuit pas une île, dans la nuit, sous un ciel magnifique de l’intensité de ses feux et de jeux menaçants.
L’île prison portait bien son nom.
Gros rocher posé là elle était, habituellement, oasis, refuge, clairière, mais aussi cachot.
Lorsque la tempête prit fin, les étoiles plus vives et brillantes que jamais reposèrent le décor naturel, apaisé, dans la paix d’une nuit tropicale.
Une île prison est-elle un décor naturel, apaisant ?
Une voix dit : « quelqu’un n’a t’il pas été réveillé » ?
Une autre répondit : « il faudrait aller voir à la prison ».
Ce n’était plus vraiment la nuit puisque les gens se parlaient.
Ce n’était plus vraiment une île prison puisque l’on s’inquiétait pour ceux qui étaient enfermés.
Lorsque le gardien ouvrit la grande porte en bois massif surchargée de ferrures, de gonds et de serrures, nous entendîmes des chants joyeux, épiques.
Le gardien nous expliqua que les détenus organisaient un concert dans la cour. Ils voulaient répondre à la violence des éléments par la douceur du chant.
L’un des prisonniers fut autorisé à venir nous parler.
D’une voix étrangement sereine, il nous dit la dureté de l’enfermement, la froideur de l’exil insulaire.
Il nous dit encore combien étaient longues les nuits ordinaires lorsque l’on ne pense à rien d’autre qu’aux motifs qui nous ont conduits là, au mal que l’on a fait, aux peurs et aux souffrances que nous avons déclenchées.
Alors l’orage qui éclate jusque dans nos têtes est une punition supplémentaire.
Mais l’on sait aussi qu’à la fin des tourments vient l’apaisement et, peut être, le pardon.
Nous chantons pour demander pardon.
Et leur chanson, douce mélopéee paisible disait :
Il y a des îles paradisiaques, des îlots de questions sur les vies sans nuages.
Il y a
Il ya le rêve
Il y a
Il y a nos rêves d’îles lointaines, sans gardiens
Il y a
Il y a toutes les nuits à venir, des nuits parmi les nuits.
Poète Halbran
Halbran a publié sur le site 107 écrits. Halbran est membre du site depuis l'année 2013.Lire le profil du poète HalbranSyllabation De L'Écrit
Phonétique : 151752 - Sans Titre
sεtə nɥi oʁε py εtʁə ynə nɥi paʁmi lε nɥi.mεz- il i y lɔʁaʒə ɡʁɑ̃djozə, eklabusɑ̃, syɡʒεstif də tutə sə fylɡyʁɑ̃sə.
lə sjεl netε pa deʃiʁe. ɑ̃ mεmə tɑ̃ kil sepaʁpijε a la vitεsə dε nɥaʒə fus, lε sʁtidɑ̃sə dεz- eklεʁ sɛ̃kɔpε lε silɑ̃sə.
də lɔseɑ̃ mɔ̃tε kɔmə dε ʒεʁbə- tuʒuʁz- ɑ̃plifje, dε kɔlɔnə do deməzyʁe. la natyʁə sɑ̃blε ʁeɡle sεz- ɔʁɡz- o ɡʁe də la demɑ̃sə dε vaɡ mɔ̃stʁyøzə də fɔʁsə e də bote.
isi e la, kεlkz- ymɛ̃z- ɛ̃sɔmnjakz- atɑ̃dε, εspeʁε lakalmi.
nyl nə sɔ̃ʒε a fɥiʁ.
ɔ̃ nə fɥi pa ynə ilə, dɑ̃ la nɥi, suz- œ̃ sjεl maɲifikə də lɛ̃tɑ̃site də sε føz- e də ʒø mənasɑ̃.
lilə pʁizɔ̃ pɔʁtε bjɛ̃ sɔ̃ nɔ̃.
