Poème:Souvenirs De Guerre

Je pensais bien qu’il allait, au bout de quelques années
Venir avec un grand sourire et décorée
Entrant impatiemment par la porte d’entrée
Et qu’on viendrait d’un air soulager
Se jeter sur lui et, enfin, dans nos bras, le serrer
Malheureusement, je pense que ça doit être la 1000ᵉ nuit que j’en ai rêvé
Tout ce dont on a de lui c’est des photos et son journal privé
Où il écrivait son aventure à la fin de la journée
Lorsque les tirs cessent et que la nuit calme vient pour dominer
Les champs brumeux, assombris, et tapissés
De balles, de cratères, de corps délabrés
Certaines pages ont été déchiquetées
Par des rats, d’après ce que j’ai pu déchiffrer
Il ne vivait pas bien sous terre, mais il s’y est habitué
Et les amis qu’il se faisait n’étaient pas protégés
De la mort qui les enleva de là plus tard, ce qu’il l’a marqué
Certains ont perdu la tête, au sens propre et aussi au figuré
Il n’a tout de même pas relâché
Sa conscience était portée
Sur le fait qu’il allait bientôt nous retrouver
Les conditions de vie n’étaient guère confortables, on ne pouvait pas bien se reposer
Il a vu tomber des légions sous ses pieds
Il a été brave même quand les gaz ont explosé
Sans jamais se retourner
Il a affronté le front et avancé
Repoussant les envahisseurs à croix gammée
Pour lui, la guerre serait finie lorsqu’il l’aurait décidé
Suivant ses règles, il voulait au fond de lui se venger
Personne ne pouvait le stopper
À la fin, de belles médailles l’auraient dignement récompensé
Étant là avec un bataillon et combattant pour tous les arrêtés
Il se battait parce qu’il y avait désormais un prix pour la liberté
Mais c’était trop cher. Alors, beaucoup se sont révoltés
Des personnes d’une couleur charbonnée
Ce sont hissés contre leur gré
Pour défendre un endroit ne faisant pas partie de leurs contrées
Le froid, la chaleur, la fatigue et autres, ils les ont supportés
Il les a quand même aidés
À attaquer, se défendre, lire, parler
Au fond, certains ne se sentirent plus obliger
Des millions sont morts, mais aujourd’hui respecté
Cette guerre a fait des ravages, oui, et a tué
Mon père et plusieurs grands-parents qui se sont sacrifiés
Pour que leur enfant et proche puissent prospérer
Dans une patrie, libre, juste, riche et varié
Mais ça ne sera pas comme avant cette catastrophe, ça m’a changé
Cet homme aimant a mis mon cœur dans une pauvreté
Que j’arrive presque à penser
Qu’il est parti avec ses affaires et nous a abandonné
Sa femme, ses gosses, bouleversés
La maison ressentait tout de même une certaine sérénité
De façade. Car, au-dedans, on était toujours inquiété
Pas qu’on perde la guerre mais de notre fils, père, frère bien-aimé
Et par finir, ce n’est pas la maladie qui l’a emporté
Mais un tir précis d’un char blindé
Je raconterai cette histoire à ses descendants dont je suis l’aînée
Pour ne pas qu’ils oublient le combat de nations contre un pays endoctriné
J’espère que je vous ai bien partagé
Les mémoires et témoignage de ce martyr jamais retrouvé…