Poème:Manger Sa Tristesse

Au bout d’un moment, je ne te reconnaissais plus.
Notre liaison devenait soudainement en mauvaise posture.
Toi, fréquemment en colère, tu me donnais des coups, des morsures.
Jusqu’au sang, car pour toi, je n’étais pas celle que j’étais au début.
Tu déchirais ma peau, mais aussi mon cœur. Ô que je suis si déçu…
Je suppose que tu me trompais, quel coup dur !
Soit tu me tuais en me faisant chaque jour des blessures
Ou tu me quitterais pour une simple pourriture.
Au final, c’est moi qui ai enlevé la bague de fiançailles.
Avant que tu ne me fasses plus souffrir, c’est là que ma vie déraille.
J’ai mangé et mangé pour t’oublier,
Mais mon cœur était toujours, de par ta faute, souillée.
Et t’avoir auparavant rencontré,
A été une bêtise que je ne pourrai accepter.
Malgré tout, je reste néanmoins sereine.
Tu as décidé de t’embarquer en clandestin
Avec une autre dans une relation incertaine,
Soi-disant mieux, mais dont le lendemain
Est trouble, est sans réel objectif pour établir un meilleur destin.
Tandis que moi qui suis là à manger mon chagrin,
Qui a fait la récente expérience d’un amour frivole roulant sur un patin,
Je fais grossir mon corps, qui a rêvé de fouler
Les tapis rouges de top model, d’être photographiée !
Mais aujourd’hui, tout cela est une vie utopique passé.
Et j’augmente en même temps ma rancune justifiée.
Je suis retourné chez mes parents bien-aimés,
Car je ne bénéficiais plus de ton salaire pour mon loyer,
Même là-bas j’étais en pleure et dévasté,
Mangeant encore ma peine, mais j’y ai été réconforté.
J’ai vu qu’ils m’apportaient plus d’amour qu’avec ta dévergondée.
J’attends toujours l’amour de ma vie qui saura me charmer.
Qui saura sincèrement m’aimer.