ɡʁo ʁoʃe poze la εllə etε, abitɥεllmɑ̃, ɔazi, ʁəfyʒə, klεʁjεʁə, mεz- osi kaʃo.
lɔʁskə la tɑ̃pεtə pʁi fɛ̃, lεz- etwalə plys vivəz- e bʁijɑ̃tə kə ʒamε ʁəpozεʁe lə dekɔʁ natyʁεl, apεze, dɑ̃ la pε dynə nɥi tʁɔpikalə.
ynə ilə pʁizɔ̃ εt- εllə œ̃ dekɔʁ natyʁεl, apεzɑ̃ ?
ynə vwa di : « kεlkœ̃ na til pa ete ʁevεje » ?
ynə otʁə ʁepɔ̃di : « il fodʁε ale vwaʁ a la pʁizɔn ».
sə netε plys vʁεmɑ̃ la nɥi pɥiskə lε ʒɑ̃ sə paʁlε.
sə netε plys vʁεmɑ̃ ynə ilə pʁizɔ̃ pɥiskə lɔ̃ sɛ̃kjetε puʁ sø ki etε ɑ̃fεʁme.
lɔʁskə lə ɡaʁdjɛ̃ uvʁi la ɡʁɑ̃də pɔʁtə ɑ̃ bwa masif syʁʃaʁʒe də feʁyʁə, də ɡɔ̃z- e də seʁyʁə, nuz- ɑ̃tɑ̃dimə dε ʃɑ̃ ʒwajø, epik.
lə ɡaʁdjɛ̃ nuz- εksplika kə lε detənysz- ɔʁɡanizε œ̃ kɔ̃sεʁ dɑ̃ la kuʁ. il vulε ʁepɔ̃dʁə a la vjɔlɑ̃sə dεz- elemɑ̃ paʁ la dusœʁ dy ʃɑ̃.
lœ̃ dε pʁizɔnje fy otɔʁize a vəniʁ nu paʁle.
dynə vwa etʁɑ̃ʒəmɑ̃ səʁεnə, il nu di la dyʁəte də lɑ̃fεʁməmɑ̃, la fʁwadœʁ də lεɡzil ɛ̃sylεʁə.
il nu di ɑ̃kɔʁə kɔ̃bjɛ̃ etε lɔ̃ɡ lε nɥiz- ɔʁdinεʁə lɔʁskə lɔ̃ nə pɑ̃sə a ʁjɛ̃ dotʁə ko mɔtif ki nuz- ɔ̃ kɔ̃dɥi la, o mal kə lɔ̃n- a fε, o pœʁz- e o sufʁɑ̃sə kə nuz- avɔ̃ deklɑ̃ʃe.
alɔʁ lɔʁaʒə ki eklatə ʒyskə dɑ̃ no tεtəz- εt- ynə pynisjɔ̃ syplemɑ̃tεʁə.
mε lɔ̃ sε osi ka la fɛ̃ dε tuʁmɑ̃ vjɛ̃ lapεsəmɑ̃ e, pø εtʁə, lə paʁdɔ̃.
nu ʃɑ̃tɔ̃ puʁ dəmɑ̃de paʁdɔ̃.
e lœʁ ʃɑ̃sɔ̃, dusə melɔpei pεziblə dizε :
il i a dεz- ilə paʁadizjak, dεz- ilo də kεstjɔ̃ syʁ lε vi sɑ̃ nɥaʒə.
il i a
il ia lə ʁεvə
il i a
il i a no ʁεvə dilə lwɛ̃tεnə, sɑ̃ ɡaʁdjɛ̃
il i a
il i a tutə lε nɥiz- a vəniʁ, dε nɥi paʁmi lε nɥi.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
une ile prison où je ne voyais plus rien que ces mots que tu manient si bien et qui me transportèrent dans cet univers qui est le tiens.
amitié.
Manu
Je ne dirais qu’une chose, j’aime te lire.
Merci pour ce partage...
Amitié...Mick.
Cette histoire est bien maniée. Le milieu carcéral est fort éloigné de l’ile prison qui est plutôt un paradis où beaucoup voudrait y reposer.
J’ai aimé.
Amitiés
Buissonnets
Halbran
Bonjour Gramo merci pour ton passage et ton appréciation sur l’écrit.
Mais ce n’était pas le "Club Méd".
Amitiés
Guy
Je me suis servi de ma clé pour entrer dans ce lieu d’enfermement.....j’ai entendu leur chant....
ensuite lorsque ma visite m’entraîna vers le dernier vers, j’ai entendu le bruit de la serrure.....
le cerbère referma la cellule où les barreaux demandaient humblement pardon.....
Lecture appréciée....Amitié...Dan....
Halbran
Eh bien, Daniel, ton commentaire ajoute du volume à mon écrit. Je suis un peu ému et, probablement, je ne trouverai pas d’autres mots. Ce qui dans notre cas, serait un comble.
Magnifique, les barreaux qui demandent humblement pardon.
L’île existe, c’est Gorée, au large de Dakar.
Mais ceci est une autre histoire.
Cette amitié là m’est précieuse.
A bientôt
Guy